Séance du 18 avril 1877

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Bureau des Longitudes

Séance du mercredi 18 avril 1877

Présidence de monsieur Janssen

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le bureau reçoit les comptes rendus de l'académie des sciences n° 15, 9 avril 1877

Les Monthly notices of the astronomical society vol XXXVII, mars 1877.

Monsieur Janssen signale l'observation de taches apparues Presque subitement sur le soleil dans la soirée du 14 au 15 avril 1877 et montre au bureau deux photographies du soleil, celle du 15 avril où les taches sont nettement marquées et une photographie de la veille sur laquelle il n'existe aucune apparence de tache.

Sur l'invitation de monsieur le président, monsieur Perrier entretient le bureau de l'état actuel de la grande opération géodésique dont il est chargé en France. Monsieur Perrier signale les difficultés toutes particulières qu'il a reconnues à prolonger une chaine de triangles sur le méridien central, à cause de l'uniformité de relief des terres et de l'étendue des parties boisées qu'il lui faut traverser, difficultés qu'avait évitées Delambre en contournant cette portion du territoire. Monsieur Perrier se propose d'élever des signaux en charpente de 20 mètres et plus de hauteur, et afin d'éviter les mouvements qui pourraient s'y produire sous les influences atmosphériques, de les composer d'un pilier central destiné à porter les instruments et d'une charpente extérieure à large base pour les observateurs. Il se propose en outre de faire des observations multiples à différentes heures du jour, et surtout quelque temps après le coucher du soleil afin d'éliminer les erreurs qui pourraient provenir des influences solaires [barré : atmosphériques sur ces pylones de charpente.]

Monsieur Perrier signale au bureau toutes les difficultés qu'il sait devoir rencontrer dans la comparaison de cette nouvelle triangulation avec celle de Delambre dont les traces ne subsistent guère, [barré : l'existence et] la position d'une grande quantité de bornes posées à cette époque pour marquer la place des signaux ayant été plus ou moins modifiée par ignorance de l'importance de la place précise, mathématique, de ces bornes. M. Perrier signale tout particulièrement le dérangement d'un terme de la base de Melun. Aussi pour éviter de pareilles difficultés ultérieures Monsieur Perrier se propose de construire d'une autre manière les bornes indiquant la base de ses signaux. Une conversation s'établit entre les membres du Bureau sur les moyens matériels et légaux d'assurer la conservation des bases de ces signaux. [barré : et demande au] M. Perrier prie le Bureau d'adresser une demande au gouvernement à cet effet ; le Bureau approuve ce vœu.

La séance est levée à 4^h¼

Le secretaire du bureau des longitudes

de la Roche Poncié