Séance du 13 février 1839

Séance du 13 février 1839

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

On donne lecture d'une lettre de M. le ministre de la Marine qui confirme ce que M. Beautemps-Beaupré avait annoncé dans la séance précédente. Désormais, les observateurs des marées à Brest seront payés sur le budget de la Marine.

Le Bureau reçoit les ouvrages suivants : Bibliothèque universelle numéro 36 ; Bulletin de la Société de géographie, décembre 1838 ; Nautical Magazine, février 1839.

M. Arago présente des feuilles imprimées des observations faites à l'Observatoire de Paris. La composition, le papier, sont très bien ; on désirerait que l'encre fût plus noire.

M. Arago met sous les yeux des membres du Bureau une planche sur laquelle M. Niepce avait transporté une gravure sans la renverser. Il obtenait donc les résultats auxquels M. Talbot est arrivé récemment.

M. Daguerre avait exposé, sur une assiette du sulfate de baryte calciné (de la pierre de Bologne) aux rayons concentrés de lumière ; il avait ainsi obtenu une phosphorescence qui durait plus qu'on ne l'avait vu jusqu'à lui. Mais ce que M. Daguerre a observé de plus remarquable, c'est que si l'on interpose sur le trajet d'une partie des rayons un verre bleu, le sulfate de baryte, dans la partie couverte en quelque sorte d'un écran bleu, devient plus phosphorescent que partout ailleurs. En supprimant une partie de la lumière blanche, on augmente l'effet, comme si certains rayons étaient un obstacle au phénomène.