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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Registre 1845-1859 (copies)
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
C1845_1859_000
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Bureau des longitudes
Observatoire de Paris
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine)
Rights
Information about rights held in and over the resource
CC BY-SA 3.0 FR
Type
The nature or genre of the resource
Collection
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
1845-1859
Description
An account of the resource
Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies.
Procès-verbal
Président de la séance
Deloffre, Théodore (1787-1864)
Commentaires
Ce procès-verbal est suivi d'une note de M. Villarceau.
Transcripteur
Muller, Julien
Dublin Core
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Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
C1845_1859_546
Title
A name given to the resource
Séance du 4 juillet 1855
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
inconnu
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1855-07-04
Type
The nature or genre of the resource
Manuscrit
Text
Procès-verbal
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
25,7 x 38,6 cm
image/jpeg
Language
A language of the resource
fr
Source
A related resource from which the described resource is derived
Registre 1845-1859 (copies)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Bureau des longitudes
Observatoire de Paris
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine)
Rights
Information about rights held in and over the resource
CC BY-SA 3.0 FR
Description
An account of the resource
<p align="center">Séance du 4 juillet 1855</p>
<p align="center">Présidence de M. Deloffre</p>
<p>Il est donné lecture du procès verbal de la séance précédente, sa rédaction est adoptée.</p>
<p>M. Villarceau au sujet de la discussion qui a eu lieu dans la dernière séance, voulant exposer avec quelque développement l'opinion qu'il a émise, lit la note suivante.</p>
<p>Le Bureau sans vouloir rentrer de nouveau dans la discussion, arrête que la note de M. Villarceau sera jointe au procès verbal de la séance de ce jour, comme étant l'expression de son opinion personnelle.</p>
<p align="center">Note de M. Villarceau</p>
<p align="center">Mécanique</p>
<p>Dans la dernière séance, M. le Président a développé une opinion concernant les mouvements de rotation et de translation, sur laquelle je demande au Bureau la permission de revenir un instant.</p>
<p>Ayant cru comprendre la pensée de l'honorable président, j'ai pris part à la discussion déclarant admettre la première partie de sa proposition, mais ne pouvoir admettre la seconde. Si la discussion s'est prolongée il ne faut l'attribuer qu'à un mal entendu : quelques mots échangés après la séance entre M. Poinsot et moi, m'ont en effet convaincu que nous étions placés l'un et l'autre à des points de vue différents. J'avoue d'ailleurs que malgré mon désir de rester dans le domaine des abstractions, il m'était impossible de perdre entièrement de vue les propriétés mécaniques de la matière généralement admises à la suite des recherches des géomètres et des physiciens.</p>
<p>Voici si je ne me trompe l'opinion énoncée ; Les mouvements de rotation peuvent nous permettre de reconnaître si un mouvement observé est réel ou seulement apparent, la tension des liens physiques éprouvant alors certains changements : tandis que les mouvements de translation ne se prêtent nullement à ce genre de preuve de la réalité du mouvement.</p>
<p>C'est cette dernière partie de la proposition que j'ai combattue pensant d'abord qu'il s'agissait du mouvement de corps tels que la nature nous les présente, et non pas de corps <span style="text-decoration: underline;">solides</span> dans l'acception absolue du mot.</p>
<p>Qu'il me soit permis d'abord de présenter un exemple très simple dans lequel on verra que le mouvement de translation des corps de la nature, quand il est varié, est accompagné nécessairement de changements dans les liaisons physiques. Je reviendrai ensuite au point de vue abstrait du mouvement des corps absolument solides.</p>
<p>Concevons deux sphères homogènes ou sensiblement telles, dont les molécules s'attirent ou se repoussent suivant une loi donnée en fonction de la distance ; supposons que leurs centres de gravité se meuvent suivant une même ligne droite et que ces sphères ne possèdent à l'origine aucun mouvement de rotation : Pour simplifier on admettra volontiers que les molécules de l'une de ces sphères qui sont situées à l'origine sur la droite passant par les deux centres de gravité continueront de se mouvoir sur cette droite. Si ces sphères sont supposées solides suivant l'acception physique du mot chacune des molécules en question prendra à peu près le mouvement du centre de gravité. L'une de ces molécules, par exemple, sera sollicitée par une force émanant de l'autre sphère, différente, à raison de la