Bureau des Longitudes - Séance du 5 novembre 1884

Bureau des Longitudes – Séance du 5 Novembre 1884.

Présidence de M. l'Amiral Cloué.

Le Procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-Rendus, N° 17 ;

Bulletin Admin. N° 621 ; Bulletin Astronomique, N° d'octobre ;

Nature, N° 783 ;

Wochenschrift, N° 43 ;

Vierteljahresschrift, t. 19, 2^e cahier ;

Monthly Record, Melbourne, Mai 84 ;

Recueil des Lois et Règlements concernant l'Enseignement supérieur, par M. de Beauchamp, 3 vol. in 4°.

M. Loewy communique au Bureau la table des matières, par ordre alphabétique, qu'il avait fait préparer pour l'Annuaire ; cette table a été ajournée à l'an prochain.

M. Loewy parle ensuite de la Connaissance des temps de 1886, qui paraîtra dans 15 jours ; il explique que le retard apporté dans la publication des volumes de la Connaissance des temps, provient en grande partie des améliorations successives qui ont été réalisées, et en particulier pour les occultations.

[en marge : M. l'Amiral Cloué dit que la Connaissance des temps étant arrivée à un degré de perfectionnement constaté partout, on pourrait suspendre les perfectionnements jusqu'à ce que le retard soit rattrapé.]

M. le Colonel Perrier demande si les distances lunaires servent encore beaucoup aux marins.

M. l'Amiral Cloué répond qu'elles sont encore très employées dans la navigation de l'océan Pacifique sud.

M. Fizeau demande si les astronomes connaissent la cause d'un fait observé déjà plusieurs fois, et en particulier, dans la dernière éclipse totale de Lune ; les étoiles, quand elles sont occultées par le bord brillant de la Lune, ne disparaissent que quand elles ont pénétré un peu sur le disque ; il en pourra résulter une difficulté pour déterminer le diamètre de la Lune, à l'aide des observations faites dans la dernière éclipse.

M. Fizeau pense que cette singularité pourrait provenir de l'imperfection des instruments d'optique, qui, au lieu de donner un point magnétique, comme image d'un point lumineux, donnent en réalité un petit disque de diamètre sensible.

M. Tisserand dit qu'on observe des effets analogues dans les occultations des satellites de Jupiter par le disque de la planète ; il ajoute que, dans les observations qu'il a faites à Toulouse avec M. Perrotin, il a constaté que le diamètre apparent de Jupiter présentait des différences de grandeur appréciables, suivant les instruments employés.

On arrive à parler de la mise au foyer des lunettes ; M. Loewy dit qu'on n'obtient pas le même résultat suivant qu'on met au foyer sur la Lune, ou sur une étoile.

La séance est levée à 4^h½.

Le secrétaire,

F. Tisserand