[Lettre de Ralph Sampson de l'Observatoire d'Edinburgh, au Général Gustave Ferrié]
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="right"><span style="color: #000000;">Observatoire Royal d’EDINBURGH</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="right"><span style="color: #000000;">11 Août 1920.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"> Mon cher Général FERRIÉ,</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Beaucoup d’occupations déterminées par la clôture de l’Université et d’autres travaux m’ont empêché de répondre plus tôt à vos lettres de Juin. Vous verrez, cependant, que j’ai communiqué à la presse votre Note publiée dans le Numéro de Mai des Notices Mensuelles ; j’ai obtenu en même temps des éditeurs, les copies gratuites, d’usage, pour l’auteur. J’ai pris la liberté de retenir un certain nombre de ces copies pour les envoyer aux Membres de la Commission de l’Heure, je vous expédie les autres par la poste. J’espère que la forme dans laquelle votre Note est publiée répondra à vos désirs.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En vue de diffuser aussi largement que possible les questions soulevées dans votre Note et la mienne propre, je propose d'en envoyer une copie, à chaque Membre de la Commission, accompagnée d'une traduction de votre lettre du 10 Juin qui contient une idée, qui si elle n'est pas officielle n'en est pas moins d'une grande valeur. J'inviterais en même temps les Membres à me faire connaître leurs vues à ce sujet.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Il est très désirable que les questions de cette espèce soient communiquées aux Membres aussi longtemps que possible avant la réunion d'une Assemblée ce qui permettra, par circulation des points de vue particulier d'assurer, avant la discussion, une perfection particulière aux réponses apportées.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Je pense qu’il est utile de vous dire de ne pas prendre quelques expressions que j’ai employées comme étant l’expression de pensée de tous les Astronomes Britanniques considérés individuellement, mais bien comme représentant l’opinion générale, tirée de multiples conversations, et comme tendant à supprimer une cause de divergences.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Très respectueusement votre</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">R. SAMPSON</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">P.S. Je reçois à l’instant, de M. COOKE de l’Observatoire de SYDNEY, une intéressante lettre sur ses expériences avec les signaux de LYON, j’espère vous en envoyer une copie ou des extraits d’ici peu.</span></p>
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=39&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=Sampson%2C+Ralph+Allen+%281866-1939%29">Sampson, Ralph Allen (1866-1939)</a>
Volume 1919-1923
Bureau des longitudes
Observatoire de Paris
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine)
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=1920-08-11">1920-08-11</a>
CC BY-SA 3.0 FR
O1919_1923_099
21,7 x 31,5 cm
image/jpeg
fr
Dactylographié
Text
Lettre
O1919_1923_101
Déterminations des Longitudes par Télégraphie Sans Fil (Discussions Géophysiques, 7 mai 1920) par le Professeur R.A. Sampson F.R.S Astronome Royal pour l'Ecosse
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">RÉIMPRESSION DES NOTICES MENSUELLES DE LA SOCIÉTÉ </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">ROYALE D’ASTRONOMIE – VOL. LXXX N° 7</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">-</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">DÉTERMINATION DES LONGITUDES PAR T.S.F.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">DISCUSSIONS GÉOPHYSIQUES, 7 Mai 1920</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">par le </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Professeur R.A. Sampson F.R.S.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Traduit de l’anglais.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">-</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Détermination des Longitudes par Télégraphie Sans Fil</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">(Discussion Géophysiques, 7 mai 1920) par le Professeur </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">R.A. SAMPSON F.R.S. Astronome Royal pour l’ECOSSE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">-</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En ouvrant cette communication, qui je crois, sera le chapitre final de l’histoire de la détermination des longitudes, on ne saurait nous refuser une brève revue de cette histoire. Nous savons qu’ARISTOTE dit que le MAROC était probablement contigu aux INDES, parce que dans ces deux pays on trouve des éléphants, et nous savons aussi que les noms des INDES Occidentales et des rapides de la CHINE montrent les idées de ceux qui les découvrent. Les données essentielles du problème n’en furent pas moins comprises par les premiers explorateurs du Globe ; seules les méthodes d’exécution leur firent défaut. Dans ses “Voyages” HARKLUYT [Hakluyt ?] rapporte la détermination d’un grand arc, je considère que c’est la première qui eut été faite avec plein succès, elle fut faite dans le Détroit de MAGELLAN en 1578 par M. John WINTER [Wynter ?] un compagnon de Sir Francis DRAKE sur un bon et nouveau vaisseau nommé “ELISABETH” de 80 tonneaux en charge”, et elle est racontée ainsi qu’il suit :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">“Le 15 Septembre la lune fut éclipsée et l’obscurité commença après le coucher du soleil de six heures du soir, dans cette contrée où on était à l’équinoxe du printemps. La dite éclipse survint la 16 [effacé : ème jour] vers une heure du matin en ANGLETERRE il existait donc une différence d’environ six heures entre le lieu d’opération et l’ANGLETERRE, déterminée par une différence d’un quart de globe terrestre depuis le méridien anglais situé à l’Ouest.