distance, de celle qui aurait lieu si cette molécule occupait le lieu du centre de gravité : elle recevrait donc une accélération différente de l'accélération commune si les actions provenant des molécules voisines ne produisaient une accélération sensiblement égale à la différence des deux précédentes. La distance des deux sphères variant pendant le mouvement, il est clair que les actions moléculaires exercées sur la molécule considérée varieront pendant tout le mouvement jusqu'à ce que les sphères se soient éloignées à une distance sensée infinie, auquel cas les actions moléculaires seront constantes autour de chaque molécule : en fesant toutefois abstraction du mouvement vibratoire que prendront nécessairement toutes les molécules dans le cas que nous envisageons.</p>
<p>Ainsi dans l'exemple que nous venons de présenter les actions moléculaires varient pendant le simple mouvement de translation et peuvent nous permettre de constater la réalité de ce mouvement.</p>
<p>On pourrait citer d'autres cas, par exemple, celui d'une tige élastique vibrant dans le sens de sa longueur.</p>
<p>Revenons maintenant au point de vue abstrait de corps absolument solides.</p>
<p>La mécanique est une science dont les bâses semblent au premier abord devoir être empruntées à l'observation. Elle a pour objet l'action des forces sur les corps. On pourrait croire dès lors que dans la recherche du mode d'action des forces, il n'est pas plus possible d'éviter le recours à l'expérience qu'il ne l'est à un chimiste qui veut découvrir les propriétés de substances encore peu connues. Les géomètres ont pu cependant s'affranchir de telles nécessités lorsqu'ils ont jeté les fondements d'une branche importante de la mécanique, je veux parler de la Statique. En partant des simples notions de forces et supposant celles ci appliquées à des corps solides tels que les géomètres les envisagent, on est parvenu à faire la Statique de ces corps ; Science qu'il a été facile ensuite d'étendre aux corps de la nature. Le livre écrit sur cette matière par notre honorable président peut être cité à juste titre comme présentant la science sous le point de vue le plus rigoureux en ce sens qu'il n'emprunte [barré : rien] à l'observation que les notions les plus élémentaires. Si on recherche la cause des succès obtenus dans cette voie, on la trouvera peut-être en ce que la Statique n'envisage les effets de forces sur les corps que dans le cas particulier où ces effets s'annulent.</p>
<p>Lorsqu'au contraire on veut étudier le cas général du mouvement sous l'influence des forces on est obligé de suivre une autre voie et de consulter l'expérience. Si l'on tient encore à conserver la création abstraite du corps solide, on s'expose à rencontrer de véritables écueils. On arrive à des résultats inconciliables avec ce que l'on sait aujourd'hui de plus général sur les actions moléculaires, leur variation suivant les distances.</p>
<p>Je prendrai pour exemple le mouvement d'un corps absolument solide autour d'un axe fixe. Je supposerai le corps d'abord en repos et que par un moyen quelconque on parvienne à lui communiquer un mouvement de rotation, puis qu'on l'abandonne à lui-même : il s'agit de découvrir comment le mouvement pourra continuer d'avoir lieu. Quand le corps est à l'état de repos chaque molécule est en équilibre sous l'influence des forces exercées par les molécules voisines, ou en d'autres termes la résultante de ces forces est nulle. Puisque par hypothèse le corps est absolument solide ; les distances mutuelles des molécules sont les mêmes pendant le mouvement qu'à l'état de repos. Les forces moléculaires ne variant donc pas puisque les distances restent constantes, il s'ensuit que la résultante des forces moléculaires exercées sur une molécule en particulier est nulle aussi dans l'état de mouvement. Or on sait que le mouvement de rotation d'une molécule autour d'un centre ne peut avoir lieu si cette molécule n'est pas sollicitée par une force dirigée vers ce centre quand la vitesse de rotation est constante ; la vitesse d'ailleurs ne peut varier sans l'action d'une composante tangentielle. Ainsi dans le cas actuel, une molécule mise en mouvement et cessant d'être sollicitée par des forces extérieures au corps dont elle fait partie ne pourrait, ni conserver son mouvement, ni le perdre, ce qui est tout à fait contradictoire.</p>
<p>Il n'y a donc pas lieu de rester dans les abstractions relatives au corps solide pour examiner la proposition émise par M. le président : d'un autre coté je crois avoir suffisamment montré que les actions moléculaires sont mises en jeu dans le mouvement de translation varié.</p>
<p>Je ne puis avoir la prétention d'indiquer ici de nouveaux résultats de mécanique. J'ai voulu seulement expliquer les motifs de mon refus d'adhésion complète à la proposition de M. Poinsot et montrer que la différence de notre manière de voir doit tenir surtout à la différence des points de vue où nous nous sommes placés.</p>
<p align="center">Signé Y. V.</p>