Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Procès-verbal de la séance du 4 septembre 1861

Titre Procès-verbal de la séance du 4 septembre 1861
Créateur Yvon Villarceau, Antoine Joseph François (1813-1883)
Contexte Registre 1860-1867 (copies)
Date 1861-09-04
Identifiant C1860_1867_090
Format 26,1 x 38,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Procès-verbal de la séance du 4 septembre 1861

Présidence de M. Deloffre

 

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit le n° 1324 des Astronomische Nachrichten. M. le sécrétaire appelle l'attention du Bureau sur le sujet de prix proposé par une société savante de Leipsic [Leipzig], prix annoncé dans ce n°. Le sujet choisi a été traité par M. YV. qui a communiqué successivement ses résultats au Bureau et à l'Académie. Il s'agit du retour de la comète périodique de D'Arrest en 1864. Ce sujet est très intéressant et il n'est point à regretter qu'on l'ait choisi. Il est en effet nécessaire que l'on soit en mesure d'observer la comète à son prochain retour ; car si les observations étaient manquées, peut-être y aurait-il de grandes difficultés à la retrouver six à sept ans plus tard. En effet les perturbations considérables que la comète vient de subir sous l'influence de Jupiter, ne peuvent être exactement déterminées, non pas seulement à cause du reste d'indétermination qui affecte encore les éléments obtenus en 1858 ; mais plus particulièrement à cause des erreurs des Tables de Jupiter.

M. Y.V. pense que les concurrents tireront avantage de ses éléments corrigés qui représentent très bien les observations faites aux deux apparitions de 1851 et 1858. En prenant ces éléments pour point de départ du calcul des perturbations entre ces apparitions à l'effet de corriger les éléments, ils éviteront la difficulté que M. Y.V. a rencontrée de fixer convenablement la valeur du demi-grand axe en négligeant les perturbations. Les perturbations pourront ainsi être calculées plus rigoureusement que M. Y.V. même n'eût pu le faire sans recommencer les calculs. S'il n'a pas songé à procéder ainsi à une nouvelle approximation, c'est que d'une part, ses éléments, représentent très bien les observations des deux apparitions et que, d'autre part, l'exactitude extrême des éléments devenait sans objet, dès que les erreurs des Tables de Jupiter suffisaient à produire d'assez grandes erreurs dans le calcul des perturbations qui se sont produites depuis la dernière apparition.

Les Tables de Bouvard sont sensiblement en erreur à l'époque actuelle ; en outre les rayons vecteurs n'y sont pas donnés avec un nombre suffisant de figures pour le calcul des perturbations d'une comète qui s'approche de Jupiter à la distance 0,36 et reste longtemps à une faible distance de cette planète.

M. Y.V. pense que de nouvelles recherches faites en partant du point de départ qu'il indique serviront à confirmer l'exactitude de ses précisions, en ce sens que l'exactitude des perturbations qu'il a calculées pour l'intervalle compris entre les deux apparitions de 1851 et 1858 est suffisante. Quant aux perturbations qui ont eu lieu depuis : il est douteux que tout en employant les mêmes éléments et les mêmes tables, on trouve exactement les résultats que M. Y.V a fait connaître, attendu que les moindres altérations du dernier chiffre des coordonnées tabulaires deviennent sensibles.

Néanmoins l'examen des discordances qui pourront se produire fixera les idées sur le degré d'incertitude des Ephémérides et prémunira les observateurs contre la trop grande confiance qu'on accorde aux Ephémérides dans des cas analogues.

M. Y.V. croit devoir présenter une indication utile relativement au calcul des perturbations : c'est que de 1860,6 à 1862,2 environ, les coordonnées devraient être calculées de 10 en 10 jours, pour pouvoir appliquer en toute sécurité les formules de quadratures.

Enfin, si l'on voulait ressérer d'avantage l'indétermination des résultats, il serait nécessaire de corriger préalablement les Tables de Bouvard, tout en poussant l'approximation plus loin qu'on ne l'avait fait jusqu'ici : mais il est douteux que le terme assigné au concours permette aux concurrents d'entreprendre une telle tâche.

Le Sécrétaire Yvon Villarceau 

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Deloffre, Théodore (1787-1864)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Registre 1860-1867 (copies)
Citer ce document “Procès-verbal de la séance du 4 septembre 1861”, 1861-09-04, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/10249

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