Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Procès-verbal de la séance du 17 mars 1869

Titre Procès-verbal de la séance du 17 mars 1869
Créateur Yvon Villarceau, Antoine Joseph François (1813-1883)
Contexte Registre 1868-1874 (copies)
Date 1869-03-17
Identifiant C1868_1874_071
Format 26 x 38,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description Procès-verbal de la Séance du 17 mars 1869.
Présidence de M. L. Mathieu.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Le Bau reçoit les Nos 1744 et 1745 des Astr. Nachr.
Le Ministre de l'Instron Pube informe le Bau que, conformt à sa demande, il vient d'écrire au Mintre de la Marine, pour lui recommander la détermination des longitudes de trois ou quatre nouvelles stations sur la côte occidentale de l'Afrique.
M. Keller, ingeur Hydrographe, en retraite, écrit pour demander son inscription sur la liste des candidats à la place vacante par suite du décès de M. Darondeau.
M. Perrier capitaine d'Etat Major, adresse au Bau, 1°, une Note relative à la réunion et au prolongement de la méridienne de France ; 2°, un dossier relatif à un projet de jonction du réseau géodésique espagnol, avec la chaîne de triangles de l'Algérie. M. le Capne Perrier pense que la recommandation du Bau des Longitudes suffirait pour décider l'Adminon du Dépnt de la Guerre, à entreprendre, en 1870, la révision des triangles et la mesure des longitudes et latitudes aux principaux sommets des triangles de la Méridienne. _______ M. le Président propose le renvoi des pièces à la commission chargé en 1863, des questions géodésiques, commission composée de MM. Delaunay, Laugier & Faye. ________ M. Faye est d'avis que M. Yvon Villarceau, s'étant beaucoup occupé de questions géodésiques depuis plusieurs années, devrait faire partie de la commission. Il connaît les idées de M. Yvon Villarceau concernant l'exécution de la partie astronomique des travaux géodésiques et il ne croit pas que l'Observatoire de Paris doive en être chargé, tandis qu'il convient au Bau des Longitudes d'exercer sur l'ensemble des travaux un contrôle analogue à celui qu'il exerce dans la question des Méridiens fondamentaux. ________ M. Yvon Villarceau fait remarquer que l'Observatoire ne devrait s'occuper de la triangulation proprement dite, qu'autant que cette triangulation ne pourrait être exécutée sans son concours : tel ne serait pas le cas actuel. Quant aux observations astronomiques bien plus délicates que les observations méridiennes des Observatoires sédentaires, elles ne peuvent être convenablement exécutées que par des astronomes très exercés. D'ailleurs, il est nécessaire que les observatoires établis dans les stations, soient rattachés à un autre observatoire et celui-ci doit fournir aux précédents les ascensions droites et les déclinaisons des nombreuses étoiles nécessaires à la détermination des Longitudes, Latitudes et azimuths. Ce travail, déjà considérable, ne peut être exécuté que par un Observatoire pourvu de bons instruments méridiens et d'un personnel suffisant. [barré : Cependant] Il existe à l'Observatoire de Paris, une section de Géodésie, qui doit continuer les travaux d'astronomie géodésique interrompus après 2 ans ½. Il ne voit pas pourquoi l'Observatoire de Paris abandonnerait des travaux exécutés avec succès. M. Yvon Villarceau fait partie de cette section et il en défendra les attributions. _____ M. Delaunay déclare, de son côté, qu'il défendra les droits du Bau des Longitudes. _____ M. Faye trouve fâcheuse l'intervention de l'Observatoire et il pense que si M. Yvon Villarceau était resté à Paris, chargé des Observations méridiennes, au lieu d'aller faire des observations en province, il aurait rendu plus de services à l'astronomie. __________ M. Yvon Villarceau répond que ses observations en province lui ont permis d'acquérir une expérience qu'il n'aurait pas acquise en cinquante années passées à l'Observatoire de Paris, à cause des conditions défavorables où cet établissement se trouve placé. Il a pu, ainsi, faire la part des difficultés provenant des instruments et de celles tenant à l'état de l'atmosphère, résultat qu'il n'eût pu obtenir à Paris. Quant à la fâcheuse intervention de l'Observatoire de Paris, M. Yvon Villarceau objecte à M. Faye qu'il tenait un tout autre langage à la dernière séance du conseil de cet établissement, en pressant le chef de la Section de Géodésie de présenter son plan d'opérations pour l'année courante. ________ M. Laugier prétend que le Dépôt de la Guerre ne consentira pas à collaborer avec l'Observatoire et que le succès obtenu par les officiers de la marine Impériale, sans la direction du Bau des Longitudes, permet de supposer que les officiers d'Etat-major pourront exécuter les [barré : observations] déterminations astronomiques nécessaires. ________ M. Yvon Villarceau répond que les officiers de marine n'ont eu à exécuter que des travaux isolés et que les opérations géodésiques projetées exigent d'ailleurs une précision cent fois plus grande dans les résultats. D'autre part, l'Observatoire établi rue Notre Dame des champs ne pourra jamais satisfaire aux exigences qu'il a indiquées. ______ M. Laugier demande à M. Yvon Villarceau quelle est sa proposition. _________ M. Yvon Villarceau dit qu'il n'a point été chargé de faire la moindre proposition. Il se bornera à émettre son opinion sur les conditions de succès des opérations géodésiques en France. Rappelant quelques unes des défectuosités du réseau géodésique et signalant la partie de ce réseau où ses propres observations ne lui ont [décélé ?] aucune erreur notable, il fait remarquer que les irrégularités des opérations du dépôt de la guerre ont commencé après la mort de Laplace, époque où la Commission royale dont il était le président a cessé de se réunir. Il attribue à l'absence de direction scientifique, les causes de défectuosité de notre Géodésie. Il pense, en conséquence, que si la France veut rivaliser avec les Géodésiens des autres parties de l'Europe, il est nécessaire qu'une commission scientifique analogue à celle que présidait Laplace soit instituée. Suivant M. Yvon Villarceau, le Bau des Longitudes devrait être représenté dans cette commission, et les deux établissements chargés, l'un, des travaux de triangulation, l'autre, des observations astronomiques y devraient être également représentés. _____________ M. Louis Mathieu consulte le Bureau qui approuve la proposition du renvoi de la demande de M. le Capitaine Perrier, à la commission géodésique de 1863, composée de MM. Delaunay, Laugier & Faye.
La Note et le plan, envoyés par M. le Capne Perrier, sont remis à la commission.
Le Secrétaire
Yvon Villarceau
Type de document Procès-verbal
Président de la séance Mathieu, Claude-Louis (1783-1875 ; astronome) ou Mathieu, Pierre Louis Aimé (1790-1870)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Registre 1868-1874 (copies)
Citer ce document “Procès-verbal de la séance du 17 mars 1869”, 1869-03-17, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/10646

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