Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

[Note de l'Amiral Ernest Mouchez sur la possible station météorologique des Açores]

Titre [Note de l'Amiral Ernest Mouchez sur la possible station météorologique des Açores]
Créateur Mouchez, Ernest (1821-1892)
Contexte Volume 1881-1885
Date 1881-12-07
Identifiant O1881_1885_055
Relation O1881_1885_054
Format 19,2 x 31 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Note;
Description

[en marge : à annexer au procès-verbal de la séance du 7 Décembre 1881.]

M. Mouchez dit qu'il partage l'opinion de M. Faye sur le peu d'utilité d'une station isolée établie pendant un an au Cap Horn pour l'Etude de la météorologie et du magnétisme terrestre ; elle ne donnerait ni au point de vue scientifique ni au point de vue pratique des résultats en rapport avec les sommes qu'on demande pour l'Exécution de ce projet.

Une station aux Açores serait sans doute plus utile mais non pas précisément pour la prévision du tems parce que cet archipel isolé possède un régime météorologique tout spécial il se trouve dans la zone qui limite les vents généraux des alizés du nord et les vents généraux de l'[ouest ?] au sud ; pendant la belle saison c'est une zone de calme qui sépare les deux courants contraires ; pendant l'hiver au contraire ce sont des coups de vent continuels et [mot barré] souvent fort peu étendus autour de ces iles.

[barré : Les groupes d'Iles isolés au] les iles ou les archipels isolés au milieu [mot barré] de l'océan ont une très grande influence troublante sur l'atmosphère dans quelque zone où ils soient placés et cette influence bien connue de tous les marins s'étend à une distance beaucoup plus grande qu'on ne pourrait le supposer. Une tempête aux Açores est donc très rarement locale.

La plupart des [barré : tempêtes] <coups de vent> venant des Etats-Unis en Europe [germent ?] bien au nord des Açores dans les environs du Banc de Terre-Neuve. Ce sont, de beaucoup les plus fréquents

Quant aux cyclones partant de l'Equateur et décrivant leur courbe parabolique dont le sommet est sur le golfe du Mexique, pour aboutir en Europe, ils [barré : passent] peuvent peut-être passer par les Açores mais ces ouragans sont en réalité assez rares. On en compte [barré : peut-être] en moyenne tout au plus 1 ou 2 par an, [barré : et] bien [barré : des] souvent même l'année se passe sans qu'on en signale un seul aux Antilles où ils causent tant de désastres.

Ces cyclones qui arrivent très affaiblis en augmentant de diamètre, dans leur [retour ?] vers le NE <par les latitudes boréales>, doivent être, aux Açores, et en Europe assez difficiles à reconnaître des tempêtes ordinaires venant des Etats-Unis, ou naissant au milieu de l'Océan aux environs des Açores ; il serait donc fort difficile à un observateur situé sur ces iles [barré : Açores] d'envoyer des avis utiles en Europe pour l'annonce des tempêtes, il faudrait que cet observatoire put être établi par une latitude de 10° à 15° plus nord là où il n'y a aucune terre pour l'établir.

Mais cet observatoire des Açores établi d'une manière permanente, et relié d'un côté aux Bermudes et de l'autre en Europe par le télégraphe permettrait d'étudier et de définir le système météorologique tout spécial d'une zône des plus fréquentées <par les navires à voiles revenant [en Europe ?]> et où le régime des vents semble fort compliqué et encore peu connu.

E Mouchez

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1881-1885
Citer ce document “[Note de l'Amiral Ernest Mouchez sur la possible station météorologique des Açores]”, 1881-12-07, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/3883

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