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Il est évident qu'il fit l'observation et le calcul de tête et nous ne pouvons pas chicaner sur le point de savoir s'il donne 90° Ouest au lieu de 70° son raisonnement étant correct dans tous ses détails.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">John Winter fut capable d'effectuer sa détermination parce qu'il eut la bonne fortune d'observer un signal céleste, sous la forme d'une éclipse visible à la fois en PATAGONIE et en ANGLETERRE, mais la difficulté de trouver de tels signaux partout et au moment où on en a besoin stimula les recherches d'une façon extraordinaire, une large part de l'existence des Théories de la Lune et des satellites de JUPITER, est due à ces recherches. Lorsqu'à GREENWICH on commença à étudier dans ce but les mouvements de la lune, on conduisit cette étude bien au-delà des connaissances nécessaires aux navigateurs. Nous pouvons confirmer cette affirmation par le fait que l’Amirauté est l'éditeur des Tables de la Lune de HANSEN. Dans un autre ordre d'idées on doit à cette recherche de la détermination des Longitudes les récompenses offertes comme encouragements effectifs par l'Amirauté à l'admirable Ecole des Horlogers Britanniques qui au 18ème siècle et au début 19ème siècle a si largement contribué, par ses ouvriers, à l’évolution de la merveilleuse pièce de précision qu’est le chronomètre de Marine. On peut seulement regretter que l’étude de l’horlogerie qui n'est pas autre chose que l'étude en laboratoire de la rotation de la Terre, ait été laissée entre les mains d'ouvriers au lieu d'être considérée comme étant d'un immense intérêt scientifique, comme celle de la lune par exemple.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Ces remarques peuvent sembler hors du sujet, mais je tiens à faire voir à quiconque a le sens de l'histoire combien la question de la détermination des longitudes a été profondément liée aux progrès de nos connaissances de la Terre et aussi du ciel. Il faut reconnaître, naturellement, qu'aujourd'hui cette recherche est devenue d'un ordre scientifique abstrait. Il me souvient que lors de l'achèvement de la détermination de la dernière longitude PARIS-GREENWICH, un journaliste présentait ce travail à ses lecteurs comme étant "le réglement d'un simple point d'honneur de mathématique pure".</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Nous n'avons pas besoin de demander aux purs mathématiciens d’aujourd'hui s'ils le comprennent ainsi. Nous devinons leur pensée. Bien fou serait celui qui croirait que ces recherches n'ont aucune valeur pratique. Comme l’a dit BURNS "Détournons-nous de lui et fuyons-le", nous irons de l’avant sans lui.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Au début de ces pages je déclarais que l'emploi de la T.S.F. à la détermination des longitudes serait le chapitre final de cette partie des recherches scientifiques, je voulais dire par là que ce moyen constituait une réponse idéale à la demande de recherche d'un signal commun.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Dans l’ordre de nos connaissances le calcul des longitudes a été profondément en retard sur celui des latitudes parce que pour ce dernier le ciel nous prodiguait des signes célestes, tels que le soleil, visibles à la fois en des points éloignés ce qui permettait de déterminer l’élévation du pôle. Maintenant, au moins, nous sommes en possession d’un signal mondial convenant au calcul des autres coordonnées. Nous serions vraiment insensés si nous n'employions pas sur le champ, ce moyen de valeur à toutes les recherches auxquelles il peut servir.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">C’est pourquoi je propose d’examiner dans ce mémoire ce qu'un tel projet comporte : notre position actuelle par rapport à l'état de l'astronomie ; quelques indications sur la question des instruments ; une esquisse des intérêts scientifiques en jeu ; l’organisation nécessaire aux recherches ; les collaborations étrangères sur lesquelles nous pouvons compter si une étude générale est entreprise. En cela je me bornerai, à examiner, le problème de l’étude d’un grand arc seulement.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Pour dissiper toute équivoque je tiens à dire que j’aborde le sujet en astronome et que je n’ai aucune prétention à me déclarer expert en Géodésie ou en T.S.F. : je serais donc grandement reconnaissant à ceux qui plus versés que moi dans ces sciences voudront bien développer et corriger les erreurs qu’ils auront pu relever dans cette notice.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Nous avons beaucoup entendu parler récemment sur la nature du temps considéré comme une quatrième dimension et d’autres choses encore, mais pour le simple astronome le temps n’est qu’un mot pour désigner la phase de rotation du globe. Cette rotation n’est pour l’astronome que l’étalon du temps et sa montre qu’un simple instrument destiné à l’indiquer ; si nous remplaçons 0<sup>h</sup>, 2<sup>h</sup> par γ, ȣ, sur le cadran de sa pendule sidérale, le lecteur pourra dire à tout moment qu’elle est l’étoile placée sur son méridien.