Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 23 février 1881

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 23 février 1881
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1881-1885
Date 1881-02-23
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902);
Identifiant O1881_1885_010
Relation C1874_1881_363
Format 17,7 x 24,9 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Séance du 23 Février 1881.

Présidence de M. Faye.

Le procès verbal de la séance précédente est lu, et il est adopté.

Le Bureau reçoit :

Circulaire du Berliner Jahrbuch, N° 153 ;

Correspondance sur les observations des planètes, N° 117 ;

Smithsonian Report, pour 1878 ;

Journal général de l'Instruction publique, N° 8 ;

N° 7 des Comptes Rendus de l'Académie ;

Astronomische Nachrichten, N° 2361 ;

Publication des Königlichen geodätischen Instituts, Winkel und Seitengleichungen, von Westphal, in 4° ;

N° 5 et 6 des Wochenschrift ;

Sirius, 2ème cahier du vol. XIV

The Observatory, N° 46.

Monthly Notices N° 3, vol. XLI.

M. D'Abbadie rend compte de résultats curieux obtenus relativement à la vitesse du son, [barré : et] qui se trouvent dans le Smithsonian Report pour 1878 ; [en marge : dans les expériences des Américains ; jusqu'à 400m on entend ; de 400 à 2000 on n'entend plus ; de 2000 à 9000, on entend de nouveau ; M. Fizeau dit que cela est dû à des interférences, dans les conditions où on se trouvait.] il y a aussi dans ce volume des remarques intéressantes sur les échos en mer, et sur l'influence du vent sur la propagation du son.

Il est donné lecture d'une lettre de M. Bischoffsheim au sujet de l'observatoire de Nice ; M. Bischoffsheim voudrait un physicien pouvant s'occuper du magnétisme, et il prie les membres du Bureau de lui indiquer une personne capable de bien remplir ces fonctions.

M. Loewy donne quelques détails sur l'état de la santé de M. Eichens, et sur les mesures qu'il y a lieu de prendre pour que les travaux relatifs aux instruments de l'Observatoire de Nice ne soient pas retardés.

M. Faye fait hommage au Bureau d'une conférence qu'il a faite récemment à la Sorbonne, sur la Lune et ses cratères ; cette conférence a paru dans la Revue des cours scientifiques.

On revient sur les diverses méthodes employées pour déterminer la parallaxe du Soleil, sujet traité par M. Faye dans la dernière séance.

M. Tisserand appelle l'attention du Bureau sur les valeurs assez différentes obtenues pour la parallaxe par divers astronomes en employant les observations de Mars ; M. Faye [barré : a tenu compte de l'in] dit qu'il a tenu compte de l'incertitude qui peut en résulter, en donnant à cette détermination un poids plus faible qu'aux autres.

M. Faye trouve que la méthode physique est préférable ; la vitesse de la lumière a été mesurée par MM. Cornu et Michelson, par deux procédés entièrement différents ; l'accord des résultats montre que l'erreur probable n'est guère que de 1/1000 ; il faut ensuite combiner ce nombre avec la constante de l'aberration, qui d'après Struve est de 20",445, avec une erreur probable de 1/1860 ; la parallaxe du soleil en résulte avec une erreur probable de 1/900.

On s'est demandé si le passage de la lumière à travers un milieu réfringent, n'affecte pas la constante de l'aberration. M. Faye rappelle que M. Airy a installé à Greenwich une lunette zénithale pleine d'eau ; l'influence a été nulle. M. Fizeau dit que la première idée de cette expérience est dû à Boscowich [Boscovich].

Une discussion s'engage ensuite sur les <autres> procédés employés pour déterminer la parallaxe, et en particulier sur ceux tirés de la Mécanique Céleste ; MM. Faye, Fizeau, Loewy et Tisserand prennent part à la discussion.

M. Faye fait remarquer que l'équation qui lie la parallaxe à la masse de la Terre est de la forme [équation mathématique] de sorte que, si on commet une certaine erreur relative sur la masse de la Terre, l'erreur relative qui en résultera pour la parallaxe, ne sera que le tiers de la précédente.

M. Fizeau donne ensuite quelques détails sur l'emploi qui a été fait de la photographie par les expéditions françaises [barré : du dernier] du passage de Vénus en 1874, [barré : et] sur les [barré : nombres qui en rés] mesures micrométriques des épreuves, et sur la valeur [barré : déduite par] de la parallaxe que M. Puiseux a déduite d'un certain nombre de ces mesures.

M. d'Abbadie demande ce qui a empêché de photographier les contacts ; M. Fizeau répond que sur les épreuves consécutives obtenues aux environs du contact, le contact ne peut être distingué à 20 secondes près ; les ondulations jouent là un grand rôle ; il y a des suppressions partielles du bord du Soleil.

La séance est levée à 5 heures.

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1881-1885
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 23 février 1881”, 1881-02-23, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/3838
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