[Résumé de l'amiral Georges Cloué sur la question du filage de l'huile]
<p class="western"><span style="color: #000000;">M. le Président ayant demandé à l'Amiral Cloué, d'exposer au Bureau, où en est présentement la question du filage de l'huile, M. Cloué répond :</span></p>
<p class="western"><span style="color: #000000;">Cette question fait des progrès lents mais sûrs ; je reçois de divers côtés des comptes-rendus d'expériences récentes. Avant-hier, j'ai reçu de Lorient une lettre du commandant du Transport de l'Etat le Drac, qui vient d'arriver de Terre-Neuve. Cet officier dit que faisant route à l'Est, il a essuyé au milieu de l'Atlantique, un coup de vent du Nord au N.N.O., et la grosse mer venant un peu de l'arrière du travers, lui enleva la bouée de sauvetage de bâbord derrière et soulevait par moments la baleinière du même côté, menaçant de l'enlever. Le commandant a [barré : établi] pendu un sac à huile à l'extrémité d'un arc-boutant établi au bossoir de bâbord, selon les prescriptions de ma brochure, et <u>immédiatement</u> dit-il, une large trace d'huile s'est dessinée, et la mer a cessé d'embarquer et de frapper le navire.</span></p>
<p class="western"><span style="color: #000000;">Au mois d'Août dernier, le prince de Monaco rentrant de Terre-Neuve en France avec son yacht l'Hirondelle (une petite goëlette à voiles de 200 tonneaux) a essuyé deux forts coups de vent pendant lesquels le filage de l'huile a été pratiqué avec un plein succès. Le second coup de vent était un cyclone très caractérisé et dont la trajectoire est indiquée sur la <u>Pilot chart</u> américaine de ce mois. le Prince m'a dit que sans le filage de l'huile, sa goëlette n'aurait certainement pas pu résister à la mer affreuse de ce second coup de vent. Son rapport très intéressant, qu'il m'a autorisé à publier, est imprimé dans la troisième édition de mon mémoire, en ce moment sous-presse chez l'éditeur Gauthier-Villars.</span></p>
<p class="western"><span style="color: #000000;">Dans ces derniers temps, plusieurs stations de sauvetage ont fait l'expérience du filage de l'huile avec des succès variés selon l'adresse des expérimentateurs. On arrivera, je n'en doute pas, et avant longtemps, à savoir parfaitement se servir de ce précieux moyen d'éviter les coups de mer.</span></p>
<p class="western"><span style="color: #000000;">Le capitaine de vaisseau, Inspecteur général des bateaux de sauvetage en Angleterre, dit au cours d'un rapport adressé à l'Amirauté et publié par le Board of Trade : que les engins nécessaires au filage de l'huile doivent entrer désormais dans l'équipement des bateaux, au même titre que les avirons et le gouvernail !</span></p>
<p class="western"><span style="color: #000000;">Je pense que les grands paquebots, munis d'une puissante machine, pourront continuer leur route contre un coup de vent, lorsqu'ils seront munis d'un appareil capable de lancer à 15 ou 20 mètres en avant du navire, un fort filet d'eau contenant quelques gouttes d'huile. Celles-ci se feraient leur place immédiatement en s'étendant sur l'eau, et empêcheraient les coups de mer par l'avant.</span></p>
<p class="western"><span style="color: #000000;">J'ai l'intention de voir le Directeur de la Compagnie des Transatlantiques, pour lui demander d'essayer cela sur un de ses navires. Le but à atteindre est si important qu'on ne doit rien épargner pour y parvenir.</span></p>
<p class="western"><span style="color: #000000;">En résumé, la question progresse lentement il est vrai, mais elle progresse. Les exemples de réussite se multiplient, et les incrédules se convertissent peu à peu. J'espère qu'avant longtemps on reconnaîtra que les maladroits seuls reçoivent des coups de mer.</span></p>
<p class="western"><span style="color: #000000;">La question du filage de l'huile est une question d'humanité, car il s'agit autant d'épargner la vie et la santé des hommes, que de sauver la propriété des armateurs.</span></p>
<p class="western" align="center"><span style="color: #000000;">G Cloué</span></p>
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=39&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=Clou%C3%A9%2C+Georges+Charles+%281817-1889%29">Cloué, Georges Charles (1817-1889)</a>
Volume 1886-1890
Bureau des longitudes
Observatoire de Paris
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine)
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CC BY-SA 3.0 FR
O1886_1890_108
20,4 x 30 cm
image/jpeg
fr
Manuscrit
Text
Résumé
O1886_1890_109
[Résumé d'Anatole Bouquet de la Grye sur la méthode de Talcott pour la mesure des latitudes]
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La méthode dite de Talcott ou d'Horebow [Horrebow] [barré : a été imaginée] employée aujourd'hui à l'étranger pour avoir des latitudes avec une grande précision a été imaginée pour parer aux défectuosités de la graduation des lunettes méridiennes.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Effectivement avec un instrument non divisé mais pouvant [barré : se] <être> retourné [barré : sans que son axe cesse d'être vertical] la visée avec un fil mobile sur deux étoiles également éloignées du zénith lors de leur passage au méridien donne la latitude.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Cette détermination [barré : suppose] en admettant ce qu'il est facile d'ailleurs de vérifier que [barré : le tambour] <la vis [barré : du]> du fil mobile soit bien [barré : mesur] construite et [barré : étalonnée] le tambour étalonné, suppose </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">1° que dans le retournement de la lunette son axe reste vertical</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">2° que la réfraction et la même au Nord et au Sud du zénith</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">3° que les étoiles ont [barré : une] des déclinaisons exactes.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Or ces trois conditions [barré : dans les instruments usuels] sont difficiles à admettre ; la dernière surtout a l'inconvénient de forcer à employer des étoiles en-dehors des catalogues usuels c’est-à-dire moins exactes si l'on veut avoir dans une nuit un nombre de couples observés suffisants.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En employant la méthode usuelle dont M. Yvon Villarceau a tiré un si excellent parti dans des observatoires temporaires on peut tenir compte des deux [barré : premières] conditions numérotées 1 et 2 et on annule en réalité la troisième en prenant dans une seule nuit un grand nombre d'étoiles bien connues.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">C'est ainsi que le 1<sup>er</sup> janvier 1883 j'ai pu dans un intervalle de 5 heures [barré : prendre] voir quatre lectures de microscopes prendre les hauteurs de 23 étoiles élevées de plus de 20° au-dessus de l'horizon ; la moyenne a donné pour latitude 19,3. 24,49 qui n'offre qu'une différence de 0",03 avec [barré : la moyenne adoptée] <le résultat> de l'ensemble des observations faites par les trois membres de la mission</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Cette même nuit du 1<sup>er</sup> janvier M. Héraud me relevant à minuit avait pu prendre [barré : une] <de son côté> une vingtaine de Hauteurs.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Nous croyons donc qu'avec les cercles divisés actuels il y a avantage à multiplier le nombre des observations [renvoi en bas de page : et cela devient évident si l'on songe que la majeure partie des erreurs provient des pointés], et cela même <peut être entendu>, d'une façon générale, puisque l'on peut toujours vérifier la graduation d'un instrument et au besoin dresser une table de correction.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Nous estimons aussi que s'il s'agit d'un même observateur ayant uniquement en vue des déterminations de variations de la latitude, une seule nuit peut donner des résultats approchés <en apparence>, à deux ou trois centièmes ce qui permettra de noter l'influence des conditions météorologiques sur les résultats et par suite [barré : d'avoir un résultat plus approché exact] de pouvoir les corriger.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">27 mars 1896</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">A Bouquet de la Grye</span></p>
