Séance du 7 juillet

Séance du 7 juillet [1813]

On rend un compte verbal du Journal de Gotha, cahier de mars 1813.

M. Vidal envoie les observations qu'il a faites du 12 au 27 juin 1813 et qui comprennent le solstice d'été, la conjonction supérieure de Mercure et la plus grande déclinaison boréale de Vénus. Le 24, il a vu passer Mercure 13' 35,7'' après le soleil et 64' 34,5'' plus au nord.

On discute la possibilité de ces observations que la lumière réfléchie rend extrêmement difficile. M. Burckhardt pense qu'il faudrait diminuer le champ de la lunette. M. Arago pense qu'il faudrait augmenter le grossissement, comme a fait M. Usher. M. Legendre propose de suivre Mercure à la machine parallactique avec divers grossissements et de remarquer à quelle distance du méridien il disparaîtra pour ces divers grossissements. On rappelle l'observation d'un astronome suédois qui a vu en plein jour la partie noire du disque de Vénus. On rapporte également les occultations où l'on a vu l'étoile pendant quelques secondes sur le bord éclairé de la lune ou sur la lumière cendrée ; et l'observation de M. Koch qui a vu l'étoile disparaître derrière une montagne, reparaître et s'occulter entièrement. On parle encore des saillies qui rendent difficile l'observation du bord de la lune.

[Etaient présents : Burckhardt, Bouvard, Poisson, Legendre, Rossel, Buache, Arago, Delambre, Prony, Caroché, Rosily. « Arrêté à 11 », signé : Rosily.]