Séance du 27 novembre 1839

Séance du 27 novembre 1839

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

M. Arago a reçu du ministre de l'Instruction publique une lettre relative à la dernière nomination. Dans le doute, si cette lettre lui est adressée personnellement, ou si elle est adressée au Bureau, M. Arago en donne lecture et consulte le Bureau sur la question de savoir en quel nom la réponse doit être faite.

Quant au fond, le ministre déclare qu'il [barré : confirmera] présentera la nomination à la sanction du Roi lorsque M. Cauchy aura prêté serment ; est-ce au Bureau à s'enquérir des dispositions de M. Cauchy à cet égard ? C'est ce qui ne s'est jamais fait, et si le Bureau prenait la lettre pour son compte, il serait obligé de se prononcer à cet égard.

Le Bureau est unanime sur cette question que les considérations politiques ne sont entrées pour rien dans la nomination ; que le Bureau ne peut entrer en aucune manière dans les considérations dont parle M. le ministre, ni s'informer des intentions et des opinions de M. Cauchy.

M. Arago répondra donc en son nom personnel à M. le ministre.

M. Poisson parle de ses idées sur la propagation du mouvement dans les milieux ; il a d'abord trouvé que dans les fluides, le mouvement à une grande distance de l'ébranlement devient toujours perpendiculaire à la surface de l'onde. Depuis, il a admis que l'inégalité de pression pendant le mouvement pouvait modifier ces résultats.

M. Biot parle de l'ancienne expérience de M. Arago relative à l'égalité des réfractions de la lumière pour un rayon dirigé dans le sens du mouvement de la terre et un rayon dirigé en sens contraire. M. Biot demande quelle influence la variation de la vitesse de la lumière appréciable à l'œil qu'il faut admettre d'après l'expérience précédente, quelle influence cette variation pourrait avoir sur les réfractions astronomiques ? M. Arago répond que cette variation serait insensible.