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=39&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=Bouquet+de+La+Grye%2C+Anatole+%281827-1909%29">Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909)</a>
Volume 1896-1899
Bureau des longitudes
Observatoire de Paris
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine)
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=1896-03-27">1896-03-27</a>
CC BY-SA 3.0 FR
O1896_1899_030
20,2 x 27 cm
image/jpeg
fr
Manuscrit
Text
Résumé
O1896_1899_031
Mission astronomique au Japon - Eclipse totale de Soleil du 9 août 1816
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">[en rouge : Pièce à joindre au P.V. du 2 Décembre 1896.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Mission astronomique au Japon.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Eclipse totale de Soleil du 9 Août 1896.]</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">M. Deslandres présente au Bureau le compte rendu de la mission astronomique qui lui a été confiée, pour l'observation de l'éclipse totale du Soleil du 9 Août 1896, au Japon.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La mission, réclamée par le gouvernement, comme utile au point de vue politique, a été décidée très tard ; <aussi> la préparation a été difficile ; car le matériel devait être embarqué le 19 Mai au plus tard à Marseille, et les astronomes disposaient de 5 semaines au plus pour organiser les appareils. <Malgré le zèle des constructeurs> On a dû expédier les pièces des instruments non assemblées et non essayées.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le matériel a été dirigé sur le Japon par le canal de Suez, mais le personnel (le chef de mission et 3 assistants) a gagné le Japon par la voie la plus rapide, c'est-à-dire par l'Amérique. Les astronomes partis du Hâvre le 16 Mai sont arrivés à Yokohama le 15 Juin, c’est-à-dire 14 jours avant le matériel.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Il a été facile ainsi de faire sur place les derniers achats et de s'entendre avec l'Amiral de Beaumont commandant de l'escadre d'extrême Orient, et avec le capitaine de vaisseau Boutet, commandant le croiseur Alger, désigné pour conduire la mission dans l'île de Yézo [Yeso]. M. Deslandres leur ayant soumis les difficultés de sa tâche, et en particulier la préparation insuffisante du matériel, ces messieurs ont promis de mettre à sa disposition toutes les ressources du navire ; et, en effet, c'est le concours intelligent et cordial des marins, qui a permis à la mission de [barré : suppléer] <remédier> aux défauts du matériel, et d'organiser l'observatoire de l'éclipse en temps utile et sur un pied respectable.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le matériel de France étant arrivé le 29 Juin, la mission est partie le 1<sup>er</sup> Juillet de Yokohama avec le croiseur Alger, et a atteint le 5 Juillet le petit port d'Yesashi, sur la côte nord est de Yézo, choisi comme station astronomique, d'après le conseil des météorologistes japonais. Le 7, la mission s'établissait à terre avec un détachement de 2 officiers et 10 marins du navire qui lui restera attaché pendant la durée entière de son séjour.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La construction de l'observatoire a été commencée le jour même et poursuivie avec entrain malgré un mauvais temps persistant. On a pu organiser cinq instruments astronomiques principaux, portant 18 appareils différents, à savoir : 7 [barré : chambres] appareils photographiques pour la photographie de la couronne, 2 chambres prismatiques, 2 spectroscopes pour [l'étude?] de la rotation de la couronne, 2 spectroscopes pour l'étude du spectre ultraviolet de la couronne, un spectroscope ordinaire, un objectif de six pouces pour les contacts, un spectrophotomètre, un photomètre, un polariscope ; les quatre derniers appareils ont été construits à Yesashi même, et, pendant l'éclipse, étaient confiés aux officiers de marine.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Mais, pendant l'éclipse, le temps a été mauvais ; le premier contact n'a pu être observé ; mais avant le second contact, il est vrai, on a aperçu le croissant solaire, mais pâle, et avec des bords diffus ; et ces conditions peu favorables ont été <aussi> celles de la totalité après le second contact, l'anneau coronal s'est montré pâle et se détachant faiblement sur le fond du ciel légèrement éclairé. On a donné l'ordre de faire poser les appareils photographiques, non plus avec des plaques successives, <chacune> pendant quelques secondes, mais avec une seule plaque sensible et pendant tout le temps. C'est ce qui a permis d'avoir 6 [mot barré] photographies de la couronne, obtenues avec six appareils différents ; les autres appareils exigeant une lumière plus intense, n'ont rien donné.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Mais ces épreuves de la couronne, qui en montrent non pas les détails, mais les formes générales, conduisent à des résultats curieux et d'un [intérêt?] général. On constate une diminution nette de la lumière coronale aux pôles du Soleil ; [barré : or] <et> cette diminution a déjà été observée <auparavant> dans la phase de la période des tâches qui correspond à leur décroissance. Or actuellement les tâches décroissent nettement, le maximum ayant eu lieu en 1893.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La couronne de 1896 est semblable à celles de 1886-1874-1875-1851, qui occupent la même position dans la phase décroissante des tâches ; avec celle de 1875 il y a même identité.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Ces observations confirme [<i>sic</i>] donc le parallélisme entre les variations des tâches et les variations de la couronne déjà indiqué [<i>sic</i>] par les observations antérieures.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le 17 Août la mission quittait Yesashi avec le croiseur et arrivait à Yokohama le 20.</span></p>
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=39&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=Deslandres%2C+Henri+%281853-1948%29">Deslandres, Henri (1853-1948)</a>
Volume 1896-1899
Bureau des longitudes
Observatoire de Paris
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine)
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=1896-12-02">1896-12-02</a>
CC BY-SA 3.0 FR
O1896_1899_063
20,4 x 27 cm
image/jpeg
fr
Manuscrit
Text
Résumé
O1896_1899_064
Séance du Bureau des Longitudes du 23 avril 1902 - Annexe au procès-verbal : Résumé de la communication faite par M. Ch. Ed. Guillaume sur les applications des aciers nickels à la chronométrie
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">[barré : Séance du 23 avril 1902]</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Annexe au Procès-Verbal</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Note de M. Ch. Ed. Guillaume sur les applications des aciers-nickels à la Chronométrie</span><sup><span style="color: #000000;"><a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym">1</a></span></sup></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Séance du Bureau des Longitudes du 23 avril 1902.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Annexe au Procès-Verbal : Résumé de la Communication faite par M. Ch. Ed. Guillaume sur les applications des aciers nickels à la Chronométrie.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les aciers au nickel ont été employés jusqu'ici à la compensation des horloges ou des chronomètres dans trois des organes réglants de ces mécanismes :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">1° Le pendule des horloges.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">2° Le balancier compensateur des chronomètres.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">3° Le spiral réglant des chronomètres et des montres.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La dilatation de l'alliage contenant 35 à 36 pour 100 de nickel est assez faible pour permettre une compensation complète par le simple fait de la dilatation ascendante de la lentille. Les divers systèmes employés pour cette compensation sont, par ordre chronologique les suivants :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"><u>Système Guillaume</u>, dans lequel la dilatation de la lentille elle-même est utilisée pour la compensation.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"><u>Système Thury</u>, dans lequel la compensation est obtenue par la dilatation d'un cylindre extensible reposant sur l'écrou, et portant la lentille par son centre.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"><u>Système Riefler</u>, dans lequel le cylindre extensible est remplacé par deux cylindres superposés, de deux métaux différents, ayant une longueur totale toujours la même dans des pendules du même modèle, mais dont les deux parties sont combinées de manière à donner une dilatation totale déterminée.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Ces deux derniers systèmes sont contenus en principe dans le premier, où des cales étaient prévues pour achever le réglage. La dilatation de l'invar est assez fortement affectée par de petites variations dans la composition de l'alliage, ou par les différences dans le traitement qu'il a subi. Mais l'expérience a montré :</span></p>
