Séance du 22 mars 1820

Séance du 22 mars 1820

On reprend la discussion sur l'incertitude des observations pour la libration. Un membre croit que la circonstance de se borner le plus souvent au même bord ne peut guère influer que la quantité de la libration réelle. Il reste à la vérité le doute si tout mouvement primitif est détruit comme il l'est pour la Terre.

M. de Burckhardt [sic] annonce une occultation de la 522^e de Mayer pour le 29 mars à 8 h. 40'.

M. Bouvard présente le registre de ses observations de libration. Il en résulte que le nombre des observations des différents bords n'est pas aussi éloigné qu'on avait cru l'être [de] la moitié du nombre total. Il montre le micromètre tracé sur verre dont il s'est servi pour ces recherches.

M. Damoiseau a fait de nouvelles recherches sur les équations séculaires de la lune. Elles ajoutent encore à la similitude des résultats.

On parle des expériences de MM. Clément et Desprez qui ont trouvé que la somme de la chaleur latente des vapeurs et de celle de température est une quantité constante. Les savants anglais au contraire, pour arriver à une quantité constante, retranchent du produit brut de l'observation la température marquée par le thermomètre. Ainsi le travail des physiciens français n'est pas une copie de celui des Anglais.

[Etaient présents : Burckhardt, Delambre, Bouvard, Biot, Prony, Lenoir, Arago, Mathieu, Laplace, Sédillot, Rossel, [noté puis barré par Rossel : « arrêté à 11 »], Breguet. « Arrêté à 12 », signé : Rossel.]