Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 28 février 1883

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 28 février 1883
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1881-1885
Date 1883-02-28
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Cloué, Georges Charles (1817-1889);
Identifiant O1881_1885_128
Format 17,2 x 25 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 28 Février 1883.

Présidence de M. l'Amiral Cloué.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et il est adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-Rendus, N° 8 ;

Astronom. Nachr. N° 2493 ;

Ciel et Terre, N° 24 ;

Bulletin administratif, N° 533

Wochenschrift, Nos 6 et 7 ;

Cours d'astronomie de l'Ecole Polytechnique, par M. Faye, 2e partie.

Transits of Mercury, par M. Newcomb ;

Astronomical Papers, vol. I, par M. Newcomb.

Über centralasiatische Mollusken, extrait des Mémoires de l'Académie de St Pétersbourg.

M. Tisserand donne quelques explications sur les résultats obtenus par M. Newcomb, dans son Mémoire sur les passages de Mercure ; il a trouvé pour l'excès du mouvement du périhélie, à fort peu près le même nombre que M. Le Verrier.

On parle de l'atlas géographique de Stieler, qu'un libraire a envoyé en communication au Bureau ; M. l'Amiral Mouchez dit que la maison Hachette va l'éditer sous peu ; il convient d'attendre, pour acheter l'édition française ; dont la publication sera terminé au mois de Mai prochain.

M. d'Abbadie voudrait voir adopter dans les cartes la division décimale du quadrant ; il croit aussi qu'on ferait bien de supprimer les déliés.

M. Yvon Villarceau fait hommage au Bureau d'une brochure sur les régulateurs isochrones à ailettes ; il s'est proposé d'en rendre la théorie intelligible, sans formules.

M. Cloué ayant parlé des volants des machines, M. Villarceau explique la liaison entre la théorie des volants, et celle des régulateurs. Il parle ensuite du rôle que joue l'inclinaison du régulateur sur la verticale ; en faisant varier cette inclinaison, on obtient des vitesses de régime variables.

M. Loewy a vu M. Fleuriais, qui lui a donné quelques détails sur les opérations de longitude qu'il vient d'effectuer avec M. de Bernardières ; malheureusement, les observateurs n'ont pas pu déterminer leurs équations personnelles : ils comptent la déterminer à leur retour en France.

M. le Colonel Perrier annonce que le régulateur commandé pour le Dépôt de la guerre, va être prêt ; il dit qu'il a vu chez M. Bréguet un autre régulateur dont le bras est deux fois plus grand.

M. Villarceau pense que ce dernier sera le meilleur.

M. Perrier rappelle que, dans le dernier congrès de l'Association géodésique, il s'est engagé à déterminer avec le régulateur de M. Villarceau les intensités relatives de la pesanteur à Paris, Vienne et Neuchâtel ; il aurait désiré avoir à sa disposition le régulateur le plus parfait.

M. Villarceau dit qu'on pourrait encore augmenter la précision en allongeant le bras de l'appareil, mais qu'alors, on éprouverait des difficultés dans le transport de l'appareil.

M. Perrier dit qu'on comparera à Vienne et à Neuchâtel les intensités de la pesanteur fournies par le régulateur, avec celles obtenues à l'aide du pendule à réversion. Si les résultats obtenus sont satisfaisants, il suffirait d'obtenir l'intensité absolue de la pesanteur en un seul lieu ; dans cet ordre d'idées, M. Perrier se trouve amené à reprendre la détermination de l'intensité de la pesanteur à Paris ; <il compte le faire en commun avec M. Cornu -> il parle du choix de la station. L'établissement de Breteuil lui parait présenter un caractère trop international ; il ne faut pas songer à Montsouris, à cause du voisinage du chemin de fer ; il pense que ces observations devraient être faites à l'observatoire de Paris ; toutefois, il conviendrait d'obtenir une salle au rez de chaussée, et dans la quelle on ne serait pas dérangé par les visiteurs.

M. Villarceau pense qu'on pourrait faire des observations à l'observatoire de Paris, mais qu'on devrait en faire aussi à Breteuil, où sont [barré : toutes les] [en marge : les comparateurs des] règles géodésiques, et où viendront souvent les savants des diverses nations, avant de commencer des travaux géodésiques.

M. d'Abbadie trouve que le support du pendule dont Biot s'était servi à l'observatoire, était trop faible.

[barré : M. Perrier s'entendra prochainement avec M. Mouchez, pour obtenir à l'observatoire une salle convenable pour les observations du pendule.]

M. Villarceau explique que l'Association géodésique a envoyé une circulaire pressante sur la détermination de l'intensité de la pesanteur ; on veut inviter tous les gouvernements à faire faire chez eux le plus grand nombre possible de déterminations. Il faudra avoir ensuite un petit nombre de stations où l'on déterminera l'intensité absolue ; on arrivera sans doute plus tard à tout rapporter à un point unique ; alors, peut-être ce point serait Breteuil ; cela n'exclut pas du reste l'observatoire de Paris.

M. Perrier pense qu'il convient de déterminer l'intensité absolue à Paris, et l'intensité relative à Breteuil. M. d'Abbadie appuie cette proposition.

M. Mouchez fait remarquer qu'à Breteuil, on n'aurait peut-être pas toutes les ressources désirables ; en effet, les Membres du Bureau international ont demandé à M. Mouchez deux de ses nouvelles salles souterraines.

M. Perrier s'entendra prochainement avec M. Mouchez, pour obtenir à l'observatoire une salle convenable pour les observations du pendule.

M. Villarceau dit que, pour éviter certaines corrections, il avait songé à déterminer directement la densité de l'air, dans les observations du régulateur ; il faudrait pour cela une balance peu coûteuse, permettant de déterminer à 6 ou 7 milligrammes près, un poids d'environ 1 kilogr.

M. Fizeau pense que ce serait difficile ; dans ce genre d'observations, il est très difficile de se mettre à l'abri des mouvements de l'air ; il faudrait en outre des observateurs très exercés. Il pense qu'il vaut mieux lire les indications du baromètre, du thermomètre, et de l'hygromètre.

M. Villarceau demande quel hygromètre il conviendrait d'employer. M. Fizeau dit qu'on peut employer celui qu'on voudra, pourvu qu'on le compare et qu'on l'étudie avec soin.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Cloué, Georges Charles (1817-1889)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1881-1885
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 28 février 1883”, 1883-02-28, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/3954
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