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Maintenant il est simple de comprendre que dans les observations stellaires et dans presque toutes les observations célestes une référence à la phase de rotation de la Terre n’entre que pour être éliminée aussitôt que possible et, en fait, c’est ce qui est fait.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Ainsi principalement par des observations longues, continues et systématiquement réunies à GREENWICH on est arrivé à connaître le système stellaire sur le cercle complet, presque aussi bien qu’on connaît la situation d’une étoile déterminée entre ses voisines immédiates.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Il semble prouvé qu’il n’y a pas, une déformation systématique de la sphère stellaire de plus de 0<sup>s</sup>02. La valeur de la montre n’a été là qu’une question secondaire. Ce résultat est vraiment merveilleux, mais il ne saurait nous contenter, il n’appartient qu’à la région stellaire.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Dans d’autres cas, comme l’étude de la lune ou celle des satellites de JUPITER qui constituent eux-mêmes une montre naturelle ou une mesure alternative du temps de la rotation de la Terre, nous sommes obligés d’utiliser les lectures de la même montre à des moments différents ou celles de montres séparées. En d’autres termes les problèmes des instruments horaires et des longitudes sont inévitables ; l’astronome ne pourra pas les traiter simplement comme des problèmes appartenant à une branche de la Géodésie, si peu qu'ils l’intéressent dans son travail fondamental il ne pourra éviter des efforts en vue de trouver des solutions aussi exactes qu'il lui sera possible.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Si GREENWICH est de nom comme de fait le premier méridien, nous ne pouvons nier que l’erreur probable attachée à la longitude PARIS GREENWICH, est beaucoup plus grande que celle attachée à la longitude PARIS WASHINGTON récemment déterminée par T.S.F.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Je voudrais maintenant jeter un bref coup d’œil sur les diverses positions actuelles et en premier lieu je veux examiner la question de la détermination du temps dans une seule station. Pour parler de la détermination du temps je tirerai mes remarques de deux sources : les travaux publiés sur le calcul de la longitude PARIS - WASHINGTON et mes propres expériences à l’observatoire d’EDINBURGH.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Il s’est écoulé plusieurs années depuis que je me suis attaché au problème de la recherche de l’heure et de la rotation de la Terre étant donné les circonstances et les moyens de mon observatoire. Une bonne partie de ces problèmes reste encore à étudier et la recherche des solutions de beaucoup d’entre eux fut interrompue par la Guerre, mais le matériel dont je dispose suffit à mes recherches.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">J’ai une salle souterraine pour les horloges dont la température est réglée automatiquement, une horloge de RIEFLER et deux autres qui si elles ne sont pas toujours aussi exactes que celles de RIEFLER n'en sont pas moins capable de rendre d’appréciables services. J’ai apporté de grands soins au système chronographique. Je serais le dernier à suggérer que mes observations ont été faites plus habilement que celles faites ailleurs, mais je pense pouvoir dire avantageusement qu’on a pris des précautions instrumentales, aussi soigneusement qu’il a été possible de le faire. Je vous présente quelques figures si elles ne vous paraissent pas répondre à ce que vous espériez je me permettrai de vous dire qu'un examen approfondi vous en montrera tout l'intérêt.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La planche jointe montre l'étendue de l'erreur de l'horloge de RIEFLER pendant un an, cette erreur est généralement comprise entre ± 0<sup>s</sup>5. Ces variations limites sont dues à la pression barométrique. En corrigeant les valeurs indiquées au moyen d'un baromètre étalon pendant 20 jours ou un mois après avoir adopté la valeur de base 630 m/m par exemple et en examinant les faibles fluctuations de cette valeur s'étendant dans cette période de – 0,12 à – 0<sup>s</sup>03, admettons une incertitude de 0<sup>s</sup>,01 par jour. Ceci peut être due à un effet de l'huile employée au graissage ou à une cause liée à la répartition de la température de la chambre.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Tenant compte de cette erreur et nous souvenant qu'il y a une ou deux circonstances dans lesquelles elle varie, nous arrivons à remarquer que nous avons pour chaque observation une erreur variable résiduelle. La valeur moyenne de ces erreurs résiduelles pour l'instrument de RIEFLER est ± 0<sup>s</sup>05.