<ol>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Que, dans une même coulée faite avec soin, la dilatation est uniforme dans les limites du dix-millionième.</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Que le recuit prolongé nécessaire pour amener une parfaite stabilité dans l'alliage relève très légèrement sa dilatabilité, mais seulement de un dix-millionième environ de la longueur totale par degré de température.</span></p>
</li>
</ol>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Au contraire, l'invar de différentes coulées peut avoir des dilatabilités variant depuis 1 millionième jusqu'à 2 millionièmes environ. On excepte de ces limites les alliages préparés en petites quantités, avec des soins particuliers, et dont la dilatation est souvent plus basse que la limite inférieure ci-dessus, ou les alliages faits au four Martin, dont la dilatation peut dépasser la limite supérieure.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les alliages fournis par les usines Krupp ont toujours dépassé cette limite supérieure.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Ces quelques indications permettent de préciser l'emploi qui sera fait de l'invar dans les diverses catégories d'horloges. Dans les horloges ordinaires, on adoptera une dilatation moyenne, 1,5 millionième par exemple, et on compensera par la lentille, de dimensions uniformes pour toutes les pièces du même type. Les écarts pourront être de un demi-millionième, c'est-à-dire de 2 centièmes de seconde par jour et par degré. </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Dans les horloges de très bonne qualité, on déterminera la dilatabilité d'une tige pour chaque coulée, et on compensera indifféremment par l'un des trois systèmes ci-dessus. On pourra compter sur des marches au vingt-millionième par degré.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Enfin, pour des horloges de premier ordre, on devra déterminer la dilatation de chaque tige, et calculer rigoureusement la compensation.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les études faites sur des fils soumis à une tension de 5 kg par millimètre carré ont montré que la traction à laquelle sont exposées les tiges de pendules est sans effet sur leur dilatation et sur leur conservation.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">L'application aux pendules est complètement organisée aujourd'hui, et plusieurs fabricants de pièces de précision ont adopté la tige d'invar.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Spiraux. La période d'oscillation d'un balancier monté sur un spiral est donnée par la relation</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">[formule mathématique]</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"><i>C</i> est une constante numérique, <i>M</i> le moment d'inertie du balancier, <i>l</i> la longueur du spiral, <i>e</i> et <i>h</i> son épaisseur et sa hauteur, <i>E</i> le module d'élasticité du métal qui le compose.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Soient α et β les coefficients de dilatation du balancier, supposé monométallique et du spiral, γ le coefficient thermique de variation de <i>E</i>.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Si la température s'élève de 1 degré, la durée d'oscillation <i>T'</i> sera, à la durée précédente, dans le rapport</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">[formule mathématique]</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">On voit donc que la dilatation du balancier fait retarder la montre, et que la dilatation du spiral la ferait avancer. Si le balancier et le spiral sont en acier, les dilatations font avancer la montre au chaud ; si le balancier est en laiton et le spiral en acier, les dilatations se compensent sensiblement. De toutes façons, les dilatations ne peuvent produire que des variations de l'ordre de 1 seconde par degré et par jour. Or chaque degré dont la température s'élève produit un retard de 11 à 12 secondes par jour. Ce retard est donc attribuable presque en totalité au coefficient γ.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Tous les métaux et alliages étudiés jusqu'à ces derniers temps possèdent un coefficient γ négatif, et de l'ordre de 1/3000 à 1/4000 environ, et il a toujours semblé nécessaire, pour compenser le retard dû à la perte d'élasticité au chaud, d'associer au spiral un balancier dont le moment d'inertie diminue à mesure que la température s'élève.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Cependant, M. Paul Perret d'abord, et M. Thury ensuite, ont découvert que l'invar possède un coefficient γ positif, d'où l'on conclut qu'en alliant l'invar au fer ou au nickel, on peut obtenir deux alliages distincts, dont le coefficient γ est sensiblement nul. On aura aussi, plus près de l'invar, des alliages dont le coefficient γ sera tel que la somme (1/2 α – 3/2 β – ½ γ) sera pratiquement nulle.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">L'expérience a vérifié ces prévisions, et on a pu obtenir des compensations suffisantes avec des aciers nickels contenant environ 28 pour 100 ou environ 45 pour 100 de nickel. Dans les premiers de ces alliages, γ varie assez fortement avec la température, et donne aux montres une erreur secondaire notable ; mais on arrive, en faisant certaines additions à l'alliage, à diminuer la variation de γ, et, en même temps, à relever la limite élastique, qui reste cependant inférieure à celle des aciers trempés.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les spiraux de l'alliage à 28% sont très peu magnétiques et peu oxydables.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"><u>Balancier compensateur</u>. La variation d'élasticité de l'acier avec la température est exprimée par une fonction contenant un terme quadratique assez important. Il en résulte que les chronomètres munis d'un spiral d'acier prennent un retard croissant avec la température, et que la compensation complète ne peut être obtenue que si la fonction de variation de l'organe compensateur contient elle-même un terme quadratique important.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">L'action du balancier compensateur se ramène à la relation :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">[formule mathématique]</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">que l'on déduit immédiatement de l'équation établie par Villarceau. Dans cette relation, ς est le rayon de courbure de la lame, α<sub>1</sub>, α<sub>2</sub> les coefficients de dilatation des métaux qui le composent, e' = e/ς', enfin <i>A </i>est mis en abrégé pour </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">[formule mathématique]</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">où e<sub>1</sub>, e<sub>2</sub>, e, représentent les épaisseurs des deux métaux composant la lame et l'épaisseur totale de celle-ci, E<sub>1</sub>, E<sub>2</sub>, les modules d'élasticité de ces métaux.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En pratique, on cherche, autant que possible, à annuler <i>A</i>, de manière à rendre Δς/ς maximum. Si <i>A</i> est nul à une température déterminée, il n'est pas nul à une autre température et il est facile de voir que, à partir de sa valeur nulle, il croît sensiblement comme le carré de la température. Toutefois il reste toujours très petit en valeur absolue, et on n'aura pas à compter sur sa variation pour introduire à volonté des termes supérieurs dans la fonction compensatrice.