Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Procès-verbal de la séance du 30 novembre 1870

Titre Procès-verbal de la séance du 30 novembre 1870
Créateur Yvon Villarceau, Antoine Joseph François (1813-1883)
Contexte Registre 1868-1874 (copies)
Date 1870-11-30
Identifiant C1868_1874_161
Format 26 x 38,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description Procès-verbal de la Séance du 30 Novembre 1870
Présidence de M. Ls Mathieu

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
M. Delaunay fait connaître qu'il a trouvé dans les papiers de l'Observatoire un projet de Théodolite pour la mesure des angles horizontaux, et le texte d'un marché pour la construction de cet instrument, conclu entre l'ancien Directeur de l'Observatoire et M. Rigaud. Ce projet étudié de concert entre cet artiste et M. Yvon Villarceau a été soumis à l'examen du conseil de l'Observatoire dont il a reçu l'approbation : l'exécution n'a pas eu lieu faute de fonds disponibles. M. Delaunay fait remarquer que les Observations d'Astronomie Géodésique exigent l'emploi de deux instruments qui : un cercle méridien pour la mesure des Longitudes et Latitudes et la détermination de l'azimut de la mire méridienne, et un Théodolite pour la mesure de l'angle compris entre cette mire et un signal géodésique éloigné. Le Bureau possède le premier de ces instruments et il lui manque pour compléter sa collection d'instruments géodésiques, un grand Théodolite. M. Delaunay estime que le Bureau aura un reliquat de plus de sept mille francs sur l'exercice 1870 et il pense qu'on pourrait prélever sur ce reliquat le prix d'acquisition d'un grand Théodolite qui s'élèverait à 5400fr.
En conséquence, il demande la nomination d'une commission qui aurait à examiner ce projet de Théodolite étudié par M. Yvon Villarceau et s'il y a lieu d'en proposer l'exécution.
M. Le Président nomme à cet effet une commission qui sera composée de MM. Delaunay, Laugier, Faye et Yvon Villarceau.
M. Faye, sans vouloir s'opposer à l'adoption de la proposition de M. Delaunay, pense que le Bureau ferait bien de se procurer un de ces instruments universels qu'emploient les Allemands dans leurs opérations géodésiques : nos astronomes et nos artistes ont à faire connaissance avec ces instruments qui paraissent réunir les qualités désirables.
M. Ls Mathieu déclare avoir examiné, en qualité de membre du jury de la dernière exposition universelle, les instruments Allemands les plus renommés : Ces instruments ont été démontés et reconnus d'une construction bien inférieure à celle des artistes français.
M. Yvon Villarceau estime que les instruments universels ne peuvent être recommandés que pour les travaux d'exploration. Quant aux opérations fondamentales, il partage l'avis des Astronomes de Poulkowa [Poulkovo] qui consacrent aux diverses opérations des instruments spéciaux. De cette manière les instruments peuvent conserver le degré de simplicité qui assure le mieux leur exact fonctionnement.
M. Yvon Villarceau ne s'oppose pas non plus à l'acquisition de l'instrument Allemand que réclame M. Faye : il désirerait seulement que l'instrument qu'on achèterait fut bien celui que préfèrent les géodésiens et astronomes allemands. Il faudrait donc pour être certain d'avoir un instrument allemand au point de vue de l'usage et de la construction, s'adresser soit à M. Otto Struve, soit au Président de l'association Géodésique internationale.
M. Faye estime qu'il suffit de consulter un catalogue de l'une des maisons Allemandes : Repsold Pistor Martins et Mertz [Merz ?].
M. Yvon Villarceau répond que le choix que nous pourrions faire dans les catalogues, ne serait peut-être pas celui de l'instrument adopté par les géodésiens et astronomes allemands : il persiste dans l'opinion qu'il conviendrait de s'adresser aux géodésiens allemands eux-mêmes, ou à M. Struve. D'ailleurs on aurait toujours la faculté de ne pas se conformer entièrement à leur avis.
M. Liouville dit qu'il conviendrait de demander des renseignements à M. Otto Struve : il fait remarquer en outre que, voulût-on procéder à l'acquisition proposée par M. Faye, notre état de guerre avec l'Allemagne nous forcerait à recourir à un intermédiaire non belligérant, tel que M. Otto Struve.
La commission devant se réunir lundi prochain à l'Institut, M. Faye pourra continuer la discussion dans le sein de la commission.
Le sécrétaire
Yvon Villarceau
Type de document Procès-verbal
Président de la séance Mathieu, Claude-Louis (1783-1875 ; astronome)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Registre 1868-1874 (copies)
Citer ce document “Procès-verbal de la séance du 30 novembre 1870”, 1870-11-30, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/10735
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