Procès-verbal de la séance du 7 décembre 1864

Procès-verbal de la Séance du 7 décembre 1864

Présidence de M. L. Mathieu.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les numéros 1502-1503 des Astronomische Nachrichten. A ces numéros est jointe une circulaire annonçant que M. R. Luther a découvert le 27 novembre à Bilt une nouvelle petite planète dans la constellation du taureau.

Monsieur le maréchal Vaillant envoie de la part de M. le contre-amiral Paris, une note de M. le capitaine de frégate Mouchez, dans laquelle cet officier indique une correction de -9 à -10^s à appliquer à la longitude de la Corogne, publiée dans la Connaissance des temps. La note de M. Mouchez et la lettre d'envoi seront remises au membre qui sera chargé de la table des positions géographiques sur le Connaissance des temps.

Le Secrétaire présente, de la part de mons. le colonel Levret une note rectificative, du même auteur, présentée le 26 mars 1862 sur la méridienne de Fontainebleau. Cette note est suivie d'une note complémentaire dans laquelle il propose de remplacer trois des triangles de la méridienne de Dunkerque par quatre autres triangles, dont deux appartiennent à la méridienne de Fontainebleau, et les deux autres font partie d'un des grand quadrilatères de la carte de France. Il indique l'opportunité de mesurer de nouveau les angles de ces quatre derniers triangles. Par la substitution qu'il propose, il réduit une discordance de 4^m1 à 0^m90 ; et c'est sans doute dans l'espoir d'atténuer encore l'erreur restante qu'il voudrait voir reprendre la mesure de ces quatre triangles.

Mons. Yvon Villarceau partage l'opinion de M. Levret, mais il croit qu'il faudrait faire plus encore. Le méridien de Dunkerque a été mesuré dans des conditions et avec une rapidité qui ne permettaient pas de compter sur la précision qui a été obtenue depuis dans les mesures de triangle faites par les soins des Ingénieurs géographes et des officiers des corps d'état-major. Il est regrettable qu'un scrupule d'ailleurs honorable pour le Bureau des Longitudes, ait empêché ces savants de reprendre les mesures de Delambre et de Méchain. M. Villarceau exprime le vœu que ce travail soit repris et qu'on arrive enfin à donner un même poids à toutes les parties de la triangulation du premier ordre de la carte de France.

M. Bréguet dépose la série des numéros du Bulletin international de l'observatoire Impérial qui ont paru depuis la dernière séance.

M. Faye communique les résultats obtenus par M. le capitaine Loyer, au moyen de l'application de la méthode de M. Littrow pour obtenir l'heure à la Mer, et montre que les longitudes déduites de la comparaison du temps de bord ainsi obtenu avec l'heure du chronomètre, diffèrent peu de celles qui ont été formées par la méthode ordinaire des angles horaires.

M. Yvon Villarceau pense comme M. Faye que la méthode de M. de Littrow est réellement inférieure à la méthode ordinaire de déterminer l'heure ; mais il trouve que ce qui peut néanmoins en recommander l'emploi, c'est que les erreurs dont elle est susceptible sont comparables aux erreurs que l'on peut redouter dans l'heure de Paris fournie par les chronomètres. Ces dernières peuvent d'ailleurs croître, avec la longueur de la traversée, de manière à l'emporter de beaucoup sur celle de l'heure du bord obtenue par la méthode Littrow. Dans ces conditions, la méthode Littrow peut être utilement employée. Elle aurait d'ailleurs le grand avantage de permettre d'obtenir du même coup les longitudes et les latitudes, au moyen d'observations faites dans le voisinage du passage du Soleil au méridien.

Appendice.

Comptes rendus, n° 22 ;

Astronomische Nachrichten n^os 1502-1503 ;

Revue maritime et coloniale, Décembre 1864 ;

Bulletin de l'observatoire impérial Nov. 30_ Déc. 6.

Le Secrétaire Yvon Villarceau