Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Procès-verbal de la séance du lundi 24 Xbre 1862

Titre Procès-verbal de la séance du lundi 24 Xbre 1862
Créateur Yvon Villarceau, Antoine Joseph François (1813-1883)
Contexte Registre 1860-1867 (copies)
Date 1862-12-24
Identifiant C1860_1867_154
Format 26,1 x 38,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Procès verbal de la séance du 24 débre 1862

Présidence de M. Louis Mathieu.

 

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit le n° 1395 des Astronomische Nachrichten.

M. L. Mathieu dépose les mémoires 1321 à 1323 du même recueil qui avaient été remis à M. Brunner.

Sur la proposition de M. le président, la prochaine séance est remise au 7 Janvier prochain.

M. Faye donne lecture de la traduction d'un protocole transmis par M. le Ministre d'Etat à l'Académie des Sciences et qu'il a été chargé d'examiner. Ce protocole signé par une réunion de géodésistes, d'astronomes et de professeurs allemands, est relatif aux opérations géodésiques et astronomiques que l'on se propose d'effectuer dans l'Allemagne centrale ; Le programme de ces opérations présente une grande analogie avec celui que le Bureau se propose de réaliser en France.

A cette occasion, M. Faye signale les succès obtenus à l'étranger par l'emploi de l'héliotrope et récemment, par nos officiers, dans les opérations qu'ils ont entreprises pour relier le Nord de la France avec l'Angleterre.

M. Faye signale encore la tendance des géodésistes étrangers à choisir la toise du Pérou pour une mille linéaire en géodésie et la prétention des Prussiens et des Russes s'estimant de posséder des copies authentiques de cette toise.

M. Yvon Villarceau dit que le rapport des grandeurs de la toise du Pérou et du mètre ayant été fixé par une loi et la définition théorique du mètre étant généralement abandonnée, le point important est de s'assurer de la vraie longueur du mètre légal que ne peuvent plus donner avec une certitude suffisante les étalons qu'on en possède, non plus que les Règles de Borda à cause de l'emploi qui en a été fait et dont le résultat a été l'usure des bouts. L'art de mesurer les longueurs ayant fait des progrès depuis qu'on a songé à l'emploi des mesures à traits, grâces surtout aux appareils perfectionnés que l'on doit à notre regretté confrère M. Brunner, il faut employer de préférence les nouveaux appareils à traits dans les opérations importantes. On retrouverait la longueur qu'occupe le mètre légal sur ces nouveaux appareils, en les employant à la mesure d'une ou plutôt de deux des bases dont on connaît la longueur en mètres ou en toises du Pérou. Le rapport légal de ces deux unités de mesure se trouve affecté des erreurs constantes petites ou grandes qui sont dues au mode d'emploi des règles de Borda dans la mesure des bases et il se pourrait que la valeur de la toise du Pérou déduite d'une nouvelle mesure des bases ne s'accordât pas exactement avec le résultat d'une comparaison directe, si elle était possible, entre un type à bout de cette toise et les nouveaux appareils à traits. Or, eu égard à ce que la toise du Pérou n'a été employée antérieurement à la fixation du mètre, que dans des opérations incomparablement moins précises que celles exécutées à cette occasion ou postérieurement, on pourrait préférer la longueur qui résulterait des mesures proposées. D'ailleurs cette longueur conviendrait mieux que toute autre à la comparaison des mesures étrangères : elle permettrait d'identifier les valeurs et des côtés communs aux triangles français et à ceux qui font partie des triangulations des pays limitrophes.

M. Foucault apprécie ce qu'il peut y avoir de fondé dans l'idée de M. Yvon Villarceau, que celui-ci avait communiquée dans une autre circonstance.

M. Faye ne comprend pas ce retour de l'objet mesuré à l'unité de mesure. Il conteste d'ailleurs la réalité des erreurs que l'on peut commettre dans la comparaison des mesures à traits et à bout. L'exactitude des mesures de Base effectuées en Allemagne lui paraît hors de toute atteinte et d'ailleurs suffisante.

M. Laugier ne croit pas que le type du mètre soit altéré et pense que l'on peut comparer les règles à traits et à bouts sans erreur de quelques millièmes de millimètres, tout en reconnaissant que les règles à traits sont préférables.

M. Yvon Villarceau cite un exemple où l'inexactitude due à l'erreur constante a dépassé cette limite.

La discussion continue sur le même sujet. MM. L. Mathieu, Delaunay et Bréguet y prennent part.

Le Secrétaire Yvon Villarceau

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Mathieu, Claude-Louis (1783-1875 ; astronome) ou Mathieu, Pierre Louis Aimé (1790-1870)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Registre 1860-1867 (copies)
Citer ce document “Procès-verbal de la séance du lundi 24 Xbre 1862”, 1862-12-24, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/10312

Item Relations

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