Séance du 30 mars 1836

Séance du 30 mars 1836

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit le numéro de janvier de la Bibliothèque universelle.

M. Arago annonce au Bureau que le capitaine Hall a reçu une lettre de M. Herschel, dans laquelle cet astronome lui parle avec détail de ses travaux.

M. Arago s'est assuré que la bande boréale de la planète Jupiter, qui avait disparu l'année dernière, ne s'est pas encore montrée depuis.

M. Poisson parle du théorème de Jacques Bernouilli. Ce théorème n'est applicable qu'aux épreuves répétées pendant lesquelles la chance de l'événement simple reste constamment la même. M. Poisson l'étend au cas où la chance varie d'une épreuve à l'autre, comme cela a lieu dans la plupart des événements. Le théorème est vrai en substituant à la chance constante dans le premier cas, sa valeur moyenne dans le second. Ce qui est remarquable, c'est que le nombre d'épreuves pour lequel le partage des événements converge également vers ce rapport des chances moyennes est d'autant moindre que les oscillations dues aux causes perturbatrices par rapport à la cause constante ont une plus grande amplitude. Quand les oscillations s'écartent très peu en plus et en moins de ½, il faut un nombre d'essais très grand pour arriver à la même convergence.