Séance du mercredi 8 décembre 1847

Séance du mercredi 8 décembre 1847

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

On parle du parti qu'on peut tirer du soufre volatilisé, vulgairement appelé fleur de soufre, pour nettoyer les verres d'optique, et particulièrement les objectifs des lunettes.

M. Arago rend compte de quelques expériences qu'il a commencées à l'occasion du dernier ouvrage d'Herschel touchant l'intensité de la réflexion, sous l'angle dit de la réflexion totale.

On discute les causes qui rendent, à une distance donnée, la visibilité des écueils beaucoup plus facile pour un observateur placé au haut du mât, que pour celui qui est situé sur le pont d'un navire. On examine, à cette occasion, les circonstances qui, dans les premiers essais, n'ont pas permis de tirer parti de l'instrument qu'on a nommé le scopéloscope.

Cette discussion ayant amené à parler de la transparence de l'eau, M. l'amiral Baudin rapporte que, sur la côte de la Nouvelle-Hollande, il a vu le fond de la mer à la profondeur de 22 brasses (10 pieds) ; M. Beautemps-Beaupré a aperçu nettement le fond de l'Adriatique à 16 brasses (80 pieds). M. Arago se rappelle enfin que dans son dernier voyage, M. Bérard constata qu'une assiette placée dans un filet était visible à la profondeur de 40 mètres (120 pieds).