Séance du mercredi 7 juillet 1852

Séance du mercredi 7 juillet 1852

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les numéros 813 et 814 du Journal astronomique ; dans l'un d'eux, on trouve une note de M. Brorsen sur le rapprochement des aphélies des orbites des comètes vus du centre du soleil et projetés sur la sphère céleste.

Il signale deux points du ciel où ces aphélies semblent plus spécialement accumulés : l'un dans l'hémisphère austral par 250° de longitude héliocentrique et par 30 degrés de latitude australe, la seconde région est dans l'hémisphère nord par 70° de longitude et 30 degrés de latitude.

Les comètes périodiques de moins de 100 ans de révolution feraient seules exception, mais ces dernières sont remarquables en ce que les plans de leurs orbites sont peu inclinés à l'écliptique, ou du moins la ligne des absides elle-même est peu inclinée à ce plan.

M. Arago, dans la notice sur les comètes publiée dans l'Annuaire de 1832, avait déjà signalé cette coïncidence d'après les idées de Lambert exposées dans les Lettres cosmologiques. Les points de convergence seraient par 90° et 270° de longitude. M. Cournot, dans sa traduction de la première édition de l'Astronomie d'Herschel, a consacré une note à ces mêmes phénomènes.

M. Brunner annonce que le grand axe et le pied en fonte de l'instrument parallactique ont été fondus dans le cours de la semaine dernière ;: l'opération a parfaitement réussi et il n'a pu reconnaître aucun défaut dans ces deux pièces les plus importantes de tout l'appareil.

On a fait quelques essais avec la plaque de verre flottant sur le mercure. M. Ketter [Kater] avait imaginé un collimateur flottant armé d'une lunette pour déterminer la direction de la ligne horizontale ; mais on a reconnu que le pied immergé n'enfonçait toujours pas de la même quantité dans les diverses positions azimutales de l'instrument.

M. Breguet entretient le Bureau de l'état d'avancement des communications électriques de l'Observatoire avec quelques ports de mer.

M. Arago donne ensuite des détails concernant la chute du tonnerre en boule sur la station du chemin de fer de [Beuzeville] près du Havre. On s'entretient des circonstances extraordinaires qui accompagnent ordinairement la foudre quand elle se présente sous cette forme particulière.