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Jusqu'ici, on a obtenu des termes supérieurs par des procédés mécaniques dont deux des plus connus consistent, suivant le procédé d'Honoré Pons, à remplacer la lame circulaire par une lame plate perpendiculaire à l'axe du balancier, ou suivant Loseby, à monter sur la lame, des thermomètres à mercure courbés vers l'intérieur.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La nécessité de semblables procédés résulte du fait que, en associant le laiton à l'acier dans le balancier, on obtient une différence <i>d</i><sub>2</sub> – <i>d</i><sub>1</sub> qui est une fonction sensiblement linéaire de la température. Mais le problème de l'erreur secondaire serait résolu si l'on parvenait à rendre cette différence convenablement croissante avec la température.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Or il existe des aciers au nickel pour lesquels α diminue en même temps que la température s'élève ; en associant au laiton un de ces alliages convenablement choisi, on obtient une fonction α<sub>2</sub> – α<sub>1</sub> dont l'allure est exactement symétrique de celle de γ pour l'acier.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Des balanciers, construits sur ce principe, ont été appliqués par M. Nardin et M. Ditisheim, à des chronomètres de marine ou de poche et observés à l'Observatoire de Neuchâtel. Pour éviter les variations de marche dues à la condensation sur les mobiles, on avait placé, dans les chronomètres, quelques morceaux de papier destinés à régler le taux d'humidité.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les premières observations concernant le nouveau balancier, datent de l'été 1899, et ont continué depuis cette époque sans interruption. Toutes, sans aucune exception, ont confirmé les déviations théoriques. L'erreur secondaire est toujours restée de l'ordre des écarts des chronomètres.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les observations anciennes, de courte durée, ne permettaient de tirer, au sujet de la conservation des marches, que des conclusions incertaines ; mais des essais plus récents semblent décisifs.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Au mois de novembre dernier, M. Ditisheim a soumis à l'Observatoire de Neuchâtel six chronomètres, qui ont subi d'abord les épreuves de première classe, de six semaines, puis les épreuves des montres de bord, comprenant 45 jours d'essais thermiques ; enfin, il sont restés et sont encore aujourd'hui en observation à la température ambiante.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Pour tous, l'erreur secondaire a été extrêmement faible. L'erreur moyenne de la compensation, c'est-à-dire l'écart moyen des observations par rapport à une marche représentée par une fonction linéaire de la température est, en effet, de ± 0,26 seconde en moyenne. </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">De plus, la conservation des marches est remarquable ; l'écart moyen avant et après les 45 jours d'épreuves thermiques, sans tenir compte du signe, est d'une demi-seconde ; et la moyenne en tenant compte du signe de l'écart n'est que de 0,15 seconde, ce qui montre que l'écart n'a rien de systématique. Au bout de cinq mois d'épreuves, les marches du début se retrouvent en moyenne à une demi-seconde près environ.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-left: 1.25cm; text-indent: 1.25cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Annexes :</span></p>
<ol>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les aciers-nickels et leurs applications à la chronométrie, 1 br. in 4°</span></p>
</li>
<li>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Correction de l'erreur secondaire de compensation des chronomètres, 1 br. in 16.</span></p>
</li>
</ol>
<div id="sdfootnote1">
<p class="sdfootnote" style="page-break-before: always;"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc">1</a> Voir également : <span style="color: #0000ff;"><u><a href="https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240880/document">https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240880/document</a></u></span></p>
</div>
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=39&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=Guillaume%2C+Charles-Edouard+%281861-1938%29">Guillaume, Charles-Edouard (1861-1938)</a>
Volume 1900-1902
Bureau des longitudes
Observatoire de Paris
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine)
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=1902-04-23">1902-04-23</a>
CC BY-SA 3.0 FR
O1900_1902_152
21 x 26,5 cm pour le feuillet, 18,7 x 30 cm pour les doubles feuillets
image/jpeg
fr
Manuscrit
Text
Résumé
O1900_1902_153
Résumé sommaire de la communication faite à la séance du mercredi 25 mars sur les opérations de la mission de l'Equateur en 1902 par le Commandant Bourgeois
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="right"><span style="color: #000000;">Paris, le 8 Avril 1902</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Résumé sommaire de la communication faite, à la séance du mercredi, 25 mars, sur les opérations de la mission de l'Equateur en 1902</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;"><par le Commandant Bourgeois></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les opérations de la Mission de l'Equateur en 1902 doivent comprendre comme astronomie :</span></p>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">la latitude de Tulcan, extrémité Nord de l'arc ;</span></p>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">la différence de longitude Tulcan-Quito ;</span></p>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">des latitudes secondaire à Latacunga et Ibarra ; </span></p>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">la latitude à la seconde ronde au plus grand nombre de stations géodésiques ;</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">comme géodésie :</span></p>
<p style="text-indent: 0cm; margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">les mesures d'angles aux sommets des triangles de la partie Nord de l'arc, de Riobamba à Tulcan.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le programme astronomique a été entièrement rempli ; quant au programme géodésique il a subi d'assez notables retards, dus au mauvais temps et surtout aux fréquentes destructions de signaux. Il reste actuellement cinq stations à faire pour terminer le travail, ce qui représente une durée de cinq à six mois.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Ce n'est qu'ensuite que l'on pourra se reporter sur la section Sud de l'arc, de Riobamba à Payta, en commençant par la portion comprise entre Riobamba et Cuenca.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les observations de pendule n'ont pas été continués en 1902 ; elles seront reprises lors du retour du Commandant BOURGEOIS en Equateur.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les calculs relatifs à la base fondamentale de Riobamba sont terminés ; la différence entre les valeurs du segment mesuré deux fois n'est que du I/506 000 de la longueur mesurée. On a également réduit les latitudes observées ; il en résulte pour l'amplitude de l'arc 5° 52'. L'erreur de fermeture des triangles dont les observations aux trois angles ont été faites jusqu'ici est de [barré : 1] 2 secondes centésimales, environ.</span></p>
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=39&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=Bourgeois%2C+Robert+%281857-1945%29+">Bourgeois, Robert (1857-1945) </a>
Volume 1903-1905
Bureau des longitudes
Observatoire de Paris
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine)
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=1902-04-08">1902-04-08</a>
CC BY-SA 3.0 FR
O1903_1905_015
20,5 x 32,5 cm
image/jpeg
fr
Dactylographié avec corrections manuscrites
Text
Résumé
O1903_1905_014
Résumé de quelques législations relatives aux poids et mesures - Annexe aux procès-verbaux des séances du Comité international des Poids et Mesures, session de 1901, 2e série, tome I.
