Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 5 décembre 1838

Titre Séance du 5 décembre 1838
Créateur inconnu
Contexte Volume 1829-1843
Date 1838-12-05
Identifiant O1829_1843_513
Relation C1827_1844_565
Format 17,8 x 23,4 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Séance du 5 décembre 1838

 

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

M. Guépratte adresse les observations de marées faites à Brest du 1er novembre 1837 jusqu'au 1er décembre 1838.

On fait remarquer à cette occasion que le Bureau avait décidé l'année dernière que les observations de marées de Brest ne seraient plus payées sur ses fonds ; que des fonds sont alloués au ministère de la Marine pour cet objet.

M. Beautemps-Beaupré veut bien se charger de faire part de ces difficultés au ministre de la Marine.

M. Arago entretient le Bureau d'observations qu'il a faites sur la réflexion totale. M. Cauchy a cité des observations de ce genre comme un moyen de trancher entre la théorie de l'émission et la théorie des ondes. M. Malus avait observé la réflexion totale sur la cire liquide et diaphane, puis sur la cire solide et opaque. M. Arago fait remarquer qu'ici la température peut modifier les résultats. Il a obtenu un corps opaque et diaphane dans différentes parties à la même température en dévitrifiant des morceaux de verre. On a ainsi une couche diaphane entre deux couches opaques. La réflexion totale que l'on obtient en superposant un prisme sur une section transversale aux différentes couches de verre se fait de la même manière sous le même angle sur les parties diaphanes et sur les parties solides.

M. Biot, à l'occasion de la constitution d'un corps, cite le fait observé par M. Gay-Lussac qu'à la même température, l'eau et la glace donnent une vapeur de même tension. M. Arago ajoute que dans un espace indéfini, la glace s'évapore plus rapidement que l'eau. Il pense que cela tient à ce que dans la glace, les particules de la surface ne peuvent la quitter qu'en se vaporisant, tandis que les particules de la surface liquide, à mesure qu'elles se refroidissent, tombent au fond.

M. Arago entretient le Bureau d'un mémoire de M. de Saussure : il s'agit de la divergence apparente des rayons du soleil traversant des éclaircies. Des vapeurs épaisses à l'horizon produisent le même effet. Ainsi, après le coucher du soleil, le point de convergence des rayons au-dessus de l'horizon peut indiquer l'abaissement de l'astre. On sait que c'est un simple effet de perspective. M. de Saussure croit avoir remarqué des effets semblables dus au passage des rayons dans les anfractuosités des montagnes, au lever et au coucher du soleil. M. Arago avait eu la même idée. Il ne lui semble pas impossible d'expliquer de même par des lignes noires dans la vapeur, par l'ombre portée sur les vapeurs atmosphériques, la faculté que paraît avoir eue une personne à l'île de France de reconnaître l'arrivée d'un navire encore situé au-dessous de l'horizon.

M. Biot rappelle à l'occasion des diamètres récemment observés de la comète de Encke, que les idées de M. Bessel sur la dissémination de la matière des comètes ont été depuis longtemps émises dans le Bureau.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Volume 1829-1843
Citer ce document “Séance du 5 décembre 1838”, 1838-12-05, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/2426

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