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">J’ai aussi pris régulièrement pendant plusieurs années les signaux horaires scientifiques ou rythmiques de la Tour EIFFEL et j’ai pu obtenir une comparaison entre mes horloges et celles de l’Observatoire de PARIS. Ces signaux constituent une espèce de vernier du temps ; avec un dispositif soigneux de battements d’horloge il est possible de fixer les coïncidences à 0<sup>s</sup>02. Récemment, je n’ai plus pris ces signaux que la nuit en même temps que je faisais la détermination du temps. La moyenne de ces comparaisons dont le nombre atteint actuellement 400 et 500, montre que EDINBURGH est en retard de 0<sup>s</sup>,06 sur PARIS, c’est-à-dire que la longitude d’EDINBURGH adoptée ; 12<sup>m</sup>44<sup>s</sup>2 Ouest est trop petite de cette valeur. Les erreurs résiduelles par rapport à cette moyenne comportent les fautes commises dans la détermination du temps aux deux observations, leur moyenne ± 0<sup>s</sup>07 qui peut s’expliquer en attribuant une erreur du signal horaire français égale à celle que j’assigne à l’horloge d’EDINBURGH, pourvu que cette <u>erreur appartienne au système d’observation et non à la marche de l’horloge</u>. Ce ne serait que par la comparaison des horloges qu’elle pourrait intervenir si elle était attribuée à l’horloge.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La question de la confirmation de l’origine de cette variable a une importance évidente.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Prenons par exemple une période de l’année actuelle, au 15 Janvier au 27 Février, pendant laquelle la détermination des erreurs fut très fréquente et les erreurs légèrement plus prononcées que l’est la moyenne, leurs variations furent par suite, plus faciles à noter : En comparant les résultats de l’horloge d’EDINBURGH avec PARIS et aussi avec le synchronome I, on voit que les erreurs les plus fortes sont communes aux trois observations. Il en résulte que nous pouvons attribuer une grande part de l’erreur à une quantité <u>m</u> qui intervient de la même manière, pour toutes les étoiles et se comporte par suite comme une erreur de l’horloge.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">L'erreur de l'horloge est trouvée avec un micromètre à main et paraît être pratiquement impersonnelle.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Chaque mesure est déduite de neuf ou dix étoiles avec deux ou trois polaires et l'erreur due à chaque étoile différant de la moyenne indiquée ± 0<sup>s</sup>02 seulement est beaucoup moindre que l'erreur variable de la totalité.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La correcte détermination du temps étant la base même du travail sur les longitudes on dut naturellement se demander devant les anomalies inexplicables exposées ci-dessus si elles ne seront pas évitées par d'autres méthodes et d'autres observateurs. Prenant la détermination de WASHINGTON-PARIS comme un exemple de scrupuleuse observation des précautions par exemple l'azimuth des marques d'azimuth et le niveau furent lus entre deux observations et l'instrument renversé au milieu de chaque observation - nous pouvons dire que les anomalies ne sont pas évitées. Le nombre des observations individuelles de nuit est plus grand que les miennes, il reste des erreurs inexplicables que les Américains attribuent aux observations et non à l'horloge. Je reviendrai un peu plus loin sur les précautions à prendre.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Mais sans entrer dans des détails particuliers, il semble que si, comme je le suppose et comme les Américains le suggèrent ces erreurs sont dues non aux horloges modernes, mais aux observations, une collaboration de plusieurs observatoires dans une étude de la détermination de l'heure permettrait peut-être de les éviter.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Je voudrais faire une remarque sur la détermination du temps. Nous n’envisageons pas assez les nombreux maillons qui constituent la chaîne d'une détermination.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Etant donné par exemple la manière d’opérer à EDINBURGH et envisageant d'abord la question des étoiles, on peut envisager des erreurs de catalogue, on peut soupçonner des erreurs géométriques dans les appareils, l’envoi du signal au chronographe par l’observateur comporte une erreur personnelle, le chronographe est un appareil soigneusement construit, mais son zéro dépend de l'exact retour à sa position initiale du pointeur qui perce la bande de papier et de l'invariabilité du mouvement de l'armature de l’électro-aimant.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Passons maintenant à l'horloge. Nous considérons son pendule comme un véritable étalon. Ses indications sont transmises par une roue calée sur l'arbre de la roue à échappement et j'ai montré comment avec un microchronographe, on peut évaluer les inégalités des mouvements de ces roues.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Ce signal actionne un relai comportant un électro-aimant dont l'armature fonctionne chaque seconde.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Ce relai actionne un second pointeur soumis aux mêmes critiques. Le temps est déterminé par la coïncidence de deux trous, suivi d'un calcul basé sur l'Almanach nautique. Les erreurs de cette manière d'opérer méritent d'être examinées.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En utilisant une autre horloge au lieu du signal envoyé par l'opérateur, on peut évaluer ces erreurs. Je le fais chaque semaine par des comparaisons d'horloges en temps moyen et d'horloges sidérales toutes les heures pendant 9 heures consécutives. L’erreur est au maximum de 0<sup>s</sup>,01, résultat vraiment surprenant puisqu’une erreur d’une unité dans la détermination d’une coïncidence donnerait la moitié de cette erreur et que nous avons deux relais en fonctionnement, travaillant près de leur limite de fonctionnement.