Séance du 15 juin 1836

Séance du 15 juin 1836

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages suivants : Nautical Almanac n° 52 ; Bibliothèque universelle, cahier d'avril.

M. Bouvard présente le calendrier de l'Annuaire.

M. Poisson s'est assuré que quelle que soit la loi de probabilité des écarts dans une série d'événements et quelle que soit la probabilité et le nombre des causes, ces lois disparaissent relativement à la série entière, en sorte que l'on peut conclure d'une série à une autre et déterminer la probabilité des différences que ces deux séries laisseront entre elles. Ainsi, un angle étant mesuré avec plusieurs instruments et par plusieurs observateurs, 1000 observations formant une première série et 1000 observations formant une seconde série, on peut trouver la probabilité que les moyennes diffèrent entre elles d'une quantité donnée ; et ce qui est remarquable, il y aura la même probabilité que les deux moyennes diffèreront moitié moins l'une et l'autre de la véritable valeur cherchée.

Dans les calculs relatifs à la vie moyenne, ce n'est jamais sur des circonstances semblables que l'on répète l'expérience. Chaque individu a une constitution différente en naissant. Ce n'est plus comme dans la répétition de la mesure d'un angle avec le même instrument et le même observateur. Cependant, l'hypothèse que l'on fait que les lois sont les mêmes pour tous les individus dans les questions relatives à la vie, disparaît complètement dans le résultat et ce que l'on admettait implicitement se trouve vrai.

A l'occasion des mesures angulaires, M. Prony remarque que jamais il n'a vu les instruments qui portent seulement un demi-cercle divisé donner avec exactitude la demi-circonférence.