Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Sur les nouvelles lunettes anallatiques de M. Porro

Titre Sur les nouvelles lunettes anallatiques de M. Porro
Créateur Porro, Ignazio (1801-1875)
Contexte Volume 1844-1853
Date 1849-04-11
Identifiant O1844_1853_301
Relation O1844_1853_298
Format 20,4 x 27,1 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Note;
Description

« Sur les nouvelles lunettes anallatiques de M. Porro »

« L'emploi des lunettes pour mesurer les distances est fort ancien ; mais les divers systèmes employés dans les lunettes à double image de Rochon, aussi bien que dans les lunettes à oculaires à fils adaptées à tous les instruments de topographie et particulièrement pour les Stadia ; il faut, suivant la distance de l'objet, et aussi suivant la vue de l'observateur, rentrer ou sortir l'oculaire, ce qui fait varier la valeur angulaire et occasionne des erreurs très grandes qui disparaissent quand les mêmes lunettes sont employées pour l'astronomie.

« En effet, soit AB l'objectif d'une lunette. L'objet CD placé à une distance quelconque DB de cet objectif viendra faire à son foyer une image renversée nm. Soit un second objet C'D' situé plus loin et soutendant [sic] le même angle au centre de l'objectif, son image sera n'm', plus petite que nm et plus rapprochée de l'objectif. L'intervalle des fils du réticule n'ayant pas changé, si placé en n, il embrassait l'image mn ; quand il sera placé en n'm' , il paraîtra plus grand que cette première image, ou, en d'autres termes, ce même intervalle soutendra un angle plus grand ; donc, des objets soutendant en réalité le même angle au centre de l'objectif paraîtront en soutendre de différents, estimés par le réticule. Cela vient de ce que les rayons principaux émanés des bords de l'objet se croisent au centre de l'objectif et vont depuis ce point en divergeant.

« Cet inconvénient disparaît lorsque, comme M. Porro, on place à une distance arbitraire de l'objectif et derrière lui, fort près de l'image, une lentille ayant son foyer au centre dudit objectif (fig. 2). Les rayons principaux sortent alors parallèles de cette lentille EF de façon, de façon que les images des objets nm, n'm' soutendant le même angle sont toutes de la même grandeur à quelque distance qu'elles se forment en arrière du système invariable des deux verres. Il résulte de là enfin que l'intervalle des deux fils du réticule correspond toujours au même angle formé au centre de l'objectif.

« Avec les Stadia qu'on applique généralement aux boussoles et autres instruments de géodésie, dans la limite de vingt mètres, l'approximation ne dépasse pas 1/200. Avec les nouvelles lunettes grossissant environ 18 fois, la précision est de 1/800. On peut pousser le grossissement beaucoup plus loin et l'approximation peut alors être évaluée à 1/2000. »
Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Volume 1844-1853
Citer ce document “Sur les nouvelles lunettes anallatiques de M. Porro”, 1849-04-11, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/3000

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_004982_A.jpg
FR751142302_006_004983_A.jpg
FR751142302_006_004984_A.jpg
FR751142302_006_004985_A.jpg