Séance du mercredi 2 mai 1849

Séance du mercredi 2 mai 1849

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

Le Bureau reçoit le numéro 668 des Nouvelles astronomiques.

M. Biot lit la note suivante destinée à compléter ce qu'il a dit dans la dernière séance au sujet de la solution de Marcius Junius Nipsus et la fait suivre de quelques développements. « Quoique les expressions qui se déduisent des règles de Nipsus soient exactes, et d'une application très générale, la fixité de leur forme est trop absolue pour embrasser toute l'étendue de l'indétermination que les deux inconnues du problème comportent. Ce problème est un des plus faciles de la théorie des nombres et un de ceux qui ont été les premiers résolus. En lui appliquant la méthode de décomposition en facteurs rationnels que Diophante emploie pour une question analogue dans la proposition XXXII du Livre I de son ouvrage, on est immédiatement conduit aux expressions générales devenues aujourd'hui élémentaires et qui sont spécialement exposées au chapitre 4 du tome II de l'Algèbre d'Euler. »

M. Biot donne ensuite quelques détails sur les instruments et les procédés pratiques en usage chez les Romains pour le mesurage légal des terres.

M. Laugier soumet au Bureau quelques réflexions sur l'utilité d'un catalogue de nébuleuses ; il pense qu'à l'aide de leurs mouvements propres bien déterminés, on pourra un jour aborder les problèmes relatifs à la constitution du système solaire. D'après un grand nombre de mesures effectuées sur des nébuleuses fort difficiles à bien observer en raison de leur extrême faiblesse, il trouve que l'erreur moyenne d'une position résultant de 10 observations est à l'équateur de 0,33 s. en ascension droite, et 8'' en déclinaison. Les recueils de Messier, des deux Herschels ne sont pas des catalogues de nébuleuses dans l'acception astronomique du mot. Ils ne présentent que des positions approchées qui sont souvent en erreur de plusieurs secondes de temps.