Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du mercredi 23 juin 1852

Titre Séance du mercredi 23 juin 1852
Créateur inconnu
Contexte Volume 1844-1853
Date 1852-06-23
Identifiant O1844_1853_478
Relation C1845_1859_392
Format 17,4 x 22,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Séance du mercredi 23 juin 1852

 

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les numéros 10 et 11 du Journal astronomique.

La commission des cartes célestes de l'académie de Berlin envoie trois nouvelles cartes des heures I, XI et XX avec les catalogues des étoiles contenues dans ces cartes.

M. Willarceau [sic] a demandé que le Bureau voulût bien admettre l'insertion d'un de ses mémoires sur les étoiles doubles dans les additions à la Connaissance des temps. On fait observer que déjà les additions du volume en cours de publication doivent contenir un mémoire de M. Poinsot sur la précession des équinoxes, que M. Liouville a aussi un mémoire à publier, et que du reste, il n'est pas d'usage d'admettre des mémoires de personnes étrangères au Bureau avant d'avoir été soumis à l'examen d'une commission. M. le président charge MM. Mathieu, Liouville et Mauvais de prendre connaissance des divers mémoires de M. Willarceau.

M. l'amiral Baudin rend compte de la visite qu'il a faite au nom du Bureau, avec MM. Lerebours et Babinet, à M. Largeteau retenu chez lui par une grave indisposition. M. Largeteau accepte avec reconnaissance le proposition qui lui a été faite au nom de M.Arago de faire corriger à l'Observatoire les épreuves de la Connaissance des temps jusqu'à son rétablissement.

M. Laugier annonce au Bureau qu'il s'empressera de lui faire hommage du livre qu'il vient de publier sur l'usage du cercle méridien portatif aussitôt que le tirage sera terminé.

Un grand nombre d'observations magnétiques ont été faites avec soin à l'Observatoire pendant l'éclipse de soleil du 17 juin dernier ; le résultat n'est point favorable à l'opinion exprimée par M. Lion dans sa note adressée à l'Académie des sciences.

M. Laugier donne en son nom et en celui de M. Mauvais des détails sur l'état d'avancement du travail qu'ils ont entrepris, en commun, pour remplir la mission que le Bureau leur a confiée relativement à la réduction des observations de l'Observatoire de Paris. Ils ont cru devoir déterminer de nouveau non pas seulement les différences entre les positions des étoiles fondamentales, mais leurs positions absolues. Le travail est déjà assez avancé, pour ce qui concerne les déclinaisons ; plus des deux tiers du ciel ont été soumis à une révision détaillée, et cela, séparément avec deux cercles différents, ceux de Fortin et de Gambey. Les observations de chaque observateur sont calculées à part afin d'établir un contrôle rigoureux.

La comparaison des résultats de cette première partie a constaté une concordance très satisfaisante dans les observations de chaque observateur, et en même temps des discordances entre les résultats moyens qui, évidemment, sont attribuables à d'autres causes qu'aux erreurs d'observation.

M. Arago a bien voulu donner l'autorisation d'établir des niveaux très sensibles sur les microscopes qui servent aux lectures des divisions du limbe, et sur les piliers eux-mêmes des microscopes supplémentaires destinés à la vérification des erreurs accidentelles ou systématiques de division qui pourraient s'y rencontrer, et dont plusieurs sont déjà manifestement indiquées.

Ces moyens combinés avec le miroir réflecteur proposé par M. Arago leur font espérer de découvrir toutes les corrections nécessaires pour arriver à des résultats plus exacts.

L'observation de la réflexion de l'image des fils du réticule sur le mercure pour la détermination du nadir, est rendue extrêmement difficile par les trépidations résultant du passage des grosses voitures chargées de moellons qui dès les deux ou trois heures du matin, entrent à Paris par les rues d'Enfer et de Saint-Jacques.

M. Arago pense qu'il sera possible d'y remédier en sollicitant de l'administration municipale le macadamisage de ces deux rues dans le voisinage de l'Observatoire. Il propose aussi d'essayer d'amortir ces trépidations en posant une plaque de verre à surfaces planes et parallèles sur le mercure. Le défaut de parallélisme des deux faces, s'il existait, pourrait être corrigé par retournement.

M. Breguet rend compte des essais qu'il a faits pour entendre, à distance, au moyen d'un tuyau acoustique, les battements d'une pendule enfermée dans un mur.

La communication par le télégraphe électrique ne pouvant pas encore être continuée jusqu'à Greenwich, M. Arago propose de l'établir d'abord avec plusieurs ports de mer.

M. Arago donne des détails sur les expériences qu'il a confiées à MM. Laugier et Barral pour constater l'influence des surfaces d'eau, de verre, de glace, &c., c'est-à-dire de substances non conductrices, sur la durée des oscillations de l'aiguille aimantée à différentes distances de ces surfaces. L'influence a été manifeste. M. Arago annonce qu'on essayera la gomme laque, et qu'en divisant en secteurs la plaque de résine qui a servi aux observations par des lignes convergeant au centre, on verra si l'influence de la plaque de résine est atténuée comme cela arrive pour une plaque de cuivre.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Volume 1844-1853
Citer ce document “Séance du mercredi 23 juin 1852”, 1852-06-23, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/3174

Item Relations

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