Séance du 17 mars 1841

[1] Niels Abel (1802-1829), fils d'un éminent parlementaire norvégien, vécut pourtant dans la pauvreté ; il s'attaqua à la résolution de problèmes d'analyse laissés en suspens par Lagrange ; à l'université de Christiania, il fut particulièrement marqué par les travaux des géomètres français, commença à publier dans la Revue de sciences physiques et naturelles de son ami Hansteen, et est envoyé comme boursier en 1825 à Berlin et Paris. Il fit à Paris la connaissance de Cauchy, Lejeune-Dirichlet et des rédacteurs du Bulletin de Férussac (1826). Legendre, Poisson, Lacroix et Maurice demandèrent à la Suède dès 1828 l'impression des mémoires d'Abel, sur les fonctions elliptiques notamment ; ses travaux ne furent pleinement reconnus qu'après sa mort, grâce notamment à Jacobi. Holmboe, son ancien professeur de mathématiques, assistant de Hansteen, édita les Œuvres d'Abel en 1839.