Séance du mercredi 15 septembre 1847

Séance du mercredi 15 septembre 1847

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

Le Bureau reçoit les numéros 609 et 610 des Nouvelles astronomiques.

Il est question de la manière d'installer les horloges astronomiques dans les salles d'observation, et d'une proposition qui a été faite récemment d'établir des pendules dans des boîtes hermétiquement fermées et placées à 25 m. au-dessous du sol, dans la couche de température invariable, afin de les soustraire à l'influence des variations de température et de pression barométrique. Ces pendules ainsi installées seraient mises en communication avec les différentes horloges d'un observatoire au moyen d'un appareil électro-magnétique.

Ce moyen connu d'ailleurs depuis longtemps et mis en pratique dans quelques établissements ne paraît pas susceptible d'être appliqué avec succès aux horloges de haute précision.

M. Biot fait remarquer que le temps nécessaire à la communication de la nouvelle force introduite peut engendrer des erreurs dont il est impossible quant à présent d'assigner la grandeur.

M. Laugier communique les résultats des recherches qu'il a faites pour perfectionner la compensation des pendules. En joignant à la considération du coefficient de dilatation des métaux compensateurs celle de leur conductibilité et de leur capacité caloriques, on obtient les dimensions qu'il faut donner aux verges métalliques pour que des quantités égales de chaleur produisent les mêmes effets thermométriques, ce qui est la condition essentielle d'une parfaite compensation.

M. Breguet pense que l'inégalité de température des différentes verges métalliques doit produire des erreurs sensibles dans la marche des horloges. C'est ce qui du reste a été confirmé par des expériences directes.

On parle de l'idée que Bessel a mise en avant d'attacher un baromètre au pendule, afin de corriger l'influence des variations de pression atmosphérique.

La séance est levée à 4 h. ¼.