Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du mercredi 7 mars 1849

Titre Séance du mercredi 7 mars 1849
Créateur inconnu
Contexte Volume 1844-1853
Date 1849-03-07
Identifiant O1844_1853_293
Relation C1845_1859_219
Format 17,3 x 23,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Séance du mercredi 7 mars 1849

 

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

Le Bureau reçoit les numéros 661, 662, 663, 664 des Nouvelles astronomiques.

M. Laugier rapporte un passage du mémoire de M. Poisson sur les mouvements simultanés d'un pendule et de l'air environnant, dans lequel ce géomètre considère la résistance de l'air comme produite par deux actions distinctes, savoir : 1° le frottement de l'air contre la surface, qui a pour effet de diminuer l'amplitude des oscillations du pendule dans affecter directement sa durée ; 2° la pression de l'air sur la surface qui, au contraire, influe directement sur cette durée, sans altérer l'amplitude qui demeurerait constante si le frottement n'existait pas. Si cette décomposition de la résistance de l'air est fondée, M. Laugier pense que dans la construction d'un pendule rendu isochrone par le ressort de suspension, les artistes doivent s'attacher surtout à diminuer le plus possible les surfaces pour un poids déterminé du pendule. Car dans ce cas de l'isochronisme du pendule, la partie de la résistance de l'air réellement à craindre n'est plus le frottement, mais bien la pression normale dont l'effet est d'autant plus grand que le pendule a plus de surface. Ainsi se trouverait justifiée l'opinion de quelques artistes qui terminent leur pendule régulateur par des cylindres en plomb de préférence aux lentilles à grande surface.

M. Biot pense que dans des questions aussi délicates que celles de la résistance des fluides, il ne faut pas trop s'attacher aux conclusions amenées par l'analyse mathématique, et que l'expérience est le seul guide parfaitement sûr.

M. Biot entretient le Bureau d'expériences récentes entreprises par M. Regnault dans le but de déterminer les coefficients de chaleur spécifique de quelques corps. On revient à ce propos sur la question de la conductibilité de la glace. M. Biot rappelle une pratique généralement en usage chez les Esquimaux et qui prouverait son peu de conductibilité : elle consiste à boucher les cheminées par des morceaux de glace. Les Esquimaux échappent ainsi à des froids de 40 sous zéro. M. Babinet cite de son côté quelques faits qui lui font penser que la glace a une conductibilité assez grande.

M. Babinet, à l'occasion d'un mémoire ayant pour but la construction des aérostats, mémoire qui a été soumis à son examen, parle d'erreurs qui ont lieu lorsqu'on suppose la résistance seulement proportionnelle à la surface, et dans lesquelles sont tombés à ce sujet quelques auteurs.

La séance est levée à 4 h. ¾.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Volume 1844-1853
Citer ce document “Séance du mercredi 7 mars 1849”, 1849-03-07, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 16 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/2992

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