Séance du mercredi 11 septembre 1850

Séance du mercredi 11 septembre 1850

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

M. Arago fait observer que, bien que le Bureau n'ait pas encore reçu communication du décret qui confirme la nomination de M. Brunner à la place d'artiste adjoint, M. Brunner peut néanmoins siéger au Bureau parce que cette confirmation a été annoncée dans la partie officielle du Moniteur.

Après cette observation, et sur l'invitation du président, M. Brunner prend place parmi ses confrères.

Le Bureau reçoit ses ouvrages suivants : Observations astronomiques de l'observatoire d'Edinbourg faites pendant les années 1841-1842, tomes VII et VIII ; Observations magnétiques et météorologiques faites à Makerstonn en 1845 et 1846.

M. Mauvais annonce la découverte qu'il a faite dans la nuit du 9 septembre d'une comète télescopique et il présente au Bureau les deux observations suivantes faites le 9 et 10 septembre à l'équatorial.

M. Arago entre dans quelques détails relativement aux observations qui ont été faites cette semaine avec la lunette de Rochon, sur la mire dont il a été question dans la dernière séance. Ainsi qu'il l'avait reconnu, cette lunette ne déforme pas les objets. L'effet de la dispersion de l'atmosphère ne saurait expliquer l'aplatissement qui a été trouvé sur Mars, puisque la dispersion agit en sens contraire de cet aplatissement, c'est-à-dire qu'elle tient à le diminuer.

D'après la théorie fondée sur l'hypothèse ordinaire de l'augmentation de densité des couches de la surface au centre, l'aplatissement de Mars a une valeur beaucoup plus faible que celle que M. Arago a trouvée par l'observation. On parle des causes qui pourraient rendre compte de cette différence.

M. Arago entretient le Bureau d'expériences qu'il compte faire prochainement sur les propriétés calorifiques du centre et du bord du soleil, et il donne à M. Lerebours quelques indications sur la construction de l'appareil.

Il est question de la recherche de l'intensité magnétique absolue et de la méthode ordinairement suivie d'après la théorie de MM. Poisson et Gauss.

M. Arago rappelle le procédé qu'il avait imaginé pour s'assurer qu'une aiguille n'avait pas changé de magnétisme, et il indique un moyen de construire une boussole d'inclinaison propre aux observations faites à la mer.

A l'occasion des comparaisons qui ont été faites récemment des mètres et kilogrammes destinés à la ville de Modène, avec les étalons de l'Observatoire, M. Biot parle de la perfection du comparateur et de la balance employés. Ces instruments ont été construits par Gambey pour l'Observatoire de Paris.

La séance est levée.