Procès-verbal de la séance du 16 Xbre 1863

Procès verbal de la séance du 16 X^bre 1863.

Présidence de M. L. Mathieu.

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les n^os 1450.1451. des Astronomische Nachrichten.

Le secrétaire informe le Bureau que, conformément à la décision prise dans la séance précédente, il a transmis à M. le maréchal président l'extrait certifié conforme du procès verbal adopté dans la même séance et contenant la délibération relative à la question de la Bibliothèque.

On annonce que la planète et la Comète découvertes récemment en Grèce, sont identiques, l'une avec la planète Hygea, l'autre avec la dernière [barré : planète] comète de M. Tempel. Une discussion s'engage sur l'intérêt que peut actuellement présenter la recherche des petites planètes et sur les difficultés matérielles que présentent les calculs des perturbations et les observations d'un aussi grand nombre d'astres nouveaux. M. Faye trouve que le grand nombre des observations actuellement existant doit permettre de poursuivre avec succès de tels travaux. M. Delaunay ne peut s'empêcher de reconnaître que le nombre des observations en France est toujours fort restreint et que celui des astronomes ne s'accroît pas : cet état de choses lui inspire de vives inquiétudes pour l'avenir de l'astronomie en France.

M. L. Mathieu annonce la mise en vente de la Connaissance des temps pour 1865 avec Additions, et en distribue des exemplaires aux membres présents.

M. Faye voudrait que la Connaissance des temps publiât une liste des observations. Il voudrait en outre que l'Annuaire ne se bornât pas à publier annuellement les éléments du magnétisme terrestre observés à Paris, mais qu'on y donnât aussi une table des mêmes éléments pour les principaux points de la France. Ce travail serait d'un grand intérêt pour la Science et ses applications. Les documents que l'on possède étant sans doute insuffisants, le Bureau devrait entreprendre de les compléter, en exécutant ou faisant exécuter sous sa direction les observations nécessaires.

M. L. Mathieu dit que l'insertion d'une table des observations a déjà été adoptée en principe et qu'il attend pour la publier d'avoir pu en compléter les éléments.

M. Delaunay pense qu'il serait inopportun de proposer actuellement un nouveau projet de travaux d'observations, l'exécution des travaux géodésiques proposés par le Bureau n'ayant pas encore été l'objet d'une décision de la part de l'administration.

M. L. Mathieu partage l'opinion de M. Delaunay.

M. Laugier estime d'ailleurs qu'on ne devrait pas charger des observations magnétiques, les personnes qui auront à effectuer les déterminations géodésiques.

Après une discussion, et, sur l'avis du secrétaire, le Bureau décide : que la partie de la proposition de M. Faye concernant la publication dans l'Annuaire des déterminations magnétiques obtenues en France, sera renvoyée à la commission de l'Annuaire ; et que l'autre partie concernant les travaux à entreprendre pour obtenir de nouvelles déterminations, sera renvoyée à la commission chargée de soumettre au Bureau le plan des opérations d'astronomie géodésique à entreprendre.

M. Yvon Villarceau parle du degré de précision qu'il a obtenu dans les observations de passages faites avec un cercle méridien portatif de Rigaud, précision qu'il estime devoir égaler celle ces observations de passages faites avec les instruments méridiens fixes des observatoires. Pour obtenir du premier, toute l'exactitude que comporte un instrument de ce genre, il a été obligé de tenir compte des variations de lectures produites par les changements de températures des parties inégalement dilatables du micromètre à fil mobile dont le système oculaire est pourvu. Il a trouvé, par exemple, qu'une variation de 10" dans la température, faisait varier les lectures correspondant à des positions fixes du fil mobile de [0^s02?] à 0^s04. Pour n'avoir pas à tenir compte incessamment des variations de température dans la réduction de ses observations, M. Yvon Villarceau a imaginé de compenser le micromètre, en insérant le fil mobile sur deux tiges en acier fixées intérieurement par l'une de leurs extrémités au châssis en bronze qui sert ordinairement de support au fil mobile et du côté opposé à la vis. La condition de compensation est que la longueur du châssis mobile en bronze soit égale à la distance qui sépare le centre du réticule et le milieu de l'écrou qui porte le tambour de la vis micrométrique. La compensation n'a lieu exactement que relativement au centre du réticule, mais elle est encore suffisante lorsque le fil mobile s'écarte jusqu'aux fils fixes extrêmes.

On discute le micromètre compensé de M. Yvon Villarceau.

Appendice.

Cosmos. 24^ème livraison.

Astronomische Nachrichten. n° 1450.1451.

Comptes rendus T. LVII. n° 23.

Moniteur Scientifique. 168^ème livr""

Le secrétaire Yvon Villarceau