Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 16 novembre 1881

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 16 novembre 1881
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1881-1885
Date 1881-11-16
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Faye, Hervé (1814-1902);
Identifiant O1881_1885_050
Format 17,2 x 25 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 16 Novembre 1881.

Présidence de M. Faye.

Le Procès-verbal de la séance précédente est lu et il est adopté.

Le Bureau reçoit :

N° 19 des Comptes-Rendus ;

N° 46 du Journal général de l'Instruction Publique ;

Nos 2401 et 2402 des Astronomische Nachrichten ;

N° 9 des Monthly Notices ;

Nos 6 et 7 des publications de l'observatoire de Potsdam ;

N° 5 du Bulletin de la société de géographie de Mozambique ;

le Compte-Rendu de la session tenue à Munich en 1880, par l'Association géodésique internationale ;

la Revue maritime et coloniale, Novembre 1881 ;

les Nos d'Août, septembre et octobre 1881 du Journal des Savants ;

une Note sur les trombes, par M. l'amiral Cloué.

A propos du Procès-verbal, M. l'amiral Cloué exprime le regret qu'on n'emploie pas assez, pour des observations scientifiques, les officiers de Marine, [barré : dissem] qui sont disséminés sur tous les points du globe, et pourraient rendre de grands services.

M. Faye répond qu'un rapport rédigé par M. l'Amiral Mouchez, et dont on va s'occuper dans un moment, donne en partie satisfaction à la demande de M. Cloué.

M. Bischoffsheim écrit à M. le Président, pour lui annoncer l'envoi de deux dessins représentant l'observatoire de Nice ; ces dessins, qui ont figuré à l'exposition géographique de Venise, seront ensuite envoyés à l'observatoire, pour faire partir du Musée astronomique organisé par M. Mouchez.

M. Mouchez lit la Note qu'il a rédigée sur un projet d'une nouvelle carte magnétique du globe, carte [barré au crayon de papier : qui serait dressée] <dont les éléments seraient recueillis> par les officiers de marine <puis dressée>, sous la direction du Bureau. M. Loewy fait remarquer que la première partie de la Note est un peu en contradiction avec ce qui a été déjà écrit au Ministre, au sujet des projets du Bureau relativement au magnétisme ; il suffirait de ne pas parler actuellement des variations des [barré : éléments] constantes magnétiques.

M. Faye fait remarquer de son côté que la création d'un observatoire magnétique à Thaïti, dont M. Mouchez a parlé dans sa Note, est certainement une chose très utile, mais qu'il convient de l'ajourner pour le moment. On en fera plus tard l'objet d'une proposition spéciale.

M. le Colonel Perrier appelle l'attention du Bureau sur l'expédition magnétique du Cap Horn ; c'est une mission importante, et il serait désirable que le Bureau en eût le patronage.

M. Faye dit qu'on discutera cette seconde question après avoir statué sur les propositions de M. Mouchez.

M. l'Amiral Cloué s'offre pour présenter au Ministre de la Marine les demandes concernant la nouvelle carte magnétique [barré : du Cap Horn] ; il pourrait présenter en même temps les demandes concernant la mission du Cap Horn.

M. Loewy dit qu'il faudra donner des instructions spéciales aux officiers des montres, qui seront chargés des observations magnétiques. Le mieux serait de prendre des officiers ayant passé par Montsouris.

M. Faye fait remarquer que cette mesure présenterait des inconvénients dans la pratique.

M. Loewy dit que les officiers ayant passé par Montsouris, sont déjà nombreux, et qu'on en forme six par an.

M. Janssen dit [barré : qu'on fera] <qu'il serait très désirable que> des instructions très détaillées pour les officiers.

M. Cloué fait remarquer la difficulté qu'on rencontrerait en cherchant à réunir les officiers de Montsouris, et à les distribuer sur les stations projetées.

M. Faye ajoute que, dans la pratique, on prendra autant que possible des officiers ayant passé par Montsouris.

M. Cloué dit que dans deux ou trois ans, on [barré au crayon de papier : publiera] <pourrait publier> une première édition de la carte magnétique, et que plus tard, on en publiera d'autres plus exactes, [barré au crayon de papier : et qu'alors] <il ajoute> qu'au moment de l'armement des navires, on pourra envoyer les officiers à Montsouris.

M. Mouchez relit les conclusions de son rapport.

Il fixe à 15 ou 20 le nombre des théodolites donnant les trois constantes magnétiques, et qu'il faudrait faire construire immédiatement.

