Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 7 avril 1852

Titre Séance du 7 avril 1852
Créateur inconnu
Contexte Volume 1844-1853
Date 1852-04-07
Identifiant O1844_1853_467
Relation C1845_1859_381
Format 17,3 x 23,6 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Séance du 7 avril 1852

 

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

On parle des variations considérables que l'on rencontre dans la valeur du diamètre du soleil déterminé par différents astronomes, et des difficultés du pointé dans ce genre d'observation. M. Arago pense que l'on ferait disparaître en partie ces difficultés en doublant le bord du soleil à l'aide d'un prisme interposé entre l'oculaire et l'œil, et en pointant au milieu de la lunette formée par les deux images superposées.

M. Babinet lit un passage du Cosmos relatif à une théorie des protubérances rougeâtres des éclipses totales de soleil, d'après laquelle ces protubérances sont considérées comme des émanations gazeuses sorties des taches solaires.

Cette théorie donne lieu à une discussion à laquelle prennent part plusieurs membres.

M. Arago, à l'occasion d'expériences photométriques, a été amené à discuter des observations de Kepler et de Galilée relatives aux ombres portées par Vénus et Jupiter : il expose un procédé au moyen duquel il arrive par la considération des ombres portées à comparer numériquement l'ensemble de la lumière du firmament à la lumière de cette planète.

M. Brunner donne au Bureau quelques détails sur l'état d'avancement de la construction du grand pied parallactique.

M. Arago parle des observations qu'il a faites sur les diamètres factices des étoiles produits par des diaphragmes placés devant l'objectif d'une lunette. Il rappelle que ces diaphragmes ne font point varier le diamètre apparent des planètes. M. Babinet s'explique cette différence des planètes et des étoiles en remarquant combien l'intensité de la lumière d'un point d'une planète est faible en comparaison de celle d'un des points d'une étoile. Si l'on suppose en effet la lumière de Sirius égale à celle de Jupiter, son diamètre de 0,1'' et celui de Jupiter de 40'', la surface apparente de Jupiter sera 160000 fois celle de Sirius et la lumière d'un point de Jupiter sera 160000 fois moindre que celle d'un point de Sirius. Cette faible intensité ne donnera point d'irradiation.

M. Arago expliquait déjà par la faible lumière des anneaux provenant des points lumineux situés sur le bord ou près du bord de la planète, la lueur diffuse dont l'image se trouve entourée même lorsqu'on se sert des objectifs les plus purs.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Volume 1844-1853
Citer ce document “Séance du 7 avril 1852”, 1852-04-07, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/3163

Item Relations

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