Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 26 avril 1882

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 26 avril 1882
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1881-1885
Date 1882-04-26
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Pâris, Edmond (1806-1893);
Identifiant O1881_1885_078
Format 17,3 x 25 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 26 Avril 1882.

Présidence de M. l'Amiral Pâris.

Le Procès-verbal de la séance précédente est lu, et il est adopté.

Le Bureau reçoit :

N° 16 des Comptes-Rendus ;

N° 15 du Journal de l'Instruction Publique ;

N° 489 du Bulletin Administratif " ;

N° 180 des Circulaires de Berlin ;

N° 60 de "The observatory" ;

N° 15 de "Copernicus" ;

Nos 12… 15 du "Wochenschrift" ;

4e cahier de "Sirius" ;

T. V. des observations météorologiques faites à Batavia.

M. Loewy parle de la Commission du Cap Horn ; il se propose, dans la prochaine séance de la commission, d'insister au nom du Bureau, sur les points suivants :

"Il faut qu'on puisse observer le passage de Vénus, si les conditions atmosphériques le permettent ; M. Janssen pourra prêter pour cela une lunette de [barré : 6 pouces] (0m,162).

"Il faudra ensuite déterminer l'heure et la position géographique ; pour cela, il faut un officier ayant passé par Montsouris.

"En seconde ligne, il conviendra de faire des observations de points radiants d'étoiles filantes ; ces observations faites durant les nuits très longues pendant une saison, seront pénibles ; deux observateurs au moins seront indispensables."

M. Janssen dit que, pour assurer le service, il faudrait [mots barrés] 4 officiers [barré : observateurs pour chaque nuit].

M. Loewy croit qu'il suffirait d'avoir deux officiers et deux timoniers. Il ajoute qu'il serait bon de chercher à découvrir des comètes, la plupart des comètes télescopiques étant découvertes dans l'hémisphère nord.

M. Janssen pense qu'il vaudrait mieux avoir 4 officiers, chacun d'eux ne pouvant passer une nuit entière en observation.

M. Loewy dit qu'un assez grand nombre de nuits seront mauvaises, qu'on ne peut pas du reste demander au Ministère de la Marine un trop grand nombre d'officiers.

M. l'Amiral Cloué fait remarquer que, si les instruments enregistreurs marchent bien, le chef de l'expédition pourra demander aux officiers chargés du magnétisme leur concours pour les observations astronomiques. [barré : M. Janssen pense que les officiers sont indispensables pour les observations des points radiants.]

M. Loewy dit qu'il n'y aurait guère en un an que 120 nuits d'observation, soit 60 pour chaque officier, ce qui est admissible ; les timoniers prendraient part aux observations, sous la direction de l'officier de service ; les deux officiers réuniraient le travail, et seraient chargés de sa publication. [en marge : M. l'Amiral Mouchez fait observer que le chiffre de 120 belles nuits est très exagéré. On en aura 60 au maximum]

M. d'Abbadie trouve qu'il est bon de faire observer les étoiles filantes, peu observées dans l'hémisphère austral.

Il demande en outre qu'on fasse observer régulièrement le nadir et le niveau, au point de vue des variations de la verticale.

MM. Loewy et Tisserand font remarquer que le peu de stabilité des cercles méridiens portatifs ne permettra guère d'arriver à des conclusions <certaines> au sujet de la variation de la verticale.

Une discussion s'engage à ce sujet, entre MM. d'Abbadie et Loewy.

M. d'Abbadie dit qu'en Angleterre, en Italie, on est arrivé aux conclusions aux quels il était arrivé lui-même, et cela, en partant d'appareils très différents.

M. Loewy parle des variations continues, et dans le même sens que présente le "Bischoffsheim" à l'observatoire de Paris ; il est très difficile de distinguer une variation de la verticale, à travers les variations du sol dans le voisinage de l'instrument.

M. Mouchez dit que les piliers du Bischoffsheim sont trop étroits, vu leur profondeur ; c'est une faute de construction. [au crayon de papier : sur une base étroite]

M. [barré : Mouchez] Janssen dit que quand on charge trop le sol, la construction quitte la verticale ; il [mot barré] cite comme exemple la tour de Pise ; il pense, comme M. Mouchez, qu'il faut donner [barré : de larges] à la construction une base très large.

M. Mouchez dit qu'il a écrit au gouvernement de Buenos-Ayres, en l'engageant à faire mesurer un arc de méridien, et en lui disant que le Bureau des Longitudes prêterait son concours, dans le cas où une demande officielle lui serait adressée. Il a parlé également, dans sa lettre, de la détermination de la différence de longitude entre Valparaiso et Buenos-Ayres ; il a même ajouté Lima ; il a ajouté que l'Observatoire de Buenos-Ayres pourrait prendre part à ces opérations. M. Loewy dit qu'on a demandé des fonds au Ministère, pour la détermination de ces longitudes ; on n'a pas encore reçu de réponse ; il faudra faire de nouvelles démarches.

La séance est levée à 5 heures.

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Pâris, Edmond (1806-1893)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1881-1885
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 26 avril 1882”, 1882-04-26, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/3905

Item Relations

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