Séance du 17 février 1836

Séance du 17 février 1836

[Savary rédige]

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

M. Biot rapporte l'un des manuscrits qui lui ont été confiés dans la dernière séance. Ce sont les extraits du Ouen-Niem-Tong-Cao qui sont imprimés (6 cahiers de 3 feuilles chaque).

Le Bureau reçoit le cahier de décembre du Bulletin de la Société de géographie.

M. Arago entretient le Bureau de la note présentée à l'Académie sur une nouvelle planète qui aurait été découverte par M. Cacciatore. M. Arago fait ressortir des termes mêmes de la note l'impossibilité que M. Cacciatore n'ait pu constater le mouvement propre de sa planète. Elle passait au méridien une heure après le coucher du soleil ; elle devait donc rester visible pendant plusieurs heures ; elle pouvait être observée hors du méridien. M. Cacciatore avait les instruments nécessaires pour ce genre d'observation. Il faut en conclure que M. Cacciatore ne s'est pas aperçu à l'époque même des observations du déplacement propre. C'est ainsi qu'il n'aura pu le vérifier plus tard. Mais alors une erreur de lecture aura pu donner lieu à la prétendue découverte.

M. Biot emprunte à la bibliothèque de l'Observatoire la seconde partie du volume des Transactions philosophiques pour 1823.

M. Arago parle d'un article de M. Bessel sur les comètes publié dans un annuaire allemand de M. Schumacher. M. Bessel mentionne parmi les comètes périodiques une comète télescopique découverte en 1815 par M. Olbers. La durée de sa révolution serait de 72 ans. Elle reviendrait en 1887.

M. Poisson élève quelques doutes sur la démonstration de cette proposition que la figure elliptique soit la seule figure d'équilibre possible pour une masse liquide. Par exemple, quelle figure prendra une masse liquide à la surface solide de la terre supposée peu différente de la sphère ? On ne voit pas complètement dans l'analyse de M. Laplace comment la masse liquide se termine sans exercer de pression. Dans le cas de la terre entièrement liquide, la démonstration de M. Legendre ne s'applique rigoureusement qu'au cas où le rayon vecteur va en diminuant d'une manière continue de l'équateur au pôle. Il n'en serait plus ainsi peut-être s'il y avait des ondulations à la surface. Mais cette question reste tout entière à …

On s'occupe de la question des marées. M. Arago cite des observations faites dans la Charente et qui indiquent un relèvement de la surface quelque temps après le maximum principal, en sorte qu'il y a un second maximum.