Procès-verbal de la séance du 29 février 1860

Procès verbal de la séance du 29 Février 1860

Présidence de M. Deloffre

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Il est donné lecture d'une lettre Daumarès de Daumarès [sic] près Baulieu (Corrèze) qui présente des observations sur l'éclipse de soleil du 18 Juillet prochain. Ces remarques sont trop vagues pour qu'on puisse donner suite à cette correspondance.

Le Bureau reçoit le n° 1237 des Nouvelles Astronomiques : on remarque dans ce n° des observations de passages de la lune faites en 1859 dans un nouvel observatoire à Williamstown près Melbourne dans la Nouvelle Hollande.

M. Mathieu rend compte au Bureau des améliorations qui ont été faites cette année à la Connaissance des temps. Le Ministre avait le 9 février 1859 autorisé la Bureau à prélever sur les reliquats provenant des vacances, la somme nécessaire pour ces améliorations qui consistaient ainsi que cela était porté dans un rapport fait au Bureau le

1° pour les astronomes, dans l'addition pour chaque jour de l'année des coordonnées rectilignes du Soleil, des quantités A B C et D qui servent à trouver les positions apparentes des étoiles et dans la détermination des lieux des 7 planètes principales avec toute la précision que comportent les tables astronomiques.

2° pour les marins, dans l'addition des ascensions droites et des déclinaisons de la lune d'heure en heure.

3° pour les voyageurs, dans l'addition de la série des étoiles qui chaque jour arrivent au méridien presque en même temps que la lune.

Mais avant de s'occuper de ces additions, il a fallu cette année calculer à nouveau avec les tables de Hansen tout ce qui était relatif à la lune et qui avait déjà été calculée avec les tables de Burckhardt. Ce travail considérable a absorbé presqu'entièrement la somme de 8000 fr. qui avait été allouée et il a fallu se contenter d'ajouter seulement les ascensions droites et les déclinaisons de la lune d'heure en heure : pour cette année 1860, on donnera tout ce qui est relatif aux astronomes mais il n'est pas certain qu'on puisse donner les étoiles culminantes qui seraient alors données seulement en 1861 pour la Connaissance des temps de 1864.

M. Mathieu fait remarquer que toutes ces additions augmentera la Connaissance des temps de [120[1]] à 150 pages et qu'il serait nécessaire de s'entendre avec l'éditeur pour connaître ce qu'il réclamerait à ce sujet.

En conséquence M. le Président nomme une commission composée de M.M. Biot, L. Mathieu, Daussy et à laquelle il s'adjoindra lui-même pour traiter cette affaire avec M. Mallet.

On fait observer qu'il serait important que le prix de la Conn. Des T. destiné au service de la Marine ne fut pas augmenté, il serait bon d'examiner si elle ne pourrait pas être divisée de telle façon que ce qui intéresse spécialement les marins et qui doit être publié plusieurs années d'avance pût se séparer afin d'être donné à plus bas prix : quand à ce qui concerne les astronomes pour la comparaison des observations avec les tables, cette partie est certainement très importante, mais elle n'a pas besoin d'être publiée autant à l'avance. Ces questions devront au reste être examinées par la Commission qui soumettra au Bureau ses propositions.

Certifié conforme à la copie laissée par M. Daussy. Le Secrétaire Yvon Villarceau