Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Procès-verbal de la séance du 11 novembre 1863

Titre Procès-verbal de la séance du 11 novembre 1863
Créateur Yvon Villarceau, Antoine Joseph François (1813-1883)
Contexte Registre 1860-1867 (copies)
Date 1863-11-11
Identifiant C1860_1867_199
Format 26,1 x 38,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Procès verbal de la séance du 11 novembre 1863.

Présidence de M. Ls Mathieu.

 

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

M. le Colonel Peytier rappelle que le Bureau des Longitudes a été saisi par son président et sur la demande de M. le Ministre de l'intérieur d'une question relative à l'existence d'une borne sur le terrain où doit s'élever la nouvelle maison centrale de Rennes : le Bureau n'a pas fait de réponse.

Plusieurs motifs ont empêché qu'il fût donné immédiatement suite à cette affaire. 1° la lettre du Ministre de l'intérieur mentionne l'envoi d'un première lettre et d'un rapport de l'architecte du département de l'Ille et Vilaine qui ne sont pas parvenus au Bureau ; 2° la plupart des membres, et particulièrement ceux qui ont rempli les fonctions de secrétaire, étaient absens.

M. Faye propose de rechercher si la dite borne ne fixerait pas l'une des extrémités de la Base que Cassini a dû mesurer en Bretagne.

Plusieurs membres pensent qu'une prompte réponse doit être faite à M. le Ministre et, que, dans l'état actuel des choses, le plus pressé est de se procurer le rapport de l'architecte du dépnt d'Ille et Vilaine.

Le Bureau charge en conséquence son secrétaire de demander à M. le Président communication de ce rapport.

M. Peytier parle des précautions prises pour la conservation des points géodésiques et de ce qui resterait à faire à ce sujet.

A l'appui de la nécessité d'assurer la conservation des points géodésiques, M. Yvon Villarceau dit qu'il a été chargé d'établir depuis plusieurs années cinq observatoires temporaires (Biarritz, Dunkerque, Brest, Strasbourg et Talmay) et que quatre stations ont été choisies en vue de la détermination d'azimuts astronomiques. Or, voici ce qui est advenu. Pour Biarritz, la pyramide élevée sur le sommet de la Rhune a disparue : Les matériaux en ont été dispersés. Pour Brest, la tour de Crozon a été démolie en partie, il y a un an, sans que l'on ait cherché à fixer la position de l'axe de la partie démolie de l'édifice, qui servait de signal. La pyramide du Donon dont l'azimut a été observé de la Citadelle de Strasbourg était à moitié démolie, et, à en juger par le passé, la partie restante ne devra pas tarder à disparaître. Enfin, au Mont Roland dont l'azimut devait être observé de Talmay, les Jésuites ont déterré la borne trigonométrique et rasé l'ancien édifice sur lequel était placé le signal trigonométrique, pour édifier une nouvelle église, sans laisser les moindres documents qui permissent de rattacher l'emplacement de la borne au nouvel édifice. En cette dernière circonstance, M. Yvon Villarceau a cru devoir consigner dans un procès-verbal les déclarations qu'il a reçues de la bouche de l'ouvrier même qui déterra la borne et inviter un des professeurs de l'école de pharmacie de Paris, M. Berthelot, qui était présent, à signer ce procès verbal.

 Le secrétaire Yvon Villarceau

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Mathieu, Claude-Louis (1783-1875 ; astronome) ou Mathieu, Pierre Louis Aimé (1790-1870)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Registre 1860-1867 (copies)
Citer ce document “Procès-verbal de la séance du 11 novembre 1863”, 1863-11-11, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/10357

Item Relations

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