Séance du mercredi 16 juillet 1823

Séance du mercredi 16 juillet 1823

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le ministre de l'Intérieur prévient M. Bouvard qu'il faudra rendre au Trésor les 9000 francs qui lui ont été ordonnancés le 21 juin 1821, si les travaux de la grande lunette ne sont pas assez avancés au 1^er octobre prochain pour qu'on ait pu solder entièrement M. Lerebours.

M. Gambart écrit de Marseille que les réparations de l'observatoire ont été momentanément interrompues. Il annonce encore que les torrents de fumée qui s'élèvent d'une manufacture voisine de l'établissement nuisent beaucoup aux observations ; il s'est adressé à l'autorité. M. de Laplace veut bien se charger de recommander cette affaire à l'attention du préfet des Bouches-du-Rhône.

Le secrétaire est autorisé à écrire au directeur des Travaux publics pour lui demander de faire construire une petite guérite en bois autour de la colonne en pierre sur laquelle on assure l'inclinaison et la déclinaison de l'aiguille aimantée, et pour le prier en même temps de faire enlever quelques pierres d'une des deux fenêtres des cabinets, de manière qu'on puisse faire rouler directement les lunettes sur la terrasse sans les conduire par le corridor.

M. Guépratte adresse les observations astronomiques faites à l'observatoire de la Marine au port de Brest. MM. Burckhardt et Arago sont chargés de prendre connaissance de ce mémoire et d'en rendre compte au Bureau.

On discute les observations d'après lesquelles on a évalué les diminutions de température qu'on remarque dans l'atmosphère à mesure qu'on s'élève, et celles sur lesquelles se fondent quelques physiciens modernes pour maintenir que le globe a une chaleur propre.

[Etaient présents : Nicollet, Lefrançais, Burckhardt, Arago, Damoiseau, Mathieu, Laplace, Breguet, Lenoir, Poisson, Sédillot, Buache, Prony. « Arrêté à 13 », signé : Laplace président [sic].]