Séance du 31 octobre 1838

Séance du 31 octobre 1838

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit le Nautical Almanac pour 1839 et le Bulletin de la Société de géographie pour le mois de septembre.

M. Arago fait remarquer que bientôt le personnel des élèves astronomes va pouvoir être augmenté. Il est à désirer que le nouveau cercle mural puisse être placé le plus tôt possible. M. Arago demande à M. Gambey à quelle époque son cercle pourra être terminé. M. Gambey répond qu'il s'occupe actuellement des microscopes, qu'il espère les perfectionner encore, et que l'instrument pourra être prêt au mois de mars [barré : ou d'avril] de l'année prochaine.

M. Arago annonce que l'on a pu observer hier la comète au cercle mural et à la lunette méridienne. Les discordances entre un fil et l'autre ne dépassent pas une seconde. Le diamètre est très difficile à apprécier. Il ne semble pas dépasser 6'. Cette valeur est bien au-dessous de celle que M. Valz avait cru pouvoir assigner, mais indépendamment des idées théoriques de M. Valz, son mémoire a toujours eu l'avantage d'appeler l'attention sur la mesure des diamètres absolus des comètes.

A l'occasion de la résistance de l'éther, M. Poisson entretient le Bureau des idées de M. Encke et de M. Bessel sur cette question. Il fait remarquer qu'il est très vrai qu'une perte de matière projetée [barré : en sens contraire du soleil] suivant le rayon vecteur en un sens contraire, produit tangentiellement un retard ou une accélération du mouvement de la partie visible.

M. Arago émet le vœu que l'on fasse promptement connaître pour le voisinage du Havre les observations hydrographiques. Il pense que les galets qui sont transportés au Havre ne sont pas de la même nature que ceux du cap de la Hève.

M. Beautemps-Beaupré publiera bientôt la carte hydrographique de cette partie de nos côtes. Il n'a pas pu s'assurer de la nature du banc de l'Eclat. Il ne sait pas si ce sont des roches formant un banc d'une seule pièce, ou des masses déposées sur un tuf. Quant à la grande rade du Havre, on peut dire qu'elle est à trois lieues en mer et au-delà du banc de l'Eclat.