Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Procès-verbal de la séance du 29 janvier 1862

Titre Procès-verbal de la séance du 29 janvier 1862
Créateur Yvon Villarceau, Antoine Joseph François (1813-1883)
Contexte Registre 1860-1867 (copies)
Date 1862-01-29
Identifiant C1860_1867_110
Format 26,1 x 38,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Procès verbal de la séance du 29 Janvier 1862.

Présidence de M. Deloffre

 

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les nos 1344-45 des Astronomische Nachrichten. On y trouve des documents sur la comète découverte par M. Winnecke : cette comète avait été découverte auparavant par M. Tuttle à Cambridge (Etats-Unis).

A l'occasion de la communication faite dans la séance précédente par M. Y.V, M. Brunner croit devoir présenter au Bureau quelques indications sur les procédés qui ont été proposés avant la réalisation définitive de l'appareil qu'il a construit. M. Y.V, dit-il, avait obtenu l'autorisation de faire adapter à l'un des tourillons de la lunette méridienne un miroir plan destiné à réfléchir les rayons lumineux émanés du foyer d'un collimateur placé en regard. M. Brunner avait même reçu la commande de cet appareil : mais la difficulté d'adapter d'une manière satisfaisante un miroir à l'extrémité de tourillons qui n'avaient pas été disposés pour recevoir un pareil annexe, et la nécessité de percer le mur du cercle de Fortin pour fixer le système micrométrique du collimateur, l'ont fait renoncer à l'exécution du projet de M. Y.V. Il a été ainsi conduit à proposer l'emploi d'un microscope pour observer un point très fin et fixé, à l'extrémité de l'un des tourillons.

M. Y.V fait observer que sa communication contient la mention que M. Brunner a construit l'appareil dont il s'est servi et qu'il n'a pas cru devoir signaler M. Brunner comme l'inventeur de l'appareil, attendu qu'il a appris depuis, que le même genre d'appareil avait déjà été mis en usage dans un observatoire en Angleterre.

Bien que M. Y.V. ne se croie pas autorisé à exposer devant le Bureau l'historique des recherches qui se poursuivent à l'Observatoire Impérial, il peut cependant indiquer les motifs de sa préférence pour l'appareil qu'il avait proposé. On comprend, dit-il, que le problème à résoudre était de déterminer le changement de direction d'une droite liée physiquement à l'axe de la Lunette. Il ne s'est pas arrêté à l'idée de mesurer les variations des coordonnées de deux points donnés, à cause de la grandeur présumable des erreurs de ces coordonnées comparée à la distance même des points : il lui a semblé qu'un appareil collimateur dont la distance focale n'aurait pas des limites données a priori, permettrait de réduire pour ainsi dire à volonté l'influence des erreurs des observations : son miroir plan complétait cet appareil, et il ne devait y renoncer qu'en présence d'obstacles matériels insurmontables. M. Brunner ayant étudié la question, rencontre de grandes difficultés pratiques et propose de substituer au système de M. Y.V. l'emploi d'un microscope pour observer un point placé sur l'axe, espérant pour vaincre une difficulté sérieuse, celle de produire un point d'un très petit diamètre et nettement défini. M. Y.V n'accepta que sous la condition que : deux microscopes et non un seul seraient établis en regard des tourillons. La difficulté qu'il avait prévue s'est réalisée : les points à observer n'ont pas une figure assez régulière : ils changent d'aspect suivant l'incidence des rayons lumineux : et il croit que si ces imperfections ne s'étaient pas présentées, il aurait obtenu, dès la première série, une exactitude au moins égale à celle de la moyenne des 8 séries, d'où résulte le tableau communiqué dans la dernière séance. Cette grande exactitude, il se plaît à le déclarer, aurait résulté de la parfaite exécution des micromètres et de l'excellente installation des appareils. Il espère que l'habileté de M. Brunner ne reculera pas devant les difficultés qu'il reste encore à surmonter, celle de produire des points très déliés et dont l'observation puisse se faire sans qu'on ait à redouter des erreurs systématiques ou des erreurs accidentelles comparables aux quantités que l'on se propose d'évaluer.

M. Brunner communique des renseignements sur l'établissement d'un observatoire de 1er ordre à St Fernando.

M. Mathieu lit une note concernant les erreurs qui, suivant M. Caillet affecteraient plusieurs nombres de la Table XI page 393 de la Ce des Temps [Connaissance des temps] : il montre que les corrections signalées par M. Caillet sont sans objet : la suite de la communication de M. Mathieu est remise à la prochaine séance.

Le sécrétaire Yvon Villarceau

 

La séance qui devait avoir lieu le 5 Février a été remise à huitaine. Le Bureau, en apprenant la perte qu'il vient de faire du plus ancien de ses membres, a cru ne pouvoir mieux honorer la mémoire de M. Biot qu'en suspendant le cours de ses travaux habituels.

Le sécrétaire Yvon Villarceau

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Deloffre, Théodore (1787-1864)
Transcripteur Muller, Julien
Commentaires A la suite du PV, figure la mention suivante : "La séance qui devait avoir lieu le 5 février a été remise à huitaine. Le Bureau, en apprenant la perte qu'il vient de faire du plus ancien de ses membres, a cru ne pouvoir mieux honorer la mémoire de Mr Biot qu'en suspendant le cours de ses travaux habituels."
Collection Registre 1860-1867 (copies)
Citer ce document “Procès-verbal de la séance du 29 janvier 1862”, 1862-01-29, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/10268

Item Relations

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