Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Procès-verbal de la séance du 3 juillet 1872

Titre Procès-verbal de la séance du 3 juillet 1872
Créateur Yvon Villarceau, Antoine Joseph François (1813-1883)
Contexte Registre 1868-1874 (copies)
Date 1872-07-03
Identifiant C1868_1874_243
Format 26 x 38,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description Procès-verbal de la Séance du 3 Juillet 1872
Présidence de M. Liouville

Le Procès-verbal de la Séance précédente est lu et adopté.
Il est donné lecture d'une lettre de M. le Directeur de l'Enseignement supérieur au Ministre de l'Instruction publique, annonçant que le traitement de M. de la Roche Poncié est porté de 3 à 5000f, à partir du 5 Juin 1872, et de l'Ampliation de l'Arrêté ministériel y relatif, en date du 21 Juin.
M. Yvon Villarceau demande que des exemplaires de la Connaissance des temps pour 1872-73 soient envoyés à M. Lépissier ; M. Mathieu remettra ces exemplaires à M. Yvon Villarceau.
M. Villarceau communique des extraits d'une lettre de M. de Magnac lieutenant de la marine nationale, à bord du Jean-Bart. Cette lettre contient les déterminations des Longitudes de Gorée, Bahia, Monte-Vidéo et le Cap de Bonne Espérance, obtenues à l'aide des chronomètres dont la marche a été calculée, suivant la méthode indiquée par M. Yvon Villarceau (application du théorème de Taylor, et comparaison journalières des chronomètres). M. de Magnac, regarde comme certain que la dite méthode doit mener à une précision au moins égal à celle des culminations lunaire". M. Yvon Villarceau dit qu'il serait à désirer que l'Administration de la Marine profitât des voyages qui se font aux lieux situés __ sur les méridiens fondamentaux, pour utiliser la méthode chronométrique ; il faudrait pour cela que le nombre des [barré : d'] instruments fût augmenté et les divers thermomètres comparés entr'eux.
L'expérience a montré à la Commission des méridiens fondamentaux, qu'en ayant égard aux équations personnelles, on ne peut pas toujours répondre d'une approximation de 0s4 à 0s5 sur les Ascensions droites de la Lune ou 10s à 12s sur les Longitudes fournies par un passage au méridien.
M. Le Verrier dit qu'il faudrait également étudier l'influence des mouvements des navires sur la marche des chronomètres.
M. de la Roche Poncié fait connaître que l'on embarque ordinairement que trois chronomètres.
M. Yvon Villarceau dit qu'on obtiendrait aisément des artistes le prêt d'un nombre suffisant d'instruments, pour des expéditions qui mettraient en évidence les qualités de ces instruments.
M. Puiseux fait connaître que les papiers relatifs aux longitudes de Sang-haï [Shanghai] et Pondichéry qui ont été laissés par M. Laugier, ne permettent pas de conclure les longitudes de ces stations, que l'on espérait insérer dans la Connaissance des temps pour 1874 ; il croit que l'on pourrait laisser aux auteurs des Observations le soin de produire leurs résultats. [barré : devant avoir lieu avant le 15 Août]. (M. l'Al Paris annonce le retour de M. Fleuriais comme devant avoir lieu avant le 15 Août.)
L'examen de cette question est renvoyé à la Commission des méridiens fondamentaux. La discussion est reprise sur les travaux du Bureau des Longitudes.
M. Le Verrier examine les questions relatives à la géodésie ; au sujet de la comparaison des règles géodésiques, il émet l'opinion que le meilleur procédé consisterait à mesurer, avec des règles à comparer, un certain intervalle (100 à 200m) un certain nombre de fois. Pour avoir égard à la variation possible de l'intervalle compris entre le termes [sic], et provenant de la nature du terrain et de l'action de causes diverses, il voudrait que l'on mesurât deux longueurs dirigées perpendiculairement, ce qui n'augmenterait pas le travail total. M. Yvon Villarceau dit qu'il a indiqué, à l'occasion de la comparaison de la Règle espagnole avec les règles de Borda, le procédé recommandé par M. Le Verrier ; il n'a toutefois rien dit des mesures à effectuer dans deux sens rectangulaires ; ce procédé lui paraît indispensable quand les règles et la mode d'opérer [sic] correspondant appartiennent à des systèmes différents. Quand au contraire les règles sont de même système et doivent être employées de la même manière, la comparaison directe lui paraît suffisante.
Après une discussion sur des questions géodésiques, à laquelle prennent part MM. Le Verrier, Delaunay et Yvon Villarceau, le Bureau décide qu'il insistera fortement pour que les opérations relatives à la partie australe de la Méridienne de France, soient conduites avec toute l'activité compatible avec la précision des Observations.
Le Bureau prie en outre M. Delaunay d'examiner ce qu'il y aurait à faire pour reprendre la comparaison des règles de Borda entr'elles, avec la Toise du Pérou et avec le Mètre des Archives.
Enfin le Bureau émet le vœu que les opérations d'astronomie géodésique soient reprises le plus tôt possible, et il donnera lui-même le concours dont il peut disposer.
M. Puiseux donne des détails sur le Service des Calculs de la Connaissance des temps.
M. de la Roche Poncié propose d'activer les élections des membres du Bureau. M. Delaunay voudrait qu'on arrivât le plus tôt possible à résoudre la question des changements à introduire dans la répartition des membres du Bureau.
La discussion sur cet objet est reprise et sa continuation renvoyée à la prochaine séance.
Le Secrétaire
Yvon Villarceau
Type de document Procès-verbal
Président de la séance Liouville, Joseph (1809-1882)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Registre 1868-1874 (copies)
Citer ce document “Procès-verbal de la séance du 3 juillet 1872”, 1872-07-03, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 24 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/10815

Item Relations

FR751142302_006_021045_A.jpg
FR751142302_006_021046_A.jpg
FR751142302_006_021047_A.jpg