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">Séance du 4/11 – 03</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">RÉSUMÉ DE QUELQUES LÉGISLATIONS</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">RELATIVES AUX POIDS ET MESURES.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">ANNEXE AUX <i>Procès-verbaux des séances du Comité international des Poids et Mesures</i>, SESSION DE 1901, 2<sup>e</sup> SÉRIE, TOME I.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les indications très brèves qui suivent sont destinées seulement à faire connaître, dans leurs traits les plus généraux, les dispositions légales par lesquelles le Système métrique a été introduit dans les divers pays qui l’ont adopté à titre provisoire ou facultatif. Une Publication ultérieure donnera le détail des lois et règlements par lesquels les étalons métriques ont été sanctionnés, ou qui fixent les conditions de leur emploi. Quelques-unes des lois les plus récentes ont été d’ailleurs reproduites <i>in extenso</i> dans le <i>Seizième Rapport aux Gouvernements signataires de la Convention du Mètre</i>, ou dans les <i>Comptes rendus de la deuxième Conférence générale des Poids et Mesures</i>.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Au sujet des conditions dans lesquelles le Système métrique est réellement appliqué, on consultera avec intérêt les résultats de l'enquête ordonnée par le Gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande à ses agents diplomatiques, et qui ont été consignés dans deux brochures publiées en 1900 et 1901 (<sup>1</sup>). <span lang="en-US">[en note de bas de page : (</span><sup><span lang="en-US">1</span></sup><span lang="en-US">) </span><span lang="en-US"><i>Reports from Her Majesty's Representatives in Europe on the Metric System, </i></span><span lang="en-US">Part. I ; </span><span lang="en-US"><i>Presented to both Houses of parliament by Command of Her Majesty,</i></span><span lang="en-US"> July 1900 ; et </span><span lang="en-US"><i>Reports from Her Majesty's Representatives abroad, etc. </i></span><i>(id. His Majesty, </i>February 1901). London, Eyre and Spottiswoode.]</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">On remarquera que les anciennes lois sanctionnant les unités métriques définissent, ainsi que le faisait la première loi française, le mètre comme étant la dix-millionième partie du quart du méridien terrestre. Les lois ultérieures mentionnent, par surcroît, le Mètre des Archives de France comme sa représentation parfaite ; plus tard encore, la définition par ce dernier étalon est seule considérée comme légale, et la relation avec les dimensions de la terre passe au second plan, n’ayant plus que la valeur d’un renseignement. Enfin, toutes les législations postérieures à l’année 1889 admettent le Mètre international comme seul étalon de longueur du Système métrique. Les définitions admises pour le kilogramme ont suivi les mêmes modifications progressives.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">ALLEMAGNE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le Système métrique a été introduit en Allemagne par une loi du 17 août 1868, dont l’entrée en vigueur dans la Confédération de l’Allemagne du Nord était prévue pour le 1<sup>e</sup> 1<sup>er</sup> janvier 1872, avec emploi facultatif des mesures métriques dès le 1<sup>er</sup> janvier 1870. Cette loi fut étendue à l’Empire d’Allemagne par une nouvelle loi promulguée le 26 novembre 1871. Les mesures agraires bavaroises restaient autorisées jusqu’au 1<sup>er</sup> janvier 1878.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les étalons internationaux sont reconnus par une loi du 26 avril 11893 (<sup>1</sup>) [en note de bas de page : (<sup>1</sup>) <i>Seizième Rapport aux Gouvernements</i>, p. 49.], dont l’article 1<sup>er</sup> est conçu en ces termes :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">« Le Mètre et le Kilogramme sont les unités des dimensions et des poids.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">» Le Mètre est l’unité de longueur. Il est représenté par la distance des traits terminaux tracés sur la règle sanctionnée par la Conférence générale internationale des Poids et Mesures comme prototype du mètre, et qui est déposée au Bureau international des Poids et Mesures.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">» Le Kilogramme est l’unité de poids. Il est représenté par la masse de la pièce reconnue par la Conférence générale internationale des Poids et Mesures comme prototype du kilogramme, et qui est déposée au Bureau international des Poids et Mesures. »</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les articles 2 et 5 définissent les étalons nationaux, sanctionnes par la Conférence générale et échus par le sort à l’Empire d’Allemagne.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Une nouvelle loi est en préparation.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">AMERIQUE CENTRALE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le système métrique est peu employé dans l'Amérique centrale ; les Gouvernement de Guatemala, Costa-Rica, Nicaragua et San-Salvador l'ont introduit dans les douanes et rendu facultatif, mais la loi est restée sans grand effet dans le commerce. Le Honduras est resté jusqu'ici étranger au système.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">AMERIQUE DU SUD.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Dans l'Amérique du Sud, outre les pays qui seront mentionnés plus loin spécialement, le Brésil possède le Système obligatoire, avec quelques tolérances dans son application ; le Système est aussi obligatoire au Chili, et a été adopté en Colombie en 1853. En 1862, le Gouvernement de l'Uruguay l'a rendu obligatoire, mais sans grand succès ; une nouvelle loi de 1894, prévoyant des pénalités, a eu plus d'effet, et le commerce l'a complètement adopté.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Au Venezuela, le Système métrique est employé depuis 1857 dans les transactions officielles.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">AUTRICHE-HONGRIE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Une loi du 23 juillet 1871 définissait, pour l'Autriche, les unités métriques par des étalons nationaux qui sont respectivement un mètre à bouts en verre et un kilogramme en cristal de roche, et prévoyait l'emploi facultatif du Système métrique dès le 1<sup>er</sup> janvier 1873, avec l'obligation de s'en servir à partir du 1<sup>er</sup> janvier 1876. La même loi donnait les équivalents entre les anciennes mesures et les nouvelles.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La loi du 12 janvier 1893 (<sup>1</sup>) [en note de bas de page : (<sup>1</sup>) <i>Seizième Rapport aux Gouvernements</i>, p. 38.] sanctionne les étalons internationaux en même temps que les copies attribuées à l'Empire d'Autriche. Le Kilogramme est défini comme étant l'unité de <i>masse</i> ; l'échelle normale est adoptée pour la mesure des températures, conformément à la définition donnée par le Comité international.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En Hongrie, le Système métrique, adopté dans une loi de l'année 1874 (loi VIII), est obligatoire également depuis le 1<sup>er</sup> janvier 1876. Une loi de 1891 reconnaît les prototypes nationaux remis par le Bureau international.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">BELGIQUE, HOLLANDE ET LUXEMBOURG.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le Système métrique a été, par une loi du 21 août 1816, introduit dans les Pays-Bas alors réunis. Son enseignement devait commencer dans les écoles, au plus tard le 1<sup>er</sup> janvier 1817, et il devenait définitivement obligatoire à partir du 1<sup>er</sup> janvier 1820. Les dénominations restaient semblables à celles des anciennes mesures du Royaume, et n’ont été remplacées par celles en usage dans le Système métrique qu’à partir de 1855 pour la Belgique et de 1869 pour la Hollande.