Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 9 octobre 1878

Titre Séance du 9 octobre 1878
Créateur Faye, Hervé (1814-1902)
Contexte Registre 1874-1881 (copies)
Date 1878-10-09
Identifiant C1874_1881_237
Relation O1876_1880_150
Format 26 x 38,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.;

Séance du 9 octobre 1878

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit

1° les nos 2220 et 2221 des Astronomische Nachrichten

2° les Ephémérides de la Planète Elpis

3° un mémoire de M. Vodusek sur la détermination de l'heure d'un lieu, de la direction du méridien et de la latitude

4° 2 accusés de réception du mémoire de MM. Loewy et Perrier, relatif à la différence de longitude Paris-Alger (Observatoires de Greenwich et de Bruxelles)

5° le n° 205 de la Revue maritime [barré : de Bruxelles]

6° le n° 14 des Comptes Rendus

Une nouvelle discussion s'engage sur une deuxième lettre de M. Watson insérée dans les Astronomische Nachrichten, à propos des planètes intra mercurielles. La question de l'existence de ces planètes ne paraît pas encore résolue. L'installation de M. Watson étant défectueuse.

Pour voir de petits corps lumineux M. Fizeau pense qu'il faut employer de forts grossissements, à la condition toutefois que l'anneau circulaire de la lunette soit plus petit que la pupille de l'observateur. Dans les observations de ce genre, c'est la meilleure disposition optique qu'il faut rechercher, afin de voir les corps brillants situés près du Soleil.

Il est question ensuite du télescope de l'observatoire de Paris. Plusieurs membres y prennent part : MM. Faye, Fizeau, Loewy, Mouchez et Perrier.

L'équilibre de température des diverses parties du miroir argenté qui pèse près de 400 kilos, n'est jamais absolu ; d'où il résulte que la surface du miroir doit être constamment déformée, le foyer doit changer d'une manière sensible, si on approche un objet chaud du miroir. Il change aussi dans les diverses positions de l'instrument par les effets de flexion dus à [barré : l'effet] l'action de la pesanteur sur la matière qui le compose et qui est essentiellement défavorable.

Des ouvertures pratiquées dans le tube pourraient rendre les images meilleures en établissant aussi bien et aussi vite que possible l'équilibre de température entre les couches d'air extérieures et celles qui sont contenues à l'intérieur du tube. [barré : on pourrait encore entourer le tube d'un corps très mauvais conducteur feutre et bois, afin de maintenir l'air intérieur à un état à peu près stationnaire.] Malgré toutes ces précautions, il resterait encore à redouter les effets des courants d'air se propageant de l'extérieur dans l'intérieur du tube, dans son ouverture. Toutes ces considérations semblent montrer que les grands télescopes avec miroir en verre argenté ne peuvent servir que dans des circonstances exceptionnelles.

M. Perrier entretient ensuite le Bureau des résultats du calcul définitif

1° de la latitude de l'observatoire d'Alger

2° de l'azimut de départ de la triangulation algérienne

L'observatoire du dépôt de la Guerre à Alger joue pour la triangulation algérienne le même rôle que l'observatoire de Paris pour la triangulation française. Il était donc essentiel de déterminer en ce point la longitude, la latitude et un azimut avec une grande précision. Le mémoire relatif à la longitude d'Alger a été offert aux membres du Bureau.

Le Ct Perrier offrira prochainement le complément naturel de ce mémoire qui est relatif à la latitude et à l'azimut. L'azimut fondamental de la Triang. algérienne a été déterminée sur une mire lointaine située à 30k environ sur l'atlas

1° en 1874 par des observations faites de jour successivement sur une mire méridienne [mots illisibles] et sur la mire de l'atlas

2° de nuit en 1878, sur la mire méridienne de l'atlas, repérée par un collimateur optique, centre pour centre. La différence des deux résultats [barré : est de] ne dépasse pas 1/10 de seconde d'arc.

M. Perrier fait connaître ensuite au Bureau que les officiers Espagnols, postés au sommet du Mulhacén, ont aperçu le 27 7bre à une distance de 70 lieues, les miroirs solaires installés en Algérie au sommet du Filaoussen. Ces [barré : deux] miroirs n'ont qu'un décimètre carré de surface. Les officiers français ont aperçu le même jour la côte Espagnole avec une extrême netteté à l'œil nu et en ont recoupé les sommets principaux, notamment les deux sommets recoupés en 1868 par le commandant Perrier. [barré : Les officiers] La reconnaissance peut être considérée comme terminée.

La séance est levée à 5 heures

h. Faye

;
Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Registre 1874-1881 (copies)
Citer ce document “Séance du 9 octobre 1878”, 1878-10-09, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 17 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/11154

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_021461_A.jpg
FR751142302_006_021462_A.jpg