M. Mouchez ayant indiqué que la publication de la carte serait faite par le Bureau, ou par le Dépôt de la Marine, MM. Janssen et Cloué disent qu'il est nécessaire que la publication soit faite par le Bureau.

On s'occupe de la dépense qu'entraînera la construction des instruments ; on met en avant le chiffre de 20 000f ; après des observations présentées par divers Membres, ce chiffre est porté à 25 000f.

Il est entendu que M. Mouchez fera faire deux copies de son rapport ; l'une sera présentée au Ministre de la Marine par M. Cloué, l'autre au Ministre de l'Instruction Publique par M. Faye, qui adressera en même temps une demande de fonds de 25 000f.

M. Perrier est chargé de voir MM. Brunner, et de leur demander s'ils se chargeraient de construire les instruments en temps utile.

M. Faye est d'avis de ne pas soulever actuellement la question des publications de la carte ; on s'entendra avec le Dépôt, pour que [barré au crayon de papier : le Bureau soit chargé de] la publication porte le nom du Bureau.

On s'occupe ensuite de la mission du Cap Horn.

M. Faye fait remarquer que c'est le Bureau Météorologique qui a demandé son expédition ; avant de savoir si le Bureau doit intervenir dans cette question, il faudrait être fixé sur l'origine et le but de la mission.

M. Cloué dit que les autres stations ayant projeté des stations magnétiques au Nord, la France n'avait pas sa place dans cette organisation, et que ne voulant pas rester en arrière, on a décidé d'aller au sud, faire des observations magnétiques importantes de leur côté.

M. Janssen présente l'état de la question. [barré : C'est en effet] Le Bureau météorologique a en effet l'avantage du point de départ ; il a accepté [barré : proposé] l'expédition ; <sans ratification du gouvernement> mais on peut tout concilier, dire que le Bureau des Longitudes, ayant appris [barré : la chose] le projet, réclame la haute Direction [barré : scientifique] magnétique et astron. de l'expédition, mais qu'il se prêtera <bien entendu> aux expériences que le Bureau météorologique voudra instituer. Il pense du reste que les officiers de la marine qui doivent faire partie de la mission, seraient contents de cette solution.

M. Faye fait remarquer avant tout, qu'il faudrait être fixé sur le but de l'expédition, et sur les services qu'elle peut rendre à la science.

Une discussion s'engage à ce sujet, à laquelle prennent part MM. Faye, Loewy et Perrier.

M. Janssen dit que le Bureau météorologique n'a pas été créé en vue du magnétisme ; il est important que le Bureau intervienne dans l'expédition ; M. Janssen croit du reste que le Ministère trouverait cette intervention naturelle.

Quant au but de l'expédition, M. Janssen dit qu'il y a, sur le globe, des points où l'on n'observe jamais les constantes magnétiques, des sortes de points morts. <ce qui implique qu'on> [barré : On] a voulu aller observer une fois en ces points, il y rester assez longtemps, environ un an.

MM. Janssen et Perrier trouvent une importance capitale à ce que le Bureau réclame la Direction de l'expédition au Point de vue magnétique et astronomique.

M. Loewy dit qu'on pourrait profiter de cette expédition pour faire au Cap Horn des déterminations de déclinaisons d'étoiles, et aussi d'ascensions droites.

M. Janssen dit que l'expédition comporterait ainsi une partie magnétique et une partie astronomique ; enfin, on pourrait demander une lunette pour observer le passage de Vénus, dans le cas où [barré : le ciel serait favorable] les circonstances atmosphériques le permettraient.

M. le Président charge MM. Janssen, Loewy et Perrier de faire un rapport sur l'expédition du Cap Horn ; on le discutera dans la prochaine séance.

M. Mouchez demande [barré : au Bureau] l'autorisation, pour M. Fraissinet, secrétaire de l'observatoire, de faire des recherches dans les archives du Bureau ; on possède à l'observatoire deux portraits de Copernic ; les recherches en question ont pour but de savoir lequel des deux portraits est authentique.

L'autorisation est accordée.

[barré : M. Loewy dit qu'il y a un reliquat de 500f, provenant de la vente du premier volume des Annales du Bureau ; on décide que ces 500f seront rendus au Ministre.]

La séance est levée à 5h¼.

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1881-1885
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 16 novembre 1881”, 1881-11-16, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/3878

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