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Une loi du 4 mars 1848 sanctionne en ces termes des étalons propres au Royaume de Belgique :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">« Les étalons du Mètre et du Kilogramme, reconnus conformes ceux existant à l’Institut de France, par la Commission nommée en vertu de la loi du 18 juin 1836, ainsi que le procès-verbal de comparaison pour leur vérification, seront déposés à la Chambre des représentants, pour y servir, au besoin, de types de comparaison.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les étalons internationaux et les copies attribuées à la Belgique sont sanctionnés par un décret royal du 1<sup>er</sup> juin 1896. Les étalons reconnus par la loi de 1848 avaient été, d’ailleurs, détériorés dans l’incendie du palais de la Nation, survenu en 1883.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les nouveaux étalons du Royaume de Hollande sont semblables aux étalons internationaux, mais ont été déduits directement de ceux des Archives par une commission néerlandaise. Le mètre hollandais diffère de +2<sup>μ</sup>,6 du Mètre international (<sup>1</sup>) [en note de bas de page : (<sup>1</sup>) J. Bosscha, <i>Les équations des nouvelles copies du Mètres des Archives (Annales de l’École Polytechnique de Delft</i>, t. VII, p. 53).]. Depuis l’année 1869, les désignations métriques coexistent avec les anciens noms des unités conservés dans les Pays-Bas, et les poids pharmaceutiques sont abolis depuis la même époque.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">BULGARIE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En Bulgarie, le Système métrique a été rendu facultatif par une loi du 18-30 décembre 1888 ; dès le 1<sup>er</sup> juin 1889, le Système devenait obligatoire dans le commerce des grains, et son emploi général était imposé à partir du 1<sup>er</sup> janvier 1892.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les unités de masse et de capacité sont dérivées du Mètre, conformément à la première loi française. Toutefois, la loi prévoit l'acquisition d’un mètre et d’un kilogramme prototypes en platine.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">CONFÉDÉRATION ARGENTINE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Une loi du 10 septembre 1863 autorise le Système métrique, et donne au Président la faculté de le rendre obligatoire ; en exécution de cette loi, un décret du 17 mai 1872 le prescrit dans les opérations de la douane. Enfin, une loi du 13 juillet 1877 le reconnaît comme seul légal à partir de 1887.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">CORÉE ET SIAM.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Dans le premier de ces pays, le système légal est en grande partie décimal ; mais les unités ne sont pas celles du Système métrique.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Au Siam, le Mètre est employé depuis 1889 dans les travaux publics, et a été introduit plus récemment dans les trafics par chemin de fer ; son usage semble se généraliser rapidement.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">ÉGYPTE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Un décret de l’année 1875 a introduit le Système métrique, à titre facultatif, dans tout le territoire de l'Egypte. En 1892, un progrès a été accompli par l'obligation imposée de l'emploi du Système pour toutes les transactions du Gouvernement avec les particuliers. Les anciennes mesures agraires ont été conservées, et les anciennes unités de masse sont encore dans l'usage courant du commerce. Le Système métrique est enseigné dans les écoles de l'Etat.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">DANEMARK.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le Système métrique n’est pas encore légal au Danemark ; cependant, tous les rapports officiels relatifs aux chemins de fer et à la statistique minière font usage des unités métriques. Une loi rendant le Système obligatoire a été adoptée par la première Chambre ; mais la seconde Chambre ne l'a pas encore sanctionnée. Les industriels et les commerçants du Royaume sont très favorables à l'emploi du Système métrique ; les habitants des contrées rurales le sont moins.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">ESPAGNE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">L’introduction obligatoire du Système métrique en Espagne et dans les colonies du Royaume a été opérée par une loi du 17 juillet 1849. La loi définit le Mètre d’après les dimensions de la Terre, mais sanctionne en même temps son prototype en platine déposé aux Archives nationales. Les autres unités se déduisent du Mètre conformément aux définitions.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les prototypes internationaux et nationaux sont reconnus par une loi du 8 juillet 1892, d’après laquelle (<sup>1</sup>) [en note de bas de page : (<sup>1</sup>) <i>Seizième Rapport aux Gouvernements</i>, p. 53.] :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">« <span style="font-variant: small-caps;">Art</span>. 2. — L’unité fondamentale du Système sera la longueur du Mètre prototype international, construit et conservé suivant les stipulations de la Convention internationale signée à Paris le 20 mai 1875.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">» <span style="font-variant: small-caps;">Art</span>. 3. — Le prototype national du Mètre sera une de ses copies, en platine pur iridié, au 10 pour 100 de son poids, du prototype international, avec son équation déterminée par comparaison directe dans le Bureau international constitué d’après les dispositions de la susdite Convention. »</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">L’article suivant reconnaît le prototype du Kilogramme.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le Système métrique a été rendu facultatif aux États-Unis par une loi du 28 juillet 1866 dont voici le premier article :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">« Il est décidé, par le Sénat et la Chambre des représentants des États-Unis assemblés en Congrès, qu’à partir de l’adoption de cette loi, il sera légal, dans toute l’étendue des États-Unis, d’employer des poids et des mesures du Système métrique, et aucun contrat ou transaction, ou plaidoyer devant aucun tribunal ne doit être invalidé ou sujet à objection par le fait que les poids ou les mesures employés dans cet acte, ou auxquels il se rapporte, sont des poids ou des mesures du Système métrique. »</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le deuxième article établit les équivalents légaux.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Un décret ultérieur a sanctionné les étalons livrés par le Bureau international.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">FRANCE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le Système métrique a été établi en France par la loi du 1<sup>er</sup> août 1793, modifiée par les lois du 18 germinal an III et du 19 frimaire an VIII. Voici les dispositions principales de la loi du 18 germinal :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"> « <span style="font-variant: small-caps;">Art</span>. 2. — Il n’y aura qu’un seul étalon de Poids et Mesures ; ce sera une règle de platine sur laquelle sera tracé le Mètre, unité fondamentale de tout le Système des mesures. »</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La loi définit aussi (<span style="font-variant: small-caps;">Art</span>. 