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Quand nous comparons à un signal de T.S.F., il faut faire intervenir le retard des appareils permettant d’entendre les tops de l’horloge, dans mon cas, un vibrateur actionné par un pendule réglé par le courant de la RIEFLER.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Tels sont les différents échelons qui finalement nous donnent ce que nous appelons le temps. C’est une question fondamentale que d’établir le retard dû à ces différents organes. On peut le faire, mais je crois que ce n’est possible qu’en utilisant l’oscillographe comme je l’ai montré par de nombreux exemples dans un article paru dans le <i>Monthly Times</i> sur la détermination du temps d’une horloge à 0,<sup>s</sup>001.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Occupons-nous maintenant de l’exactitude du R.A. système autrement dit de l’exactitude de la sphère stellaire admis.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La méthode d’emploi d’un signal de T.S.F. commun à deux stations très éloignées doit, à mon avis, être examinée.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Si les deux observateurs prennent le signal commun comme leur étalon et en même temps s’ils observent quelles sont les étoiles placées sur leur méridien, la méthode est exactement pareille à celle de l’examen d’un cercle divisé avec deux microscopes fixes. En effectuant les déplacements systématiques autour du cercle, la distance des microscopes (qui, dans notre cas, représente la différence de longitude des stations) donne les erreurs de division, c’est-à-dire que dans notre cas les erreurs systématiques dans le système stellaire R.A., seront certainement trouvées. Il se peut que cette méthode ne puisse pas remplacer les méthodes déjà en usage parce que son application réclame beaucoup trop de patience, mais il en est une autre inemployée qui offre des avantages que celle là n’a pas : elle permet d’éliminer ce qui a rapport au fonctionnement de l’horloge et ses déterminations sont cumulatives en poids. Il ne m’est heureusement pas nécessaire de parler de cette question tant au point de vue de son côté d’astronomie technique que de son côté radiotélégraphie technique. Sir Henri JACKSON, actuellement Président de l’Admiralty Radio Research Board, a été le premier à étudier les conditions de son emploi dans la Marine En outre le Général FERRIÉ, Directeur de la Télégraphie Militaire Française que j’avais informé de notre intention de discuter ce sujet, a eu l’obligeance de m’envoyer un mémoire qui sera lu. Il a fondé ses observations sur les plus récents progrès techniques, progrès qui sont grands, vraiment très grands depuis que fut déterminée en 1913 la longitude PARIS-WASHINGTON au moyen d’un détecteur à cristal, d’une longueur d'onde de 2200 mètres et d'une émission, à PARIS, de 18 kilowatts. Je puis vous montrer aujourd'hui, grâce à la complaisance du Général FERRIÉ, des bandes d’enregistreurs vraiment parfaites, prises soit à la Tour EIFFEL, soit par le Professeur H. ABRAHAM, portant sur signaux émis à diverses distances et entre autres à ARLINGTON. (MARYLAND).</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Mon impression devant ces rapides évolutions est que quiconque</span><sup><span style="color: #000000;"><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym">1</a></span></sup><span style="color: #000000;"> a intérêt à les suivre doit s’attendre à modifier souvent ses appareils pour les maintenir conformes aux progrès car je suppose que la technique se perfectionnera de plus en plus.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Laissons cela pour nous occuper du but de nos efforts : l’emploi du signal mondial qu'est la T.S.F., un signal mondial puisque nous décidons de l’employer comme nous employons le soleil pour une moitié du monde seulement, dans le même temps. Je considère que le point essentiel du projet réside dans l’établissement d’un filet, d’une chaîne embrassant le tour du globe, constitué par un petit nombre d’arcs de grande longueur, tous déterminés avec la même précision et comportant un contrôle automatique par l’erreur de fermeture. Ce projet une fois réalisé pourra être perfectionné, mais dès le début il ne saurait manquer d'être l'étalon auquel on se référera avec plus de précision qu'à n'importe quel autre système.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Laissons cela pour regarder rapidement ce que sont les ressources présentes et le minimum nécessaire à l'exécution d’un tel plan.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">On pourrait décider qu’actuellement l’émission et la réception auraient lieu pendant les heures de nuit. On pourrait supposer trois arcs moyens A B, B C, C A, aucun <n’> excédant 150°, et trois stations émettrices S.T.U. placées entre eux. L’arc A B serait étudié grâce aux émissions de S, B C grâce à celle de T et C A à celle de U. A, B, C pourraient être des observatoires convenablement équipés pour la détermination du temps et la réception des signaux radiotélégraphiques, et S, T, U pourraient être de puissantes stations radiotélégraphiques capables d’être entendues au moins sur un quart du globe terrestre. Il n’est pas indispensable que ces dernières soient pourvues d’appareils de détermination du temps de grande précision.