Séance du 13 janvier 1819

Séance du 13 janvier 1819

On lit une notice de M. Burckhardt sur la comète de 1784 observée et calculée par M. Dangos, et calculée de nouveau par M. Burckhardt, mais d'après deux observations seulement. M. Olbers en a retrouvé 14 observations du 10 avril au 1^er mai, dans le Magazin pour les mathématiques pures et appliquées publié par Bernoulli et Hindenburg. Il en a calculé les éléments qui se rapprochent beaucoup des éléments hypothétiques de M. Burckhardt. Mais M. Olbers n'a pas beaucoup de confiance en sa nouvelle orbite ; il croit qu'un examen plus sévère fera reconnaître qu'elles ont été supposées et que l'opinion de feu M. Lalande sera confirmée.

M. [barré : Olbers] Bessel a fait trois observations d'une comète : 1818, 22 décembre

M. Bouvard a soupçonné que ce pouvait être la seconde comète observée à Marseille.

M. Bouvard présente les éléments suivants pour la comète de novembre 1818 : passage au périhélie : 25 janvier 1819 à 7 h. 12' après-midi ; distance périhélie 0,316194 ; inclinaison 15° 57' ; nœud ascendant 332° 34' ; périhélie 147° 34' ; mouvement direct.

M. Arago présente les éléments de la 1^ère comète de 1805 qui offrent des ressemblances singulières avec les nouveaux éléments, excepté sur le nœud. Cette comète a été observée huit fois en quinze jours en 1805, par M. Bouvard.

M. de Rossel présente une suite d'observations de M. Gauthier sur l'inclinaison de l'horizon de la mer. M. Arago examinera ces observations.

On lit une note de M. Sédillot sur l'intercalation galaléenne. Il paraît qu'ils employaient la période composée 39/161. La première sextile retardée était la seconde de l'ère ; la première période finissait en l'an 163, la seconde commence en l'an 164 ; la 3^e commençait l'an 325, mais la table ne va pas jusque là. On voit par Chardin que l'an 588 est sextile, c'est la 25^e sextile de la 4^e période 39/161. L'empereur avait ordonné qu'on employât les années vraies.

On parle du mirage et de l'explication donnée par M. Monge. M. Arago apporte une observation de ce genre faite par lui <et M. Biot> en Espagne. Il en conclut la nécessité de faire entrer dans le calcul une considération à laquelle on n'a point encore songé. Il se propose de continuer ses expériences et de les rédiger dans un mémoire particulier.

[Etaient présents : Burckhardt, Lefrançais, Laplace, Rossel, Bouvard, Buache, Lerebours, Prony, Delambre, Arago, Mathieu. « Arrêté à 11 », signé : Laplace président.]