5) le gramme comme « le poids absolu d'un volume d’eau pure égal au cube de la centième partie du Mètre, la température de la glace fondue. »</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La loi du 19 frimaire reconnaît les unités fixées par les étalons déposés plus tard aux Archives ; l’article 2 est conçu en ces termes :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">« Le Mètre et le Kilogramme en platine déposés le 4 messidor dernier au Corps législatif par l’Institut national des sciences et arts sont les étalons définitifs des mesures de longueur et de poids. »</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Un décret du 12 février et un arrêté du 28 mars 1812 autorisent l’emploi du double mètre sous le nom de toise et du tiers de mètre dénommé pied ; l’aune devient égale à 12<sup>dm</sup>, le boisseau au huitième de l'hectolitre. Le même décret autorise la division binaire du litre et celle du kilogramme, dont la moitié devient la livre, la trente-deuxième partie, l’once, divisée elle-même en huit parties ou gros.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La loi du 4 juillet 1837, entrée en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 1840, rapporte le décret du 12 février 1812, et, par conséquent, l’arrêté ministériel qui en était la conséquence, et rétablit dans son intégrité les lois des 18 germinal an III et 19 frimaire an VIII. Dans la loi de 1837, les unités fondamentales sont définies à la fois conformément aux intentions des premiers législateurs et par rapport aux étalons des Archives.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Une nouvelle loi est en préparation (<sup>1</sup>) [en note de bas de page : (<sup>1</sup>) <i>Comptes rendus de la troisième Conférence générale</i>, p. 48.].</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">ROYAUME-UNI DE GRANDE-BRETAGNE ET D'IRLANDE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Plusieurs lois du Royaume-Uni consacrent l’existence du Système métrique, en le déclarant d’abord non illégal, puis en autorisant formellement son emploi.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Une première loi, de 1866, porte l’autorisation de l’emploi du Système, sous une forme analogue à celle adoptée dans la loi des États-Unis ; puis une annexe à la loi passée le 8 août 1878 indique les équivalents métriques des mesures britanniques, en même temps qu’elle donne une liste des étalons métriques du Board of Trade. La loi du 26 juillet 1889 prévoit que les bureaux locaux de vérification pourront être pourvus d’étalons du Système métrique en vue de la vérification de semblables étalons utilisés dans le commerce.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Enfin, l’usage des mesures métriques dans tout le Royaume-Uni a été reconnu, dans les termes suivants, par une loi du 27 mai 1897 :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">« <span style="font-variant: small-caps;">Art</span>. 4. — ... l’usage des poids ou des mesures du Système métrique dans le commerce est légal... ».</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En même temps, les étalons livrés par le Bureau international sont reconnus comme étalons nationaux du Mètre et du Kilogramme.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">GRECE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le Système métrique a été rendu légal, mais non obligatoire, par un décret de 1836 ; l’usage s’en est peu répandu.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">ITALIE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les différentes provinces qui constituent actuellement le Royaume d’Italie ont adopté le Système métrique à des époques très diverses. Ainsi une loi du 27 octobre 1803 l’a introduit dans le Royaume lombardo-vénitien, et une ordonnance de Joachim Napoléon l'a rendu légal dans le Royaume des Deux-Siciles, où, d’ailleurs, il n’est devenu d’un usage général qu’à la suite d’une nouvelle loi promulguée en 1863. Le Piémont a adopté le Système en 1845, et le Grand-Duché de Modène en 1849. Pour l’Italie partiellement, Puis complètement unifiée, le Système a été rendu obligatoire par les lois des 26 juillet 1861 et 23 juin 1874. Un décret royal du 23 août 1890 reconnaît en ces termes les nouveaux étalons (<sup>1</sup>) [en note de bas de page : (<sup>1</sup>) <i>Seizième Rapport aux Gouvernements</i>, p. 36.].</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">« <span style="font-variant: small-caps;">Art</span>. 1<sup>er</sup>. — Les Poids et les Mesures légaux dans le Royaume d’Italie sont uniquement ceux du Système métrique décimal, dont les unités sont les suivantes :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">» Pour les mesures linéaires, le Mètre international ;</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">» Pour les mesures de superficie, le mètre carré ;</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">» Pour les mesures de volume, le mètre cube ;</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">» Pour les poids, le gramme, millième partie du Kilogramme international ; </span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">» Pour les mesures de capacité, le litre, volume de 1000<sup>g</sup> d'eau pure à 4° de l'échelle centésimale.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">» <span style="font-variant: small-caps;">Art</span>. 5. – L'étalon prototype national pour les mesures linéaires est le Mètre de platine et d'iridium assigné au Royaume d'Italie, le 26 septembre 1889, par la Conférence internationale des Poids et Mesures, avec la déclaration qu'il porte le n° 1 et qu'il est plus court que le mètre de onze dix-millionièmes, à 0° C. de température…»</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">JAPON.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les anciens systèmes de mesures du Japon ont été coordonnés dans une loi du 23 mars 1891, entrée en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 1893 (<sup>1</sup>) [en note de bas de page : (<sup>1</sup>) <i>Comptes rendus de la deuxième Conférence générale</i>, p. 43 (en résumé dans la réimpression, <i>Travaux et Mémoires</i>, t. XII, p. 22).]. Cette loi reconnaît aussi le Système métrique et consacre les équivalents entre les unités du Système et celles du Système japonais, choisies de telle sorte que les réductions reposent sur des nombres arrondis. Ainsi, le <i>shaku</i>, unité de longueur, est égal à 10/33 du mètre, et le <i>kwan</i>, unité de masse, est égal à 3,75 kilogrammes. Les divisions du shaku sont décimales ; les multiples sont décimaux ou sexagésimaux, suivant la numération généralement usitée dans l'Orient. La division du kwan est aussi décimale.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">MEXIQUE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Au Mexique, le Système métrique a été mis en vigueur dès le 1<sup>er</sup> janvier 1862, par une loi promulguée le 15 mars 1857, le rendant obligatoire ; un décret du 15 mars 1861 en fixe l'application.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les étalons internationaux sont reconnus par une loi du 16 septembre 1896, dans les termes suivants :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">« L'unité de longueur nommée Mètre sera égale à la longueur du mètre reconnu et adopté comme étalon prototype du Système métrique international.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">» L'unité de masse nommée Kilogramme sera égale en poids au poids du kilogramme déclaré le prototype international de masse. »</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">PÉROU.