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Si ces conditions ne pouvaient être remplies, nous admettrions des points d’observation et d’émission beaucoup plus rapprochés les uns des autres, avec les désavantages et les causes d’erreur inhérents à leur grand nombre.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Partant du méridien de GREENWICH (A), celui de CALIFORNIE (B) est 120° à l’Ouest celui de l’AUSTRALIE Occidentale est 120° Est et celui de VICTORIA (C) est 140° Est.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">J’ai appris de M. COOKE, Commonwealth</span><sup><span style="color: #000000;"><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote2anc" href="#sdfootnote2sym">2</a></span></sup><span style="color: #000000;"> Astronomer, que les observatoires Australiens se sont unis pour l’étude de cette question et que sans aucun doute les observatoires de la Côte du Pacifique s’y intéressaient également.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En choisissant les stations radiotélégraphiques sur la carte nous pourrions désigner ANNAPOLIS (90° Ouest) comme S desservant A et B, HONOLULU (160° Ouest) comme T desservant B et C et MAURITIUS (60° E) comme U desservant C et A ; en de telles matières nous n’avons encore aucune expérience et rien ne vaut l’examen d’une carte. J’ai la bonne fortune d’avoir une très intéressante lettre de M. COOKE à ce sujet.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">M. COOKE a formé un plan de liaison par T.S.F. de SYDNEY avec GREENWICH par l’Est et par l’Ouest, et il construit deux horloges capables d’envoyer des signaux qu’il enverrait à DARIEN et ADEN respectivement ; en supposant ces deux lieux pourvus de stations appropriées.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Cependant il trouve qu’avec le meilleur poste de réception que le Commonwealth</span><sup><span style="color: #000000;"><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote3anc" href="#sdfootnote3sym">3</a></span></sup><span style="color: #000000;"> Radio service possède il n’entend que très rarement DARIEN (100 Kws distance 8700 miles). Il reçoit d’une façon très inégale et douteuse HONOLULU (350 Kws distance 5000 miles) et il demande si les signaux sont envoyés à pleine puissance. Certainement leur émission manque souvent. Il a été prouvé qu’ADEN ne pouvait convenir actuellement ainsi que le CAIRE. D’autre part la transmission de nuit de LYON peut être lue le récepteur téléphonique sur la table. Il examine maintenant, grâce à l’amabilité du Général FERRIÉ, si les points des signaux horaires peuvent être reçus. La transmission de LYON de 9 heures ne lui parvient pas. Il entend parfaitement bien, en tous temps, CAVITE (Philippines) situé à une distance de 3600 miles.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Ces résultats capricieux dans la réception des différentes stations seront sans aucun doute désormais tirés au clair par les techniciens et probablement corrigés par eux.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Quelle que puisse être la meilleure solution, il est évident que nous ne sommes plus loin maintenant d’être capables d’établir une longitude exacte.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Il est prématuré de s’étendre davantage sur les points de détail, mais nous voudrions suggérer que nous souhaiterions voir doubler les sommets du réseau par des observatoires situés à des latitudes opposées comme : le CAP (20° E) dans la zone de GREENWICH, CORDOVA (60° O) et VALPARAISO (65° O) dans la zone du Pacifique et TOKIO (40° E) dans la zone Australienne.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">On pourrait ensuite entourer le globe avec un filet d’environ six points à peu près équidistants dont les latitudes pourraient par conséquent être déterminées avec une grande exactitude.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Que coûtera un tel schéma en temps et en argent ?</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Prenons d’abord les observatoires, il y a une question d’importance primordiale : leurs ressources sont, c’est une règle, ou très faible, ou d'un emploi déjà déterminé. Des correspondances que j'ai échangées avec les Membres de la Commission de l’Heure, je conclus que beaucoup craignent un programme trop étendu, un personnel onéreux, une révolution dans les méthodes routinières et des progrès insuffisants en l’Astronomie, peu en rapport avec les efforts accomplis. Mon point de vue personnel est que si une observation de la rotation de la terre est possible à faire conjointement par les observatoires du monde, ce problème qui nous intéresse ne peut pas être considéré comme étant d’ordre secondaire et que par suite il est souhaitable qu'on organise son étude à côté de celle des autres matières malgré le surcroît de travail et celui de dépenses. Mais combien accepteront un surcroît de travail et de dépenses ?</span></p>
