Titre | Bureau des Longitudes - Séance du 13 avril 1881 |
Créateur | Tisserand, Félix (1845-1896) |
Contexte | Volume 1881-1885 |
Date | 1881-04-13 |
Contributeur | Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902); |
Identifiant | O1881_1885_017 |
Format | 17,6 x 24,9 cm; image/jpeg; |
Éditeur | Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine); |
Droits |
CC BY-SA 3.0 FR |
Type | Manuscrit; Text; Procès-verbal; |
Description |
Bureau des Longitudes – Séance du 13 avril 1881 Présidence de M. Faye Le Bureau reçoit : Le N° 14 des Comptes-Rendus ; Le N° 15 du Journal général de l'Instruction Publique ; Le N° 2370 des Astronomische Nachrichten ; Le N° 156 des Circulaires du Berliner Jahrbuch ; Les Nos 9 et 10 du Wochenschrift ; Le 3ème cahier du Journal "Sirius) ; Le N° 47 du Journal "the observatory) ; Le 2ème cahier du 1er volume des Annales de l'observatoire de Stockholm, par M. Gyldén ; Une brochure de M. Lorenzoni, sur le pendule ; Un volume du "Coast Survey", pour 1877 ; Une lettre de M. Rayet Directeur de l'observatoire de Bordeaux, demandant au Bureau de vouloir bien entreprendre la longitude de l'observatoire de Bordeaux ; M. Rayet désirerait obtenir pour cela du Bureau, un instrument méridien portatif, le plus tôt possible. A propos de la lettre de M. Rayet, M. Faye rappelle que le Bureau a décidé l'an dernier la détermination de la longitude de Bordeaux ; mais, la longitude de Besançon va absorber les crédits dont dispose le Bureau pour les opérations géodésiques ; il faudra donc demander au Ministère un crédit supplémentaire pour l'opération de Bordeaux. M. Loewy fait remarquer que la longitude de Bordeaux coûtera moins que celle de Besançon ; il faut néanmoins demander de l'argent au Ministère ; dans le cas où on n'en obtiendrait pas, on pourrait faire face aux dépenses, à l'aide des reliquats ; la somme à demander serait d'environ 2000f. M. Faye demande si le Dépôt de la Guerre ne se proposait pas d'intervenir. M. Loewy répond négativement ; le Dépôt doit déterminer la longitude de Milan, et celle de Nice, par la même occasion. Le Bureau décide qu'on procèdera à la détermination de la longitude de Bordeaux après celle de Besançon ; on ne pourra prêter à M. Rayet les appareils astronomiques et électriques, qu'après l'opération de Besançon ; enfin, il est entendu que les frais concernant l'établissement de la cabane, des piliers, et des lignes télégraphiques, seront à la charge de l'observatoire de Bordeaux. On décide également de ne demander le crédit supplémentaire que quand l'opération de Besançon sera commencée. M. Yvon Villarceau revient sur un point traité dans la dernière séance, relativement à la stabilité des piliers de construction récente ; sur dix stations géodésiques, M. Villarceau n'en a pas trouvé une où il y ait eu un mouvement en azimut dans un pilier, <aussi>tôt après sa construction ; il n'y a eu de mouvement en inclinaison que dans une station, à Rhodez, et encore cela tenait à ce qu'on avait employé du ciment de mauvaise qualité. L'inclinaison variait de 7" par jour ; [barré : et encore] du reste, le mouvement avait lieu pendant le jour, et n'avait par suite aucune influence sur les observations. M. Villarceau revient aussi sur un autre point traité dans la dernière séance, sur la question des mesures micrométriques, pendant le passage de Vénus. Pour ce qui regarde la distance des cornes, les extrémités sont pointues, et la force de la lunette permettra de les suivre plus ou moins loin ; on n'aura pas de précision. Pour la distance des centres des deux disques, on rencontre d'autres difficultés, et en particulier, celle qui vient de l'épaisseur des fils ; il est difficile d'en tenir compte. Enfin, quand il s'agit de mesurer de grandes distances, l'héliomètre seul peut être employé. M. Loewy n'est pas d'accord avec M. Villarceau sur le manque de précision des mesures micrométriques dans les passages de Vénus ; il dit qu'en employant deux fils fixes dont la distance soit un peu plus petite que le diamètre du Soleil, et en faisant un nombre considérable de mesures, on peut arriver à un bon résultat. M. Loewy croit qu'on aura encore ainsi plus de précision qu'avec les épreuves photographiques. M. Fizeau fait remarquer que la photographie élimine les ondulations ; il demande à M. Loewy à quel degré de précision les mesures micrométriques donneront la distance des centres. M. Loewy dit que pour avoir ce degré de précision, il faudra attendre les mesures qui seront faites prochainement à l'observatoire avec un appareil de passages artificiels ; on ne peut pas juger le procédé d'après les résultats obtenus en 1874, car les équatoriaux manquaient de stabilité. M. d'Abbadie revient sur l'importance de la photographie dans les passages de Vénus ; il pense qu'en comparant les bords de Vénus aux taches solaires, on obtiendra de bons résultats. MM. Faye et Fizeau appuient cette opinion ; on pourra du reste ne comparer que des épreuves obtenues au même instant, de manière à éliminer les variations des taches. M. Faye parle des observations héliométriques ; elles offrent cet avantage d'un pointé simultané sur les deux objets à mesurer ; dans les mesures micrométriques ordinaires, la lunette peut se déranger quand on passe de l'un des objets à l'autre. M. Loewy répond que l'on peut ordonner les mesures de manière à éliminer cette cause d'erreur. M. Faye dit que cela a lieu en effet, mais seulement si les dérangements sont proportionnels au temps. M. Loewy dit que l'héliomètre ne peut pas donner la précision d'un micromètre ordinaire. M. Fizeau ne connait pas de procédé pour mesurer exactement avec une vis une distance considérable ; les vis donnent de bons résultats seulement pour de petites distances ; une vis fait toujours mouvoir un chariot ; les résistances, et par suite, les frottements varient ; la vis avance ou recule un peu. M. Faye signale une difficulté dans les mesures héliométriques ; la vis est extérieure, exposée au Soleil ; il est très difficile d'avoir exactement sa température ; le pas est une quantité variable ; enfin, dans l'héliomètre, on a une déformation des images. Malgré cela, Bessel a fait d'excellentes mesures avec son héliomètre. M. Tisserand donne quelques détails sur la détermination de la masse de la Terre, à l'aide des perturbations de Vénus. Une discussion s'engage ensuite sur les calculs d'Encke relatifs aux passages de 1761 et 1769 ; MM. Faye, Fizeau et d'Abbadie prennent part à la discussion. La séance est levée à 5h¼. F. Tisserand |
Type de document | Procès-verbal |
Président de la séance | Faye, Hervé (1814-1902) |
Transcripteur | Muller, Julien |
Collection | Volume 1881-1885 |
Citer ce document | “Bureau des Longitudes - Séance du 13 avril 1881”, 1881-04-13, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/3845 |
Item Relations
- instrument méridien portatif (mention au 1881-04-13) est une partie de Ce contenu
- appareils astronomiques et électriques (mention au 1881-04-13) est une partie de Ce contenu