Séance du 5 septembre 1877

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Bureau des Longitudes

Séance du mercredi 5 septembre 1877

Présidence de monsieur Faye

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le bureau reçoit les comptes rendus de l'académie des sciences n° 9 (27 aout 1877) :

Les Astronomische Nachrichten n^os 2148_2149_2150

Au sujet de la découverte, aux Etats-Unis, des deux satellites de Mars, par monsieur Hall [barré : en cachant la planète]. Monsieur Faye fait remarquer la nécéssité de cacher la planète, ce qu'il avait déjà proposé [barré : afin] dans l'observation des satellites afin d'éviter que l'éclat relatif de la planète, par rapport à la faible lumière des satellites empêche de les voir. Ce que MM. Henry de l'observatoire ont parfaitement exécuté ; ce qui leur a permis de voir un des satellites avec une lunette médiocre.

Monsieur le commandant Perrier et monsieur le capitaine Bassot partent ce soir 5 septembre pour les stations de Lyon et du Puy de Dôme afin de déterminer de concert avec monsieur Stéphan, les différences de longitude entre le Puy de Dôme et l'observatoire de Lyon, l'observatoire de Lyon et celui de Marseille. A propos du Puy de Dôme monsieur Perrier entretient le bureau de la déviation de la verticale observée en ce point et de celles observées dans deux stations proches Evaux et Opmes, où elle a été trouvée de 6 à 7 secondes dans le même sens ; mais on ne peut encore admettre d'une manière bien certaine ces déviations. Monsieur Mouchez fait remarquer que les déviations ne tiennent pas seulement à la présence d'une montagne mais encore à la densité des terrains voisins, ce qui expliquerait des déviations observées en pays plats.

A propos des observations que va faire monsieur Perrier le bureau s'occupe des bases à mesurer soit au moyen de petites bases reliées par une triangulation soit par la mesure droite d'une grande base, opérations longues et délicates.

Monsieur Faye rappelle la proposition qu'il a faite d'apprécier les distances des extrémités des règles au moyen d'un tracelet inscrivant ces distances sur de petites plaques de métal que l'on lit ensuite à tête reposée et dans le cabinet au lieu de mesures micrométriques [mot barré] longues et fatigantes faites sur le terrain. Cette question amène l'examen de différents procédés employés pour diviser les instruments avec précision. Tous s'accordent à reconnaitre l'excellence des procédés employés par monsieur Gambey, dont le grand cercle est ce qu'il y a de plus parfait sous ce rapport.

Monsieur Mouchez annonce au bureau que la longitude de Bonn est terminée.

La séance est levée à 4^h10^mn.

Le secretaire

de la Roche Poncié