<ol>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Il faudrait des appareils modernes de réception à longue distance, de préférence enregistreurs.</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">On pourrait réclamer un système de garde-temps continuellement étudié pour toutes les questions de retard et d’erreur personnelles ; mais cela doit être considéré comme faisant partie du matériel et des attributions de tout observatoire fondamental et non comme une charge nouvelle.</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les réceptions actuelles devraient être faites au moins chaque fois qu’on détermine le temps et si on peut avoir confiance dans les horloges chaque jour. Les calculs sont très courts.</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Il faudrait avoir deux stations à recevoir. Cela prendrait 2 demi heures par jour, une à 4 heures et l’autre à 20 heures.</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Il est naturel que les divers observatoires préfèrent discuter leurs propres observations, mais cela n’est pas nécessaire. Il est nécessaire que tous les résultats soient envoyés au Bureau de l’Heure qui provoquerait une discussion commune.</span></p>
</li>
</ol>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Une question fondamentale et essentielle est que les différentes stations emploient des instruments identiques en double et d’interchanger les observateurs dans le but d’éliminer les erreurs personnelles.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Je voudrais faire quelques remarques à ce sujet : </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La coutume, dans les anciens travaux sur les longitudes, a certainement été, de faire les instruments en double et d’inverser tout ce qu’on peut inverser ; cela conduisit je crois à un extrême : dans la détermination de WASHINGTON-PARIS, l’instrument est renversé dans ses Ys au milieu de l’observation du passage de chaque étoile au Zodiaque. La précaution de renverser l’instrument annule seulement l’erreur de collimation au prix de l’introduction d’une nouvelle “erreur de contact” du micromètre, mais il est évident que les avantages d’une telle méthode l’emportent sur ces désavantages ; ces derniers sont :</span></p>
<ol>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">que les instruments doivent être petits pour être portables.</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">qu’en fait ils ne sont jamais absolument identiques, (les deux niveaux employés pour WASHINGTON-PARIS par exemple, donnèrent des différences permanentes) ;</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">ils ne servent qu’à des usages exceptionnels, la manière dont ils se comportent et leurs défauts ne sont par conséquent pas aussi bien connus que ceux des bons instruments fixes</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">que la détermination d’une longitude est un travail apportant beaucoup de troubles détruisant les habitudes d’un travail continu ;</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">et qu’il en résulte des dépenses supplémentaires.</span></p>
</li>
</ol>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Nous notons maintenant que l'élimination de la personnalité n’est pas en fait assurée. L’intervention des observateurs américains et des instruments, WASHINGTON-PARIS et PARIS-WASHINGTON, changea le résultat de 0<sup>s</sup>,21, chaque série était bien concordante, les résultats étant :</span></p>
<p style="text-indent: 1.25cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">5<sup>h</sup>17<sup>m</sup> 36<sup>s</sup>549 ±. 0051</span></p>
<p style="text-indent: 1.25cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"> 36<sup>s</sup>758 ±. 0027</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En face de cette différence la discussion n’est d’aucun secours. Naturellement la moyenne fut adoptée ; on ne put donner de meilleure conjecture sur l’origine de ces différences que celle d’une variation journalière de la valeur des deux pendules de RIEFLER variation qui ne peut être affirmée, qui n’est pas suffisante et qui j’ose le dire, n’existe pas. Mais si, en fait, nous ne pouvons atteindre le résultat que nous cherchons, je suggère que nous pourrions tenter autre chose, on pourrait ainsi organiser le travail de façon à permettre par la succession et la variété d’observateurs normaux d’approcher de la vraie erreur systématique, plutôt que d’envisager des transports d’hommes, pour de courtes expéditions, dans des circonstances non familières. Ce plan présente d’autres avantages, il permettrait d’exécuter sans troubles le travail régulier des observatoires et n’ajouterait pas à leurs dépenses. Le travail pourrait, à mon avis, être continué d’une façon permanente pendant plusieurs années. Un certain nombre de nuits pourraient être perdues, parce qu’il n’y aurait pas eu observation à l'une quelconque des deux stations. Les précautions convenables une fois connues et observées permettraient d’obtenir d’excellents résultats, les observations pourraient rapidement acquérir une valeur infinie et elles pourraient être annulées.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les stations radios demanderaient chacune une horloge automatique pour la production des points espacés. Ces appareils seraient mis en marche à des moments approximativement connus, mais en réalité arbitraires.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le moment de l’émission pourrait être choisi aux environs de minuit, l’émission pourrait être faite une seule fois par jour et durer 10 minutes. Aucun personnel technique spécial ne serait demandé.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Voici en résumé ce que nous pouvons espérer :</span></p>
