Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Procès-verbal de la séance du 12 décembre 1860

Titre Procès-verbal de la séance du 12 décembre 1860
Créateur Yvon Villarceau, Antoine Joseph François (1813-1883)
Contexte Registre 1860-1867 (copies)
Date 1860-12-12
Identifiant C1860_1867_051
Format 26,1 x 38,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Procès verbal de la séance du 12 Décembre 1860

Présidence de M. Deloffre

 

Le Procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit le n° 141 de l'Astronomical Journal.

M. l'Amiral Mathieu remet au Bureau l'épreuve des positions géographiques que M. Daussy avait préparée, et une note du fils de notre confrère faisant connaître que les chiffres inscrits au crayon en marge de l'épreuve indiquent les nos des feuilles de la Carte du Dépôt  de la Guerre sur laquelle se trouvait les lieux dont la Connaissance des temps publie les positions.

M. l'Amiral Mathieu dépose en même temps 1° les pages 365 à 370 de l'American Almanac pour 1848 contenant entre autres 70 positions géographiques fournies par le Major JD Graham du Corps des Ingénieurs Topographes. 2° une lettre du même ingénieur à M. Daussy en date du 19 Novembre dernier et relative aux longitudes de Chicago et Québec : un extrait de cette lettre pourrait être inséré dans la Connaiss. Des Temps.

M. Mathieu présente le Résumé Météorologique de l'année 1859 pour Genève et le Grand St Bernard par M. E. Plantamour.

M. Laugier rend compte des ouvrages de M. E. Plantamour présentés dans l'avant dernière séance. Les observations de distances polaires faites avec un cercle d méridien de Gambey à l'Observatoire de Genève présentent des anomalies qui s'élèvent à 7" entre les distances nadirales d'une même étoile. Des anomalies aussi fortes se sont rencontrées au Cercle mural de Gambey à l'Observatoire de Paris dans les collimations d'étoiles observées le même jour. Le même mode d'installation des microscopes ayant été pratiqué à Paris et à Genève, M. Yvon Villarceau pense que les anomalies dont il s'agit sont attribuables à la même cause dans les deux observatoires, malgré la différence des effets produits. Les mesures hypsométriques données par M. Plantamour ont été calculées au moyen de tables Barométriques particulières à l'auteur du Mémoire.

A l'occasion du compte rendu fait par M. Laugier, M. Yvon Villarceau appelle l'attention du Bureau sur les modifications apportées aux anciennes tables Barométriques tant sous le rapport du perfectionnement de certains coefficients numériques que sous celui de l'addition de certains termes omis ou négligés dans la formule sous laquelle sont basées les Tables anciennes. Ces modifications, malgré les perfectionnements de détail de la formule ne peuvent pas apporter d'amélioration sérieuse dans les tables barométriques, tant que l'on n'aura pas modifié en conséquence le coefficient principal de la formule.

M. Y.V fait remarquer d'ailleurs que le coefficient dont il s'agit ne peut être déduit que de la comparaison des observations barométriques avec les altitudes déterminées par les procédés géodésiques et que la théorie des réfractions terrestres sur laquelle reposent ces procédés laisse encore beaucoup à désirer.

M. YV annonce qu'il s'est occupé de la théorie des réfractions terrestres. S'il n'a point présenté le résultat de ses recherches, c'est qu'il n'a pu se procurer de mesures de distances zénithales réciproques accompagnées des éléments météorologiques nécessaires à l'évaluation des réfractions : il s'est trouvé ainsi dans l'impossibilité de déterminer les coefficients numériques relatifs au décroissement des densités de l'air, que renferment ses formules pour le calcul des différences de niveau des stations. Les formules les plus usitées supposent que la loi des densités est représentée par une exponentielle dont l'argument négatif est la hauteur : on y développe l'exponentielle en une série dont on conserve seulement le terme qui suit l'unité, ce qui revient à représenter les densités en fonction des hauteurs par une ligne droite. M. Biot avait déjà montré l'insuffisance de ce mode de représentation et conclu à l'emploi de l'interpolation parabolique : mais il n'a point appliqué ces considérations à la construction de formules propres au calcul des différences de niveau. Les formules de M. Y.V remplissent cette lacune et comme elles contiennent une arbitraire de plus que les formules en usage, il y a lieu d'espérer qu'elles représenteront mieux les observations de distances zénithales réciproques accompagnées d'observations thermo-barométriques et fourniront en conséquence de meilleures déterminations d'altitude. M. Y.V indique encore une relation entre les distances zénithales observées, l'angle au centre et la réfraction astronomique qui permettra de contrôler l'exactitude des observations.

Le Secrétaire Yvon Villarceau

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Deloffre, Théodore (1787-1864)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Registre 1860-1867 (copies)
Citer ce document “Procès-verbal de la séance du 12 décembre 1860”, 1860-12-12, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/10211

Item Relations

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