Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Procès-verbal de la séance du 17 octobre 1860

Titre Procès-verbal de la séance du 17 octobre 1860
Créateur Yvon Villarceau, Antoine Joseph François (1813-1883)
Contexte Registre 1860-1867 (copies)
Date 1860-10-17
Identifiant C1860_1867_043
Format 26,1 x 38,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Procès verbal de la séance du 17 octobre 1860

Présidence de M. Deloffre

 

Le Procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit le n° 1278 des Astronomische Nachrichten et le n° 140 de l'Astronomical Journal.

MM. Liouville et Laugier insistent pour que la date de la Découverte d'une nouvelle petite planète faite récemment par M. Ferguson soit exactement fixée : or la communication de M. Ferguson insérée dans le n° 140 de l'Astronomical Journal fixe pour cette date le 14 septembre 1860.

M. Yvon Villarceau annonce au Bureau la découverte d'une autre petite planète faite à l'observatoire de Berlin le 14 septembre dernier par MM. Forster [Foerster] et Lesser. Ces astronomes recherchaient, pour l'observer, la planète découverte deux jours auparavant à l'Observatoire de Paris et ayant trouvé une petite planète dans le voisinage de la position qu'ils supposaient à cette dernière, ils crurent l'avoir observée ; ce ne fut que plusieurs jours après en comparant les positions observées dans d'autres observatoires avec les leurs, qu'ils reconnurent avoir observé une petite planète tout à fait distincte de celles découvertes récemment. Le nombre des petites planètes se trouve actuellement porté à 62.

M. Yvon Villarceau rend compte au Bureau de l'examen qu'il a fait du mémoire de M. Hubbard publié dans l'Astronomical Journal sur la comète de Biela. Il fait remarquer, comme il l'a déjà indiqué à M. Struve, que cette comète à deux noyaux fournira peut-être l'occasion la plus favorable pour déterminer la masse d'une comète. La faible distance des noyaux et l'action incessante du temps offrant des avantages qui ne se présentent pas dans les perturbations que les comètes peuvent produire sur les planètes ou leurs satellites. Il pense qu'il y aurait lieu de traiter le mouvement [barré : des satellites relativement] relatif des noyaux à la manière dont on traite le mouvement des satellites relativement aux planètes dans le système solaire.

M. Mathieu annonce avoir recueilli auprès de l'administration les documents relatifs à la consommation de la Ville de Paris et au mouvement de la Population, documents qui serviront à la rédaction de l'Annuaire du Bureau des Longitudes pour 1861.

M. Yvon Villarceau entretient le Bureau des recherches auxquelles il s'est livré à l'occasion d'une récente communication faite par M. Poncelet à l'Académie des Sciences, sur le pendule de M. Foucault. M. Y.V rapporte le mouvement du pendule à un système d'axes rectangulaires dont le mouvement reste d'abord indéterminé. Il profite de l'indétermination pour réduire une équation des aires à la forme que prend cette équation lorsqu'on fait abstraction du mouvement de la terre : il n'y parvient toutefois qu'en négligeant de certains termes très petits dont il se réserve d'examiner ultérieurement l'influence. Cette condition conduit à prendre l'un des axes vertical et à donner aux axes horizontaux une vitesse angulaire relative à des droites fixes de l'horizon, égale à la vitesse de rotation de la terre multipliée par le sinus de la Latitude et de même sens que le mouvement apparent des étoiles. L'équation des forces vives pour prendre la forme habituelle n'exige que la suppression des termes affectés de la 2ème puissance de la vitesse de rotation de la Terre. Revenant aux termes négligés, M. YV constate que ces termes ne produisent que des perturbations périodiques dont les périodes ne dépassent pas la moitié de la durée d'une révolution entière du pendule.

De ce qui précède, il résulte que l'interprétation qu'il convient de donner à la loi de M. Foucault est la suivante : "Si l'on rapporte le mouvement du pendule à des axes passant par le point de suppression, l'un vertical et les deux autres horizontaux et animés dans le sens du mouvement des étoiles, d'une vitesse angulaire égale à la vitesse de rotation de la lune multipliée par le sinus de la Latitude, relativement à une droite fixe dans le plan de l'horizon : le mouvement du pendule rapporté à ces axes sera le même que celui du pendule rapporté à des axes fixes relativt à l'horizon, dans le cas où l'on fait abstraction du mouvt de rotation de la Terre. Cet énoncé comprend implicitement l'ellipse tournante de M. Binet."

M. YV insistant particulièrement sur la méthode qu'il a suivie, M. Liouville rappelle avoir publié dans la Connaissance des temps des méthodes qui atteindraient le même but : il en serait encore ainsi de méthodes contenues dans un mémoire de M. Bour qui est resté inédit et dont M. Liouville a pris connaissance.

Le Secrétaire Yvon Villarceau

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Deloffre, Théodore (1787-1864)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Registre 1860-1867 (copies)
Citer ce document “Procès-verbal de la séance du 17 octobre 1860”, 1860-10-17, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/10203

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_020414_A.jpg
FR751142302_006_020415_A.jpg