Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 25 janvier 1837

Titre Séance du 25 janvier 1837
Créateur inconnu
Contexte Volume 1829-1843
Date 1837-01-25
Identifiant O1829_1843_423
Relation C1827_1844_477
Format 17,5 x 23,8 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Séance du 25 janvier 1837

 

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit un mémoire de M. Argelander contenant pour le 1er janvier 1830 les positions moyennes de 560 étoiles qu'il a déduites des observations qu'il a faites à Abo.

M. Poisson entretient le Bureau des découvertes annoncées par M. Jacobi dans les questions de mécanique céleste. [Barré : M. Jacobi annonce que les équations du mouvement s'intègrent pour un seul astre quelle que soit la fonction qui exprime l'abstraction. Cela n'est pas vrai pour toutes les formes, mais pour celles de la nature comme on le savait. La seconde proposition…] Une proposition consiste à supposer la planète mobile, réduite à un point sans masse, attirée seulement par le soleil et par une autre planète se mouvant circulairement autour du soleil. Si le mouvement de ce second corps est nul, M. Poisson remarque que la formule donnée par M. Jacobi est inexacte.

M. Arago rappelle l'attention du Bureau sur la lettre de M. Baily lue dans la dernière séance. L'Association britannique ne prenant pas d'engagement pour la réduction des étoiles, le Bureau ne peut entreprendre un travail aussi considérable que la correction des observations. On répondra en renouvelant les offres du Bureau, au cas où l'Association se déciderait à utiliser les positions dont on aurait vérifié l'exactitude.

M. Arago dit au Bureau que les observations faites dans les cabinets depuis quelques années sont prêtes pour l'impression, et aussi nombreuses que dans aucun autre observatoire. M. Arago ne propose pas toutefois l'impression immédiate, tous les fonds disponibles étant absorbés par l'instrument que termine M. Gambey.

M. Poisson demande que l'on publie dans la Connaissance des tems les observations de solstices faites à Paris, dans la vue surtout de discuter la différence d'obliquité fournie par les observations d'hiver et d'été.

M. Arago remarque que les observations de Paris ne donnent presque aucune différence. Mais on employait un verre coloré qui laisse à peu près au soleil sa couleur. Or, au solstice d'hiver, la réfraction est à peu près de 3'. La dispersion par l'air est à peu près à la dispersion par le crown-glass comme 10 à 14 à égalité de réfraction, et cette dernière est environ 1/17e de la réfraction totale. Le soleil forme donc un spectre allongé, rouge à une extrémité, violet à l'autre. Suivant qu'on emploie un verre coloré qui absorbe les rayons rouges ou les rayons violets, on déplacera dans un sens ou dans l'autre le bord de l'image qu'on observe.

M. Arago donne des détails sur la manière dont il s'y est pris pour déterminer la dispersion dans l'air, en compensant par un prisme placé devant l'objectif cette dispersion de manière à ne plus apercevoir de coloration. Les fortes réfractions ont donné à M. Arago, pour le rapport de dispersion dans l'air et dans le verre, à égalité de réfraction, celui de 10 à 14. Les faibles réfractions, celui de 10 à 13. Ce qu'il y a de remarquable ici, c'est que l'atmosphère, à égalité de réfraction, a le moindre de tous les pouvoirs dispersifs.

M. Bouvard indique comme cause d'erreur dans les anciens solstices observés par M. Méchain, la manière dont il prenait la température. M. Biot remarque que la différence entre la température de la chambre où l'on observait et l'extérieur étant alors de près de 6°, il n'y a aucune correction régulière qui soit applicable.

M. Arago signale une autre influence de la dispersion de l'atmosphère. Elle est relative aux mesures de diamètres des planètes. Jupiter, par exemple, s'il est bas, peut paraître les bandes horizontales sans aplatissement parce qu'il est allongé par la dispersion dans le sens vertical. Il est vrai qu'en cherchant à donner à l'image une netteté qu'elle n'a pas au centre de l'oculaire, en compensant par la courbure prismatique de l'oculaire lorsqu'on regarde par les bords la dispersion atmosphérique, on retrouve avec la netteté de l'image l'aplatissement.

En généralisant ce qui est relatif à l'air, M. Arago trouve que le rapport de la dispersion à la réfraction pour une même substance est toujours moindre à l'état gazeux qu'à l'état liquide. M. Poisson pense que l'affaiblissement est dû à la chaleur dont se chargent les particules matérielles.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Volume 1829-1843
Citer ce document “Séance du 25 janvier 1837”, 1837-01-25, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/2337

Item Relations

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