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Une loi du 16 décembre 1862 et un décret du 10 mars 1869 fixent les conditions de l’introduction du Système métrique au Pérou. Plus récemment, le 21 septembre 1891, une loi a été promulguée, en vue de la création d’un Bureau de Poids et Mesures, « qui se mettra en rapport avec le Bureau international de Sèvres, aussi bien qu’avec les bureaux similaires de l’étranger... ». L’article 5 prévoit l’acquisition de prototypes issus du Bureau international.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">PORTUGAL.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Un décret royal du 13 décembre 1852 a introduit le Système métrique dans le Royaume de Portugal, en fixant deux années pour le terme de son entrée en vigueur. Dès cette époque, une série de décrets et d’ordonnances le rendent obligatoire successivement dans les divers services de l’État ainsi que dans le commerce. Enfin une loi du 16 mai 1867 le rend exclusif, en déclarant tout autre système illégal à partir du 1<sup>er</sup> janvier 1870, date prorogée ultérieurement jusqu’au 1<sup>er</sup> janvier 1872 pour les mesures de capacité, à l’exception cependant des villes de Lisbonne et d’Oporto, où le Système devait être exclusif pour toutes les mesures un an plus tôt.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">ROUMANIE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le Système métrique a fait son apparition en Roumanie par la loi de 1864, prévoyant son adoption facultative à partir du 1<sup>er</sup> janvier 1866. Dès cette époque, on commença à outiller les bureaux de vérification en vue de l’étalonnage des unités métriques, et une loi de 1880 fixa les conditions dans lesquelles la loi de 1864 devait être appliquée. Le Système a été rendu obligatoire par une loi de 1883, déclarant les autres systèmes illégaux à partir du 1<sup>er</sup> janvier 1884 ; ultérieurement, le délai fut prorogé jusqu’à la fin de la même année.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">RUSSIE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Les poids et mesures de l’Empire russe ont été régis, jusqu’en 1900, par un ukase du 11 octobre 1835. L'unité de longueur était la sagène, de 7 pieds anglais, dont la valeur était donnée par un étalon propre à la Russie.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">La loi du 4/16 juin 1899, entrée en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 1900, substitue l'archine à la sagène, et consacre l'emploi facultatif du Système métrique (<sup>1</sup>) [en note de bas de page : (<sup>1</sup>) <i>Procès-verbaux</i>, 2<sup>e</sup> série, t. I, p. 117.].</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;"><i>Finlande</i>. – Une loi du 16 juillet 1886 a rendu l'emploi du Système métrique définitivement légal dans le Grand-Duché de Finlande, en même temps qu'elle reconnaissait par avance comme prototypes le Mètre et le Kilogramme établis par le Bureau international. L'emploi des unités métriques dans les postes était prescrit à partir du 1<sup>er</sup> janvier 1887. L'application générale du Système est devenue obligatoire en 1892.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">SERBIE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Une loi du 1/13 décembre 1873 prévoyait l'introduction obligatoire du Système métrique dans le Royaume de Serbie à partir de l'année 1880 ; mais, en 1879, le délai fut prorogé jusqu'en 1883.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">SUEDE ET NORVEGE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Un décret royal a rendu le Système métrique facultatif en Suède à partir du 1<sup>er</sup> janvier 1879, en Norvège, le 1<sup>er</sup> juillet de la même année.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En Suède, l'ancien système est resté autorisé jusqu'au commencement de 1889, tandis qu'en Norvège il avait été aboli dès le 1<sup>er</sup> juillet 1882. Il convient de mentionner le fait que le gramme était en usage dans les postes à partir du 1<sup>er</sup> juillet 1871. Le décret concernant le Royaume de Suède prévoyait (art. 2) la substitution des étalons fournis par le Bureau international aux étalons provisoires.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En Norvège, un décret royal du 4 mai 1890 a sanctionné les nouveaux prototypes (<sup>2</sup>) [en note de bas de page : (<sup>2</sup>) <i>Seizième Rapport aux Gouvernements</i>, p. 43.].</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">SUISSE.</span></p>
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<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">En Suisse, les lois cantonales ont consacré à diverses époques, à partir de 1822, un système basé sur un pied de 30<sup>cm</sup> et une livre de 500<sup>g</sup>, système étendu à la Confédération tout entière par la loi du 24 décembre 1851. La loi du 3 juillet 1875 rendit obligatoire, à partir du 1<sup>er</sup> janvier 1877, le Système métrique, déjà facultatif depuis quelques années.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Cette loi, votée par les Chambres fédérales peu de temps après la conclusion de la Convention du Mètre, consacre provisoirement les unités fondées sur des étalons copiés sur ceux des Archives de France, mais sanctionne par avance les étalons qui devaient être livrés par le Bureau international. La loi contient en effet la disposition suivante :</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">« <span style="font-variant: small-caps;">Art</span>. 2. — Dès que la Suisse aura reçu la copie identique du nouveau Mètre prototype international à traits que doit préparer la Commission métrique internationale, cette copie sera substituée au type décrit ci-dessus. »</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">L’article 3 sanctionne de même le futur kilogramme étalon.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le rapport du Département fédéral de l’Industrie et de l’Agriculture sur sa gestion en 1889 mentionne la substitution des nouveaux étalons aux anciens.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">TUNISIE.</span></p>
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<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Le Système métrique a été introduit dans la Régence par un décret du 12 janvier 1895. Son usage s’y est répandu rapidement, et les mesures métriques y sont seules employées aujourd’hui.</span></p>
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<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;" align="center"><span style="color: #000000;">TURQUIE.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%;"><span style="color: #000000;">Une loi de l’année 1886 a rendu le Système métrique obligatoire à Constantinople après un intervalle de cinq années. En conséquence de cette loi, les anciennes mesures ont été confisquées et détruites dans la capitale ; mais aucune tentative n’a été faite pour introduire le nouveau Système dans les provinces. A Constantinople même, les mesures de l’ancien système ont reparu peu à peu, et, malgré une tentative énergique en faveur du Système métrique, le Conseil d’État, reconnaissant qu’il était impossible d’user de rigueur, a autorisé de nouveau l’emploi de l’ancien système turc. Donc, à l’heure actuelle, les deux systèmes sont facultatifs.</span></p>
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Volume 1903-1905
Bureau des longitudes
Observatoire de Paris
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine)
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=40&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=1903-11-04">1903-11-04</a>
CC BY-SA 3.0 FR
O1903_1905_049
13,7 x 22,3 cm
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fr
Imprimé
Text
Résumé
O1903_1905_053