<ol>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">une connaissance plus exacte des longitudes, solution du plus délicat problème de Géodésie.</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">une plus exacte détermination de l’heure à travers le monde.</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">l’élimination des petites erreurs résiduelles dans le système stellaire R.A.</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">perfectionnements dans la connaissance des horloges comme instruments de mesure du temps et comme instruments chronographiques.</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">des progrès dont bénéficiera la Radiotélégraphie.</span></p>
</li>
</ol>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Il est entendu qu’il y aura une réunion de la Commission de l’Heure en 1922, ces questions et les questions connexes pourront probablement être portées à son ordre du jour. A cet ordre du jour sont déjà inscrits plusieurs vieilles conventions internationales à retoucher par exemple, l’envoi par T.S.F. des signaux ordinaires de l’heure. Je me permettrais de suggérer qu’il faudrait que les Membres Britanniques aillent à cette réunion avec un plan préparé d’avance et digne de notre position mondiale dans toutes les questions nautiques. Nous voudrions espérer que l’Amirauté considèrera ce projet avec faveur. Une grande Compagnie privée comme la Compagnie MARCONI, pourrait certainement nous aider puissamment, si nous avons le concours de son si habile personnel, pour la documentation et la construction de l’équipement des observateurs. Ceux qui s’intéressent à la Marine Marchande sont surtout guidés par des considérations matérielles, mais nous espérons qu’ils ne voudront pas rester indifférents au succès de notre cause et qu’ils voudront bien nous aider à parvenir aux résultats cherchés. Aux astronomes incombent la pleine responsabilité du travail, nous sommes certains qu’ils auront toujours comme but la perfection de leurs systèmes horaires individuels, et qu’ils travailleront sans compter en vue du résultat à atteindre.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<div id="sdfootnote1">
<p class="sdfootnote" style="page-break-before: always;"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc">1</a> Il y a une coquille dans le texte original : « quinconque ».</p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote" style="page-break-before: always;"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote2sym" href="#sdfootnote2anc">2</a> Il y a une coquille dans le texte original : « Commonwcalth ».</p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p class="sdfootnote" style="page-break-before: always;"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote3sym" href="#sdfootnote3anc">3</a> idem.</p>
</div>
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=39&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=Sampson%2C+Ralph+Allen+%281866-1939%29">Sampson, Ralph Allen (1866-1939)</a>
Volume 1919-1923
Bureau des longitudes
Observatoire de Paris
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine)
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=1920-05-07">1920-05-07</a>
CC BY-SA 3.0 FR
O1919_1923_099
21,2 x 31,5 cm
image/jpeg
fr
Dactylographié
Text
Communication
O1919_1923_102
[Lettre de Ralph Sampson de l'Observatoire d'Edinburgh, au Général Gustave Ferrié]
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="right"><span style="color: #000000;">[en haut à droite de la page, barré : Général]</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"><u>Lettre circulaire</u></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="right"><span style="color: #000000;">ROYAL OBSERVATORY EDINBURGH.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="right"><span style="color: #000000;">19 Août 1920.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"> <u>COMMISSION INTERNATIONALE DE L’HEURE</u>.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"> Mon cher Général FERRIÉ,</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">J’ai l’honneur de vous envoyer ci-inclus, des mémoires contributifs aux discussions Géophysiques, du Général FERRIÉ, et de moi-même, concernant la détermination des longitudes par des signaux radiotélégraphiques et autres matières s’y rattachant ; j’y joins une traduction d’une lettre du Général FERRIÉ sur le même sujet.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Il peut être espéré que les matières exposées dans ces mémoires seront discutées à la prochaine réunion de la Commission, il serait donc du plus grand intérêt, pour la commodité de la discussion, que vous vouliez bien faire l’étude de ces travaux et me communiquer les réflexions qu’ils vous inspireront, de manière que nos propositions finales, lorsque nous les soumettrons à notre assemblée, tiennent compte des observations présentées.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Veuillez agréer l’assurance de ma considération distinguée.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">R.A. SAMPSON.</span></p>
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=39&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=Sampson%2C+Ralph+Allen+%281866-1939%29">Sampson, Ralph Allen (1866-1939)</a>
Volume 1919-1923
Bureau des longitudes
Observatoire de Paris
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine)
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=1920-08-19">1920-08-19</a>
CC BY-SA 3.0 FR
O1919_1923_099
21,7 x 31,5 cm
image/jpeg
fr
Dactylographié
Text
Lettre
O1919_1923_105