Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

2 vendémiaire an 4e (24 sept. 1795) - 18e assemblée

Titre 2 vendémiaire an 4e (24 sept. 1795) - 18e assemblée
Créateur inconnu
Contexte Cahier 1795-1797
Date 1795-09-24
Contributeur Lagrange, Joseph-Louis (1736-1813); Cassini, Jean-Dominique (1748-1845); Buache de La Neuville, Jean-Nicolas (1741-1825); Caroché, Noël-Simon (1740-1813);
Identifiant O1795_1797_023
Format 19 x 22,6 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

18e assemblée

2 vendémiaire an 4e (24 sept. 1795)

 

Le Comité d'Instruction renvoie un mémoire de Riegels, à Noyet dans l'île de Falster en Danemark, sur l'établissement d'une société pour examiner les mouvements de la mer, les marées, les changements de niveau d'une extrémité de la Terre à l'autre ; il propose d'envoyer des observateurs partout ; il s'étend sur les avantages qu'on en retirerait ; mais c'est la difficulté qui mettra obstacle.

Il renvoie la demande des administrateurs du district de Montpellier qui ont accordé à la Société libre des Sciences et des Lettres l'usage de l'observatoire et du local où s'assemblait l'Académie.

Il renvoie la lettre du vice-amiral Thévenard du 21 fructidor avec les plans de l'observatoire qui est à l'hôpital militaire, autrefois le collège des jésuites. On pourrait y entrer sans passer par la porte de l'hôpital. Le Bureau pense qu'il suffit de couvrir la terrasse. On pourrait aussi se placer sur la croupe du Fort Lamalgue, d'où l'on aurait l'horizon de la mer (au sud-est, un espace de 18°) ; Il manquerait 18° du côté de Pharon.

Lalande rappelle le C. Dangos[1] qui a du zèle et de la réputation, et à qui il serait à désirer qu'on pût procurer un observatoire.

Il rappelle que l'Académie avait proposé (le 10 avril 1793) pour cette année un prix sur la manière de diminuer la dérive en combinant la forme de la carène, le tirant d'eau, la position du maître couple et la stabilité. On pourrait faire annoncer que ceux qui auraient travaillé là-dessus peuvent s'adresser au Bureau des longitudes. <Il faut attendre que l'Institut national soit établi.>

Il raconte que le 4 complémentaire, il fut mandé au Comité d'instruction et que par égard pour le Bureau, il a opiné pour le 6e jour complémentaire, contre son avis.

Le Comité renvoie le règlement avec quatre petits changements.

« Découverte de la vraie astronomie »par Fyot[2] (ridicule).

Les calculateurs de la Connaissance des tems ont été détournés depuis une décade par les assemblées primaires.

Lalande propose de demander au Comité de faire payer l'emballage et le transport du secteur à Montauban. Adopté (l'arrêté a été fait le 8).

Le C. Hubert architecte demande que le Bureau charge un de ses membres de conférer avec lui et d'arrêter des plans qui seront signés par la Commission des Travaux publics. Le C. Cassini est autorisé à conférer à ce sujet.

 

[Signatures] Lagrange, Cassini, Buache, Caroché.



[1] Jean-Auguste Dangos (1744-1833) était originaire de Tarbes, chevalier de Malte et correspondant de Messier à l'Académie à partir de 1780, envoyant des observations de comètes depuis l'île de Malte où il avait établi un observatoire. Il est resté célèbre pour la controverse que suscita sa comète de 1784, qu'il avait été seul à observer et que de nombreux astronomes ont considéré comme totalement inventée.

[2] François Marie Fyot était un ancien professeur de mathématiques d'Orléans, venu s'établir à Paris où il s'occupa de mécanique. En 1788, Lalande mentionne une Nouvelle théorie astronomique pour servir à la détermination des longitudes, mise au jour par James Rutledge. « La prétendue découverte est due à M. Fyot. M. Audiffred a revu le tout. Fyot est mort en 1798. On trouve ici la prétendue invention d'une chaise marine par M. Fyot ; elle y est gravée ; mais M. Irwin en avait exécutée une en Angleterre 20 ans auparavant, et elle est figurée dans  le Cosmolabe de Jacques Besson, Paris, 1567. A l'égard du système de Fyot, il ne mérite pas qu'on en parle. » [Lalande, Bibliographie astronomique, p. 609-610].

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Commentaires Verso du 6e feuillet
Collection Cahier 1795-1797
Citer ce document “2 vendémiaire an 4e (24 sept. 1795) - 18e assemblée”, 1795-09-24, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/23

Item Relations

FR751142302_006_000024_A.jpg