Séance du 26 fev. 1879

Séance du 26 fév. 1879

Présidence Monsieur Faye

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit

1° n° 7 (17 fév. 1879) Compte rendus

2° Journal des savants Janv. 1879

3° Annales hydrographiques 1^er Trimestre 1879 n° 590

4° " " 2 – 3^ème trimestres 1878 n° 596

5° Phares des mers des Indes et de Chine série K n° 224

6° " des grands Océan côtes occidentales d'Amérique série L. n° 225

7° n° 2242 Astronomische Nachrichten.

8° Monthly notices of the royal astronomical Society V. XX

9° Circular zum Berliner n° 107

La commission pour la proposition Bischoffsheim s'étant réunie avant le Bureau, M. Loewy rend un compte sommaire de la discussion. Il parait qu'il y aurait des difficultés pour faire de l'astronomie physique, dans cet observatoire placé dans un endroit isolé, et par conséquent loin des artistes dont un observateur a toujours besoin dans ce genre de travail. Les étoiles et les nébuleuses présentent un vaste champ de travail, auquel l'observatoire pourrait être destiné.

M. Faye dit que l'on devrait établir un travail régulier, car il faudrait de toute nécessité faire une publication chaque année, ce qui donnerait une grande valeur morale à cet observatoire.

Une conversation d'un haut intérêt prend place, sur les difficultés plus ou moins grandes qui existent pour les observations suivant la nature des climats, MM. Faye, Perrier, Tisserand, d'Abbadie tous compétents dans la question la traitent à leur point de vue respectifs. M. Tisserand dit que Marseille présente un temps très favorable pour les observations mais certains vents troublent l'atmosphère, il pense que c'est la poussière ou le sable.

M. d'Abbadie croit que ce trouble tient à autre chose que du sable. Quand le temps devient pluvieux ce trouble disparait. Il a observé cela dans ses voyages en Afrique.

Comm^t Perrier. Prétend que ce trouble dans l'air serait produit par du sable dans l'atmosphère par les vents du sud, mais malgré cela il a observé que dans un tel état atmosphérique, une montagne était à peine visible dans une situation où il se trouvait en Algérie, pendant que les miroirs réfléchissaient des lumières très visibles pour les observations.

Ces observations sur l'état du ciel dépendent beaucoup de l'état du climat, et de la direction des vents.

Comm^t Perrier. Il dit qu'il sera toujours désirable que de fortes lunettes soient placées sur des butes [buttes] élevées. Il cite à cette occasion qu'une lunette étant placée à 500 m. de hauteur, dans un certain état trouble de l'atmosphère, on ne vit rien, mais que placée à 1150^m, la lunette permis de voir les astres, le ciel étant splendide.

Quelques membres reprennent la discussion, sur l'opportunité qu'il y a qu'un observatoire se trouve placé, près d'une ville et non très éloigné, MM. Faye, Perrier, Fizeau, Tisserand, etc. prennent part à cette conversation, M. Tisserand remet au Bureau l'inventaire de ce qu'il a entre les mains des manuscrits de M. Delaunay. Cet inventaire est pour être annexé à l'avant dernier procès verbal.

On voit par cette note qu'il reste encore à faire calculer 19 tables, à en vérifier un grand nombre, et à préparer pour l'impression les tableaux concernant presque toutes les tables de 1 à 1226.

On voit par là tout le travail qu'il reste à faire et que le Bureau doit se féliciter d'avoir dans son sein un jeune collègue qui veut bien se charger de ce grand travail, dont le résultat fera honneur au membre qui a bien voulu s'en charger, et au corps auquel, ce savant appartient. La séance est levée à 4^h½

le Secrétaire

L Breguet