Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 26 mars 1851

Titre Séance du 26 mars 1851
Créateur inconnu
Contexte Volume 1844-1853
Date 1851-03-26
Identifiant O1844_1853_406
Relation C1845_1859_326
Format 17,3 x 23,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Séance du 26 mars 1851

 

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

M. Arago annonce au Bureau que le crédit extraordinaire affecté à la construction de la grande machine parallactique a été voté définitivement à l'Assemblée législative.

On s'entretient du mouvement d'horlogerie qui doit conduire l'équatorial et des conditions auxquelles l'artiste doit satisfaire.

M. Babinet communique au Bureau les observations qu'il a faites sur le phénomène du mascaret et sur la forme des vagues qui accostent la terre : il attribue la cascade qui constitue le mascaret au retard qu'éprouvent les parties antérieures des vagues quand elles se propage dans un lit dont la profondeur devient de moins en moins grande. Alors les intumescences subséquentes atteignent les intumescences antérieures et il se produit une cataracte qui peut s'élever à plusieurs mètres. C'est le même retard qui provoque le renflement des têtes de vagues et leur brisement quand elles abordent un rivage qui s'enfonce graduellement sous la mer. La loi de Russel sur la vitesse des ondes, égale à la vitesse d'un corps tombant d'une hauteur équivalente à la moitié de la profondeur du canal, rend compte de ce retard ; et cette loi avait déjà été trouvée par Lagrange.

M. Arago ajoute quelques détails sur le mascaret du Gange et de la Seine ; d'après les observations d'un ingénieur des Ponts et Chaussées, le liquide ne se déplace pas horizontalement, et il n'éprouve que des oscillations verticales. M. Arago a appuyé il y a quelques années la proposition qui avait été faite de creuser le lit de la Seine à Quillebœuf et de rétrécir sa largeur pour diminuer l'intensité du mascaret. Cette opération a été exécutée, et jusqu'à présent l'intensité du phénomène a sensiblement diminuée dans la portion rétrécie du fleuve.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Volume 1844-1853
Citer ce document “Séance du 26 mars 1851”, 1851-03-26, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 24 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/3103

Item Relations

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